Par Keith Harmon Snow
Le 24 janvier 2006
Corrected 1 November 2007 (re: Rutaganda).
www.allthingspass.com (texte original en anglais)
QuĠest ce qui
sĠest pass au Rwanda en 1994? La version officielle indique quĠun gnocide
bien calcul a eu lieu cause de lĠanimosit profonde entre la tribu
majoritaire Hutu au pouvoir et la
tribu minoritaire Tutsi.
Selon cette
version au moins 500,000 ou peut tre 1,2 millions de Tutsis – et
quelques Hutus modrs – ont t sauvagement limins dans quelques mois;
et la plupart a t tue avec des machettes.
Les tueurs
dans cette version nĠtaient autres que les Hutu agurris issus des Forces
Armes Rwandaises (FAR), lĠarme hutu, soutenus par la fameuse milice –
Les Interahamwe, cĠest--dire, Òceux qui tuent ensembleÓ – une milice
trs inhumaine et de mauvaise augure.
ÒPendant un lapse de temps de trois mois
cruels, entre avril et juillet 1994Ó, crit Samantha Power, une experte
britannique en matire de gnocide lĠoccasion de la commmoration du dixime
anniversaire du gnocide, Ò le Rwanda a fait lĠexprience dĠun gnocide plus
efficace que celui qui a t perptr par les Nazis pendant la Deuxime Guerre
Mondiale. Les tueurs taient composs de groupes varis: des extrmistes ivres
chantant ÒLe pouvoir hutu, le rgime hutu, la puissance hutuÓ; puis les soldats
en uniforme; ensuite les hommes miliciens virtuellement dcids de liquider tous les ÒTutsis
InyenziÓ, cĠest--dire les blattes; et finalement les villageois ordinaires qui
nĠont pas contempl ou calcul de tuer de leur propre gr mais qui se sont
dcids se joindre la frnsie.Ó [1]
ÒHtel
RwandaÓ, un film qui a t dcern plusieurs prix, offre la version
hollywoodienne et la toute dernire description du cataclysme. Le film
est-il prcis, exact, juste? Le
film est trait comme une histoire vraie. Le gnocide a-t-il eu lieu au Rwanda
comme il est largement et universellement imagin? Avec des centaines de milliers de Hutus fuyant le Rwanda en
2005, par peur de rpression de la part du gouvernement tutsi actuellement au
pouvoir et ses tribunaux des villages pour juger les coupables du gnocide, les
Gaaa, dsormais oprationnels, une autre lecture sur les vnements ne
sĠavre-t-il pas ncessaire? [2]
Est-ce que
Samantha Power, une journaliste qui a t dcerne le Prix Pulitzer, dcrit le gnocide dĠune
faon honnte et sans dtour? [3]
Quand Human
Rights Watch a dcid de mener des enqutes sur le gnocide, cette organisation
de dfense de droits de lĠhomme amricaine a envoy Alison des Forges pour
relater et puis crire lĠhistoire et le produit du travail de ses longues
enqutes revenait un grosse thse sur le gnocide au Rwanda intitul ``Leave None to Tell the Story``
(pargne personne pour relater ou crire lĠhistoire). LĠironie est amasse sur
lĠironie, si nous considrons le fait que ceux qui ont survcu le gnocide (les
rescaps) pour relater lĠhistoire sont compltement rduits au silence par les
rlateurs ÒautorissÓ telle quĠAlison des Forges
ÒAlison des
Forges est une menteuse,Ó a estim le journaliste camerounais Charles Onana,
auteur du livre ÒLes Secrets du Gnocide Rwandais; Enqutes sur les Mystres
dĠun PrsidentÓ, ÒThe Secrets of the Rwandan Genocide, Investigations on the
Mysteries of a PresidentÓ publi en franais en 2001. Onana demeure inflexible: ÒElle est une
menteuseÓ [11].
Le gnral
du FPR et prsident du Rwanda, Paul Kagame a port plainte contre Charles Onana
pour diffamation dans un tribunal franais et il a perdu le procs. [12]
Jean-Marie
Higiro, ancien directeur du Bureau des Services dĠInformation Rwandaise
(ORINFOR), qui a chapp aux tueries, avec sa famille au dbut du mois dĠavril
1994, a dclar: ÒDes Forges avait crit un livre qui est devenu la Bible du
drame rwandais. Tout le monde sĠy rfre mme si certaines choses quĠelle a
crites peuvent tre considres comme de lĠordre dĠune fiction. Je ne crois
pas quĠelle est une menteuse de renomme internationale, mais je ne sais pas
pourquoi elle nĠa men des enqutes que sur les abus de droits de lĠhomme
commis par les Hutus et non sur les abus de droits de lĠhomme commis par le
FPR,Ó
Le film
Htel Rwanda est bas sur les piliers des reportages slectifs des agences de
droits de lĠhomme, mais il dcolle vraiment partir du clbre livre/reportage
de Philip Gourevitch, premier expert africain du New Yorker magazine,
intuition: ÒWe Regret To Inform You That Tomorrow We Will Be Killed With Our
FamiliesÓ (Nous regrettons de vous informer que demain nous serons tus avec
nos familles).
Victoria
Brittain, reporter au quotidien britannique, The Guardian, mais qui contribue
aussi au magazine rwandais ÒNationÓ sur le gnocide au Rwanda, a, dans un
article, recommand le livre de Gourevitch, en ces termes: ÒLe petit livre de
Gourevitch doit tre obligatoirement li par les Chefs dĠtat et les ministres
de la dfense travers toute lĠAfrique; ainsi que par tous les fonctionnaires
de lĠONU impliqus dans des oprations du maintien de la paix et de lĠaide
humanitaire, commencer le Secrtaire Gnral de lĠONU vers le bas, et les
suprieurs gnraux des congrgations missionnaires aux tats-Unis, en France
et en Belgique.Ó
La Facult Internationale des Droits
universels de lĠhomme de lĠUniversit amricaine a recommand pendant plusieurs
annes ses tudiants et chercheurs de lire et dĠtudier profondment le livre
de Philip Gourevitch sur le gnocide au Rwanda, en prparation aux travaux
judiciaires au TPIR. Le professeur Melissa Crow qui donne cours dans cette
facult, avant dĠoccuper ce poste, a commenc son travail en passant tout une
anne avec Human Right Watch (1994-1995);
puis elle a travaill Kigali, Rwanda, sous le gouvernement du FPR, au bureau
du Procureur du TPIR; aprs quoi elle a t embauche (employe) par Foley,
Hoag et Elliot, une firme dĠavocats trs influente Washington et trs proche
du Conseil dĠAmiti Amricano-ougandaise qui entretient des liens troits avec
Chevron Texaco, Coca-Cola, la Fondation William Jefferson Clinton et la
Fondation Pangea Universelle qui offrent des fonds pour la lutte contre le Sida
(Pangea Global Foundation). Ces dernires sont trs actives au Rwanda.
Remarquablement,
un juge amricain de lĠimmigration bas St. Paul, Minnesota, a, quant lui
impos tous les procureurs et avocats (dfendant ou traitant les dossiers sur
les cas de requte dĠasile politique introduits par les rfugis rwandais) la lecture et lĠtude obligatoirement
du livre de Gourevitch; ce qui constitue un prcdent dangereux et
irresponsable. [13]
CĠest
lĠInstitut amricain pour la Paix (United States Institute for Peace), un
rejeton du Dpartement dĠtat amricain (remarquez cette appellation tout
fait Orwellienne), qui a mis des fonds
la disposition de Gourevitch pour la publication de son livre. [14]
Ce que nous
ignorons au sujet de Philip Gourevitch cĠest le fait que son beau-frre Jamie
Rubin, soit le bras droit de Madeleine Albright; et que cĠtait grce son
influence, que Gourevitch a pu planter une perspective troite et limite sur
le Rwanda au sein de lĠopinion nationale amricaine. [15]
Philip
Gourevitch est un ami intime du Prsident Rwandais Paul Kagame. Je regrette de
vous informer que Philip Gourevitch nĠest pas un journaliste impartial,
indpendamment du fait que beaucoup de gens ont aim son livre et ont t
touchs par ce quĠil a crit dans son livre, parce quĠil sĠest align avec un
groupe de protagonistes dans le drame rwandais, les Tutsis notamment, et il a
relat son histoire dans un sens unique et il lĠa relate dĠune mauvaise faon.
[16]
Howard W.
French du ÒTime MagazineÓ a fait la critique suivante au sujet du livre de
Gourevitch: ÒGourevitch commence
son rcit en prsentant les Tutsis comme des victimes saintes et innocentes.
(É) Je crois quĠil sĠagit ici purement dĠune malhonntet intellectuelle. CĠest
un Gourevitch, qui, chaque mois, sortait dans le New Yorker, une image bien
dtaille, bien crite – et si vous ignorez les faits - bien remarquable
au sujet du Rwanda, prsentant le Rwanda comme lĠIsral de lĠAfrique Centrale
et les Tutsis comme les Juifs de lĠAfrique Centrale. Ce sont des choses trs
remarquables. Je ne suis pas sur le terrain en Afrique Centrale pour voir que
la ralit y est trs, trs diffrente.Ó [17]
Le thme du
gnocide au Rwanda – quĠil soit vrai ou faux – a donn naissance
une industrie qui tourne autour dĠun modle, dĠune conspiration simplifie.
LĠapparition du film Htel Rwanda marque le Òcoup de grceÓ dans un long
processus ou les faits, les laides ralits et les sales o les dtails de ce
qui sĠest pass au Rwanda ont t distills en un rcit qui se reproduit dans
les mdias, dans les films, dans la littrature, dans des colloques et
sminaires sur le gnocide, dans des ateliers sur la rconciliation; Et cela
demeure aujourdĠhui le discours prdominant dans les cercles acadmiques. Le
journaliste Quebecor Robin Philpot
lĠa qualifi dĠun Òrcit correct et particulierÓ. [18]
La
falsification de la conscience amricaine (sic)
Le
gnocide rwandais est devenu une mythologie: la mythologie du gnocide
rwandais, ou mieux si vous le voulez, ÒLa Mythologie de lĠHolocauste TutsiÓ.
Mais comme le professeur africain Amos Wilson lĠindique, cette mythologie vise
tout simplement la ÒFalsification de la Conscience africaineÓ. On ne peut pas comprendre le prsent si
et seulement si on comprend dĠabord le pass.
Pour
comprendre la gense et la croissance de la mythologie sur le gnocide
rwandais, vous devez dĠabord prendre en considration le texte sur lequel le
film Htel Rwanda est bas. En
effet, il est bas sur le livre ÒHtel Rwanda—The Official Companion Book
(Htel Rwanda, Le Vad Mecum ou Guide Officiel)Ó qui dcrit le processus qui consiste engendrer le vrai
rcit dĠun hro africain filmer.[19]
Ce livre efface tous les faits fondamentaux propos du rle jou par
FPR et ses commanditaires dans la grande guerre qui continue de ravager la
Rgion des grands lacs africains, laquelle a caus la mort dĠ peu prs sept
millions de personnes depuis lĠoffensive initiale du FPR, cĠest--dire son
invasion du Rwanda partir de lĠOuganda en 1990. [20]
Ë
la place, le livre offre un bref horaire des vnements qui accentue ou qui
exagre les arguments qui serviraient mieux la prdominante mythologie Htel
Rwanda, et exclut les faits qui saperaient la mythologie en question. Toute la
raison dĠtre de la guerre brutale et ensanglante pour le contrle du Rwanda
est donc obscurcie.
Octobre
1990: Les gurilleros issus du FPR envahissent le Rwanda partir de lĠOuganda;
le FPR est essentiellement compos de Tutsi. Un cessez-le-feu est sign le 29
mars 1991. Ë premire vue, cette
dclaration emploie le mode dfinitif pour relater lĠaction du FPR: LE FPR A
ENVAHIÉ Le FPR a envahi le Rwanda partir de lĠOuganda. Cependant, le contexte
dans lequel le FPR a accd au pouvoir est effac. LĠinfiltration du Rwanda par
le FPR a commenc aux environs de 1986 aprs lĠaccession de Yoweri Museveni au
pouvoir en Ouganda avec le soutien de certaines puissances occidentales bien
connues. Paul Kagame, lĠactuel
prsident Rwandais tait charg du Directoire des Services (dĠintelligence)
Militaires auprs de Museveni, et, a, par aprs dirig le FPR. Mais lĠinvasion
du FPR constituait une grosse violation de la charte internationale contre une
nation souveraine – un aspect que lĠindustrie Htel Rwanda ignore
compltement ou balaye sciemment sous les tapis.
Jamais
condamn par Òla communaut internationaleÓ la ÒlutteÓ du FPR a t soutenue
par des agents occidentaux trs puissants tout comme par des institutions
internationales trs puissantes, y compris le FMI et la Banque Mondiale, qui
ont entrav le gouvernement dĠHabyarimana au Rwanda avec des programmes
dĠaustrit en parfait synchronisation avec lĠattaque du FPR. Voil ce qui a
rehauss la violence alors dsormais institutionnalise et inculque dans les
mentalits travers le Rwanda. Combin avec la chute des prix du caf au
march mondial, des milliers de cultivateurs Rwandais se sont trouvs dans
lĠimpossibilit de joindre les deux bouts au dbut des annes 1990. Une
souffrance infrahumaine jamais vue au Rwanda pendant des dcennies commenait
prvaler.
La
majorit du peuple rwandais, pris en otage par la propagande des factions
rivales - le spectre des intrts politiques aligns soit pour ou contre le
FPR, soit pour ou contre le gouvernement rwandais dirig par le Prsident
Juvenal Habyarimana – ont trouv des boucs missaires moyennant leurs
positions dans la socit.
Les
intrts conomiques ont prdomin dans un environnement ou une firme minorit
dĠlites contrlaient de plus en plus la vie et la mort de la majorit.
Le
soulvement, le spectre dĠune rbellion et de la violence institutionnalise
ont provoqu lĠhostilit parmi les groupes ethniques; et les lites contrlant
les mdias, toutes les tendances confondues, ont commenc user de leurs
plateformes pour semer la rivalit ethnique comme le vernis dĠun agenda
profondment cach: la lutte des classes. Les Hutus ont t dshumaniss aussi
frquemment que les Tutsis.
Jean-Marie
Higiro crit: ÒLes soi-disant journaux qualifis de ÒPro OppositionÓ
reprsentaient en fait les intrts des leaders du MRND [le gouvernement hutu],
comme essentiellement mauvais et corrompus. Ils taient des menteurs, des
idiots, des animaux, des assassins sanguinaires et bellicistes. Quelques-uns de
ces journaux ont publi des caricatures dĠun Prsident Habyarimana couvert de
sang. [21]
Le
FPR et la Diaspora Tutsi Rwandaise avaient eux aussi leurs propres publications
parmi lesquelles la plus connue cĠtait le Impuruza, publi aux tats-Unis
(1984-1994). Les rfugis tutsis se sont joints Roger Winter, le directeur du
Comit amricain pour les rfugis pour trouver des fonds pouvant aider
financer la production et la publication de Impuruza.
LĠditeur,
Alexandre Kimenyi, est un citoyen rwandais dĠorigine et un professeur
lĠUniversit de lĠtat de Californie. Pareil la plus part des publications
tutsies, Impuruza circulait clandestinement au Rwanda parmi lĠlite Hutu et
Tutsi.
Dans
la premire dition de Impuruza, Festo Habimana, prsident de lĠAssociation des
Banyarwanda de la diaspora aux tats-Unis, a crit: ÒNous sommes une nation en
exil, un peuple sans leadership, sans direction, sans conduite, Ôles juifs de
lĠAfriqueĠ une nation sans tat.Ó
Habimana
a somm tous les rfugis tutsis sĠunir. ÒMais notre succs dpendra
entirement de nos propres efforts et de notre unit, et non de la communaut
internationale comme certains le peroiventÉ Aussi longtemps que nous sommes
parpills, sans direction, sans leadership, Ôles affaires, le business comme
dĠhabitudeĠ constituera toujours la politique des Hutus pour leur part. Nous
sommes un peuple trs habile, capable et comptent qui jouit des bndictions
abondantes. QuĠattendons-nous? Un gnocide?Ó [22]
CĠest
ainsi que lĠAssociation des Banyarwandas de la diaspora aux tats-Unis,
jouissant de lĠassistance et du soutien de Roger Winter, a organis une
ÒConfrence Internationale sur le Status des Rfugis Banyarwandas [Tutsis]Ó
Washington DC en 1998. CĠest ici o une solution militaire au ÒProblme TutsiÓ
a t trouve. CĠest le Comit amricain pour les rfugis qui a apparemment
organis tout le transport et le logement des participants. [23]
Roger
Winter est un intime de la USAID, et un alli de longue date de Susan Rice,
lĠancienne Secrtaire dĠtat adjointe pour les affaires africaines (1997-2001),
Assistante Spciale du Prsident Bill Clinton (1995-1997), un agent du Conseil
de Scurit (1993-1997), et par consquent et un Òvrai poisson dans lĠeauÓ dans
cette institution. Roger Winter est aussi un supporteur ferme du ÒCongressmanÓ
(dput) Donald Payne, un Rpublicain. Winter a jou le rle de porte-parole du
FPR et ses allis et est apparu comme lĠinvit de plusieurs grandes chanes de
tlvision amricaines. Entre
autres le PBS et le CNN. Philip Gourevitch et Roger Winter ont entrepris des
contacts au profit du FPR auprs des mdias amricains, particulirement le
Washington Post, le New York Times et le Time magazine. Roger Winter et le
ÒCongressmanÓ (dput) Donald Payne continuent manipuler les affaires
africaines: plus notablement leurs exagrations rcentes sur le gnocide au Darfour,
au Soudan, pour lequel Donald Payne a sponsoris le fameux ÒDarfur Genocide
Accountability ActÓ – une loi qui oblige les tats-Unis intervenir et mettre fin
au gnocide au Darfour.
Deuximement:
le langage de lĠHoraire dĠoctobre 1990 cit ci haut souligne le propos trs
contradictoire selon lequel le FPR tait compos Òessentiellement des Tutsis.
Selon
la mythologie du gnocide, le cataclysme au Rwanda tait lĠaboutissement des
guerres tribales entre les Hutus et les Tutsis, dans une certaine mesure avec
lĠimplication de la France.
Qui
taient les lments non-tutsis dans un FPR Ò prdominanceÓ tutsie? Quelles
sont donc les implications?
taient-ils des Hutus? Comment les Hutus pouvaient-ils sĠaligner ou se
battre aux cts des Tutsis si les Hutus taient supposs vouloir ou taient en
train dĠexterminer TOUS les Tutsis sur base dĠun plan bien organis et bien
prmdit? Le terme ÒHutu modrÓ invite un conundrum similaire (un problme
complexe et difficile comprendre). QuĠest ce quĠun ÒHutu modrÓ dans cadre
juridique international sur le gnocide?
Jean-Marie
Higiro le dit mieux: ÒLes professeurs dĠuniversit et les journalistes divisent
les Hutus en deux catgories: les modrs dĠune part et les extrmistes dĠautre
part, suivant les mythes de Hollywood. Ils ne suggrent jamais quĠils y avaient
des Hutus qui nĠont jamais appartenus lĠune ou lĠautre de ces deux
catgories. Il y a en qui ont t terrifis par les deux cts la fois et qui
nĠavaient quĠ prendre fuite pour uniquement sauver leurs vies. Les professeurs
dĠuniversit et les journalistes ne font jamais la mme chose (ou la mme
distinction) avec les Tutsis, et jamais bien sr avec le FPR, cĠest--dire, ils
nĠont jamais fait une dissociation quelconque mme si le FPR tait un
conglomrat des suprmatistes Tutsis, des rpublicains et des monarchistes. Ces
suprmatistes sont hautement placs au sein du gouvernement actuel au Rwanda;
notamment Tito Rutaremara, lĠun des idologues du FPR ainsi que le Gnral
Ibingira, le boucher de Kibeho.Ó
La dfinition mme du gnocide serait
mise en question sĠil arrivait quĠil y ait des motifs ou des intrts
politiques, conomiques voire mme un conflit de classe – comme oppos
un conflit ethnique tel quĠon voudrait nous le faire croire – lesquels
intrts ou motifs qui, en fait taient derrire des centaines des milliers de
morts (soit 1,2 millions) dont la responsabilit avait t sans doute attribue
aux Hutus gnocidaires. En fait, une examination profonde du ÒgnocideÓ au
Rwanda soulve justement de telles questions qui drangent.
Dterminer
ce qui constitue un gnocide nĠest pas une chose toute faite comme si voquer
le gnocide rwandais revient dire: Hutu contre Tutsi, ou bien les listes des
Tutsis viss tre tus lĠarme blanche par les Hutus, contre lĠabsence ou le
manque de listes des Hutus viss tre tus lĠarme blanche par les Tutsis,
quelle que soit la terreur que le mot
Interahamwe maintenant inspire dans lĠme de toute personne quand on lĠentend tre
prononc.
Aprs
la fiche dĠoctobre 1990, lĠhoraire dans le guide omet toute rfrence au FPR
jusquĠen fvrier comme si les supposs rebelles Tutsis ÒhroquesÓ ne faisaient
quĠattendre patiemment de lĠautre ct de la frontire rwando-ougandaise sans
lever un seul doigt contre une seule personne. Et pourtant les massacres ont eu
lieu au nord du Rwanda aprs lĠinvasion en octobre 1990 ainsi quĠaprs le
cessez-le-feu de 1991; et ces massacres ont t commis par le FPR. Plusieurs
milliers de rfugis ont fui les rgions avoisinant la frontire
rwando-ougandaise par peur des atrocits rcurrentes commises par le FPR.
(En
tant quĠauteur de cette critique, je me rappelle bien du sort des touristes
traumatiss qui dbarquaient dĠune petite camionnette pick-up qui venait de traverser
la frontire Rwandaise pour aller en Ouganda en 1991. JĠtais Kasinfi, au
sud-ouest de lĠOuganda. Un homme rwandais dj mort sĠtalait ct dĠune
femme occidentale. Il a t atteint de balles tires par un tireur embusqu du
FPR au moment ou la camionnette empruntait la route vers lĠOuganda. JĠai vu la
camionnette stoppe, fouille par le FPR et le cadavre de lĠhomme mort pris par
le mme FPR).
A
partir de 1990, les cellules terroristes du FPR ont commenc infiltrer
Kigali, la capitale, et dĠautres rgions du Rwanda. CĠest avec leur arrive que
les atrocits se sont accentus, mais ces atrocits ont t cependant
attribues au gouvernement Habyarimana dĠune manire frquente; y compris les
assassinats, les massacres et les disparitions (kidnappings). Au mois de mars
1993, le nombre des personnes intrieurement dplaces (PID) a atteint un
million. Le FPR pratiquait la tactique de la terre brle. Le FPR ne voulait
pas administrer un territoire quelconque ou traiter avec les populations locales.
Le FPR a forcement fait dplacer les gens, a bombard les camps des rfugis,
ces personnes intrieurement dplaces dans leur propre pays, faisant tomber
des obus sur ces camps devenus des camps de la mort et a continu sa marche
vers Kigali. Le FPR a massacr quelques captifs, les a enterrs dans des fosses
communes ou les corps ont t incinrs, et le FPR sĠest servi des rescaps
comme des porteurs pour transporter les munitions, creuser les tranches ou
prparer leurs repas.
Selon
un Rwandais maintenant bas aux tats-Unis, avant 1994, la plus part des Tutsis
qui avait un boulot au Rwanda contribuait financirement la campagne
politique et militaire du FPR. Les gens avaient peur de ne pas payer les taxes
obligatoires prleves par lĠimpitoyable institution militaire quĠtait le FPR.
Le
Gouvernement Habyarimana a rpliqu la terreur par la terreur, mais la
communaut internationale des organisations de droits de lĠhomme avait dj
pris parti dans cette guerre: le Gouvernement Hutu dĠHabyiarimana a t dj
accus de ÒgnocideÓ contre les Tutsi au dbut de lĠanne 1993. Les atrocits commises par le FPR ont t par
consquent soit ignores ou balayes sous le tapis, soit une autre
justification a t trouve cet effet.
Jean-Marie
Higiro a dclar: ÒIl y avait beaucoup de massacres commis par le FPR au Rwanda
entre 1990 et 1994, mais aucune enqute nĠa jamais t mene sur ces massacres.
Ils taient plutt automatiquement attribus au MRND, le parti dĠHabyarimana
par la communaut internationale. Nous savons quand mme que le FPR a utilis
ce type de stratgie pour ternir lĠimage de son opposant.Ó [24]
Jean-Marie
Higiro cite aussi Impuruza, une publication dĠobdience Tutsi, dite par le
professeur Alexandre Kimenyi, qui a accus le Gouvernement Habyarimana de
commettre un gnocide contre les Tutsi, des accusations qui ont t faites bien
avant 1993.
Fvrier
1993: Le FPR envahit encore le Rwanda. Les extrmistes Hutu se rfrent cette
invasion comme une preuve palpable que les Tutsis voulaient bien les liminer,
et ont par consquent commenc mobiliser les leurs et appeler des mesures
dĠautodfense anticipes.
DĠabord,
le FPR nĠa jamais quitt le Rwanda et nĠa jamais cess de massacrer les gens.
CĠest le journaliste Robin Philpot qui a pos les questions raisonnables que
tout le monde vitait de soulever: Comment les citoyens amricains
ragiraient-ils si des gurilleros canadiens – sous prtexte que leurs
parents taient soit ns aux tats Unis, soit y vivaient une fois l-bas –
envahiraient les tats-Unis partir de Toronto? Oserons-nous de qualifier les
Amricains qui condamneraient une telle invasion dĠextrmistes? Ë supposer
quĠune poigne de militants islamistes dtermins envahir les tats-Unis
soient sur le point de sĠemparer du ÒWorld Trade CentreÓ (Centre Internationale
de Commerce), le gouvernement amricain appellerait-il des mesures de dfense
anticipes? Comment qualifieront-nous les assaillants? DĠune Òarme rebelleÓ?
Extrmistes? Terroristes?
Robin
Philpot crit: ÒEst-il normal que dans la qute pour la justice, une partie
implique dans la guerre soit condamne pour abus et violations de droits de
lĠhomme, sans que la moralit des agresseurs soit mise en question,
cĠest--dire la moralit de ceux qui ont viol les principes de toutes les
chartes de droits que lĠhumanit ait jamais rdiges? Est-il juste de crier
haut et fort au sujet des violations des droits de lĠhomme par un gouvernement
et fermer les yeux au lancement dĠune guerre dĠagression?Ó [25]
A
lĠinstar du film mme, le guide au film Htel Rwanda offre une simplification
grossire et dforme des vnements qui ont eu lieu au Rwanda.
Form
par lĠArme amricaine Fort Leavenworth, Kansas, aux tats-Unis, lĠancien
soldat du FPR et actuellement Prsident du Rwanda, Paul Kagame, est un visiteur
frquent au Pentagone, et il nĠa pas t le seul officier rwandais entretenant
des liens avec lĠarme amricaine.
Dans le cadre de lĠInternational
Military Education Training Program (IMET), du Pentagone, une somme de $769,000
a t dpense pour former 35 officiers rwandais lĠInstitut militaire
amricain de 1980 1992; et une somme de $120,000 a t rserve pour le
Rwanda pour lĠexercice 1994 et 1995 la fois.
En
outre, le Rwanda a jouit dĠune assistance militaire sans prcdente de la part
des tats-Unis jusquĠ 1994, pendant que le plus gros des armes et soutien
logistique provenaient des autres tats clients des tats-Unis (France, Afrique
du Sud, gypte, Ouganda et Zare). Le Pentagone a aussi form une multitude de
soldats Rwandais dans le cadre du ÒExtended-IMET (E-IMET) and Joint Command
Exchange and Training (JCET) programsÓ, y compris un sujet bangladeshi, le
Colonel Moen, chef dĠOprations pour la MINUAR, la Mission des Nations Unies au
Rwanda, qui tait lui aussi un autre gradu de la ÒU.S. Army Command and
General Staff College, Leavenworth, Kansas (USA)Ó. [26]
A
partir de 1993, le FPR continuait mettre son pied sanguinaire aux portes du
Rwanda et la communaut internationale continuait serrer les vis autour du
gouvernement Habyarimana
Toujours vigilent et inflammatoire dans
sa publicit sur les abus des droits de lĠhomme par le Gouvernement –
soit manufacturs, soit exagrs or rels – la communaut des organisations
de droits de lĠhomme continuait
fermer ses yeux sur les atrocits commises par FPR, ses infiltrations
terroristes et ses saisis sanglants des terres.
Soutenu
par de puissantes factions partir des tats-Unis, de la Grande Bretagne et de
la Belgique, le FPR a su bien manipuler et manoeuvrer pour se tailler un
chemin, une entre jusquĠau sige du pouvoir Kigali mme, o – dans le cadre des Accords de Paix
dĠArusha, signs en Tanzanie en 1993 – un bataillon des soldats du FPR
tait bas dans un site stratgique aux confins du centre de ville. Le FPR a
immdiatement fortifi ses dfenses sous le regard complice du Lt. Gnral
canadien Romo Dallaire – actuellement considr comme un hro – le
Commandant issu des Forces canadiennes pour la Mission dĠAssistance de lĠONU au
Rwanda (MINUAR).
Le
Guide au Film Htel Rwanda offre seulement un rsum bien soign, qui, comme la
mythologie populaire lĠinculque, donne crdit au FPR pour avoir imprativement
mit fin au gnocide contre les Tutsis.
Mi-juillet
1994: Les forces du FPR tutsies capturent Kigali et le gnocide prend fin. ÒUN
MILLIONÓ de Rwandais ont t massacrs pendant une priode de 100 jours.
Pendant
quĠil est allgu que Òpresque UN MILLION de Rwandais ont t massacrs pendant
ces 100 joursĠ, une revendication qui est certainement exagr, il est aussi
vrai que le FPR avait tu, bombard, massacr, assassin ou tortur plusieurs
milliers de personnes, y compris les soldats hutus et tutsis, politiciens,
dignitaires du gouvernement et des civiles innocents.
Le
Lt. Gnral Romo Dallaire, ancien commandant de la MINUAR, a dclar: ÒTous
les camps de lĠONU abritaient plusieurs milliers de Rwandais horrifis. Comment
pourrais-je dans la mesure du possible les garder tous en scurit?Ó
Cette
admission de Dallaire, subsquente aux dclarations antrieures est trs
perspicace, compte tenu plus spcialement de sa position pro Tutsi.ÒNous avons
protg ces citoyens contre une mort certaine aux mains des extrmistes ou du
FPR...Ó Remarquez que dans cette citation, Dallaire confirme ouvertement le
rle du FPR dans les massacres, et son livre dcrit plusieurs reprises les
changes de tirs et de coups de feu entre le FPR et les factions
gouvernementales face auxquels il a assist. [27]
Il
nĠy avait pas de coups de feu montrs dans le film Htel Rwanda, ni aucune de
ces guerres qui ont secou Kigali
avant et aprs le 6 avril 2004: Il nĠy avait que des tueurs Hutu - par
infrence ou par insinuation – trs cruels, sauvages et violeurs, et les
cadavres des gens massacrs par les Hutus lĠaide des machettes, des haches et
des houes.
Le
FPR employait un contrle ferme dĠinformation trs sophistiqu ainsi que des
tactiques dĠoprations de guerre psychologiques pratiques par lĠarme
amricaine: les reporters internationaux taient encastrs; lĠaccs aux zones
de batailles et la ligne de front restreint; les preuves des massacres commis
par le FPR effaces; ou ces massacres taient plutt imputs aux extrmistes
hutus, aux miliciens interahamwes ou aux troupes gouvernementales, les Forces
armes rwandaises. Le journaliste britannique Nick Gordon dans son reportage, a
fait tat des crematoriums l o le FPR incinrait les cadavres.
Aprs
le double assassinat prsidentiel du 6 avril 1994 dans lequel le Prsident
Rwandais Juvnal Habyarimana et son Homologue Burundais Cyprien Ntwamira ont
trouv la mort dans un accident dĠavion qui a essuy les tirs du FPR, la presse
occidentale – y compris Joshua Hammer (Newsweek) et Raymond Bonner, James
C. McKinley Jr.et Donatella Lorch (New York Times) – se sont distingus
par leur loge des forces rebelles du FPR, mettant en vedette le
ÒprofessionnalismeÓ, la ÒdisciplineÓ et Òune matrise de soi remarquableÓ,
exercs par les forces dĠinvasion du FPR. La presse occidentale a tourn le
double assassinat prsidentiel en un Òaccident dĠavion mystrieuxÓ, ce qui
constituait un touffement de la vrit bonne seulement mettre la
ferraille. [28]
Chris
Black, un avocat au Tribunal Pnal International pour le Rwanda (TPIR) bas
Arusha, Tanzanie, crit: ÒEn conjonction avec lĠamassement des troupes par le
FPR et ses allis – y compris lĠinfiltration de la capitale Kigali mme
par plus de 10,000 soldats du FPR – les journalistes occidentaux et les agents de services secrets occidentaux,
qui se faisaient passs pour des Òagents des organisations de droits de
lĠhommeÓ, ont lanc une campagne de propagande concerte contre le Gouvernement
[dĠHabyarimana] et par consquent contre le peuple hutu, les accusant des abus et des violations massives des
droits de lĠhomme, sans quĠune seule preuve soit donne.Ó [29]
DĠaprs
le rapport de septembre 1994 de lĠenquteur du Haut Commissariat de lĠONU pour
les Rfugis Robert Gersony, le FPR a massacr plus de 30,000 personnes
appartenant lĠethnie hutue pendant une priode de deux mois! Gersony a donn
un compte rendu dtaill des places, des dates, et de la nature du crime, ainsi
que les mthodes utilises pour tuer et faire disparatre les corps. Ce rapport de lĠONU a t depuis lors classifi et
nĠa jamais t rendu public.
Ceux
qui aiment aller au cinma ne peuvent que percevoir – si cela les
intresse - quĠ travers Htel Rwanda, ce sont les mthodes de contrle de
lĠopinion de la compagnie Metro Goldwyn Meyer (MGM), parent de la fameuse
United Artists parent company. [30]
Si
le film Htel Rwanda nĠvoque jamais le vrai rle jou par les tats-Unis au
Rwanda, cĠest parce que, sans doute et sans surprise, lĠactuel directeur du
ÒUnited TechnologiesÓ et le Gnral amricain en retraite, Alexander Haig
sigent au comit directeur du
MGM.
La
guerre est au coeur des affaires ou du business de ÒUnited TechnologiesÓ et Al
Haig pourrait dire: ÒcĠest moi qui
assume la responsabilit iciÓ. Al Haig
a servi comme Secrtaire dĠtat sous Ronald Reagan, lui-mme an ancien
acteur de Hollywood.
Il
y avait dĠautres producteurs du film Htel Rwanda. Il sĠagit dĠune compagnie
inconnue appele Kigali Releasing Ltd., et une autre appele Industrial
Corporation of South Africa Ltd. Cette dernire est une actionnaire principale
dans Iscor Ltd, son partenaire dans le secteur minier. Rappelons que Iscor Ltd
est lĠune des compagnies cites dans le Rapport du Panel de lĠONU pour
lĠExploitation Illgale des Ressources Naturelles et Minrales de la Rpublique
Dmocratique du Congo de 2002. [30]
LĠintervention
militaire amricaine au Rwanda impliquait entre autres, la formation pour mter
une rvolte, les Òoprations de guerres psychologiquesÓ et les tactiques des Forces Spciales
(Special Operations Command oversees Navy Seals, Army Rangers and Delta Force),
tous des units dĠlite dploys comme des oprateurs spciaux dans des
oprations couvertes. [31]
Htel
Rwanda! Voici donc le titre du film. Mais lĠhtel en question dans le film,
nĠest pas le vrai Htel des Milles Collines quĠon trouve au Rwanda aujourdĠhui.
Les rebelles tutsis du FPR ne se sont pas empars de Kigali en un seul coup, en
une seule journe. Ils taient dj dans la capitale dĠun bout lĠautre. Ils
avaient dj infiltr Kigali, la capitale, depuis belle lurette. Le FPR avait
dj prix pied Kigali travers sa constante supercherie et sa manipulation
du Òprocessus de paixÓ; et avec le soutien de ses matres occidentaux, plus
spcialement les tats-Unis.
Les
ÒrebellesÓ du FPR taient mieux forms, mieux quips, mieux organiss plus que
tous les autres miliciens au Rwanda mis ensemble. Le FPR avait par consquent
la capacit de mettre fin aux massacres, comme lĠaffirme notablement plusieurs
sources. Plusieurs sources ont indiqu que les troupes gouvernementales, les
Forces armes rwandaises nĠavaient pas assez de ressources, de moyens et
dĠquipement pour se battre contre le FPR tout comme contre les Interahamwe
la fois.
Les
professeurs Christian Davenport (de lĠUniversit de Maryland) et Allan Stam (de
lĠUniversit de Dartmouth) ont, en 2004, publi leur recherche qui confirme que
les massacres ont commenc avec un petit groupe de miliciens hutu bien
dtermins et bien dvous, mais se sont vite cascads pour toucher un cercle trs
rpandu, qui tait constamment en tat dĠpanouissement, avec, et les
communauts hutue et tutsie jouant tous les deux les rles dĠagresseurs et de
victimes la fois.
Leurs
quipes de chercheurs ont aussi trouv que 25,000 personnes ont t tues (un
bilan moins lourd), pas le bilan de 800,000 Tutsis tus tel quĠavanc par le
FPR. Ils ont aussi trouv que pour chaque Tutsi tu, un quivalent de deux
Hutus ont t tus en revanche. Cette recherche a dtach une tempte de feu.
Les mdias ont saut sur eux pour avoir os Ònier le gnocideÓ.
ÒNotre
recherche suggre que la plus part des victimes, peut-tre la majorit mme,
taient des Hutus – il nĠy avait pas assez de Tutsis au Rwanda ce
moment l pour expliquer un bilan de presque un million de Tutsis tus. Il y a
donc quelque chose qui cloche et qui vous pousse conclure que ce qui sĠest
pass au Rwanda, cĠtait des massacres politiquement motivs et non pas
vraiment un gnocide. Une large diversit dĠindividus, Hutus et Tutsis
confondus, ont recouru au massacre parce quĠils avaient des comptes politiques,
conomiques, voire mme personnels rgler les uns contre les autres.Ó [32]
Jean-Marie
Higiro, lĠancien directeur de ORINFOR
a dclar: ÒQuand vous examinez de prs les motivations de la direction
ou du leadership des Interahamwe , y compris les jeunes parmi eux, vous
remarquerez quĠils taient tous motivs par lĠargent. Quelques hommes
dĠaffaires hutus donnaient la fois des prts ou des contributions financires
au profit des partis politiques
fidles au gouvernement rwandais dĠHabyarimana et au FPR tutsi. Ces gens
voulaient faire du business. Les gens taient motivs sur base des intrts
diffrents et varis.Ó
Toujours
selon Jean-Marie Higiro, ÒPlusieurs hommes dĠaffaires hutu et tutsi ont
prospr sous le rgime Habyarimana. Ils ont obtenu des contrats lucratifs de
la part du gouvernement ainsi que des prts de banque et soudain, sont devenus
riches. Pendant cette priode dĠincertitude, ils ont donn des contributions
financires au FPR Tutsi et au MRND Hutu la fois, ainsi quĠ dĠautres partis
dĠopposition, toujours spculant sur lĠventuel gagnant. CĠest pourquoi, trs
peu dĠhommes dĠaffaires hutus, ayant donn des contributions financires au
FPR, ont os re-ouvrir leurs affaires immdiatement aprs la guerre. CĠest
pourquoi quelques hommes dĠaffaires tutsis qui ont soutenu financirement le
FPR, profitant de ce vide, on fait un excellent calcul. Aprs la guerre, ils
ont fait des profits colossaux. [33]
Quelques
faits voqus dans le film sont vrais. Les puissances occidentales ont trahi le
peuple rwandais. Pourquoi nĠont-elles pas appliqu les principes de Òdroits de
lĠhommeÓ et lĠÒhumanitarismeÓ dans tout leur vrai sens, lesquels principes
quĠils ne cessent de prcher tout le temps?
Les blancs ont t rapidement vacus,
les noirs abandonns, y compris la majorit des Africains qui travaillaient
pour des agences internationales.
Les
Franais pro Hutus, ont arm les Hutus et ont russi vacuer lĠlite hutue
la premire occasion qui sĠest prsente; mais les tats-Unis, la Grande
Bretagne et la Belgique quant eux, sont demeurs pro Tutsi et ont arm les
Tutsis.
Il
y avait un homme Rwandais du nom de Paul Rusesabagina. Esprons quĠil sera un
jour employ lĠHtel des Mille Collines. Mais contrairement ce qui est dit
de lui dans le film, Paul Rusesabagina tait le manager de lĠHtel des
Diplomates. Les rebelles tutsis du FPR ont t accuss dĠavoir assassin les
deux prsidents du Rwanda et du Burundi, mais le film tient nous convaincre
que les rebelles tutsis du FPR nĠavaient rien faire avec le double assassinat
prsidentiel quand tout indique quĠils portent bel et bien la responsabilit de
ce double assassinat, que ce sont
eux qui lĠont perptr. Ce qui, videmment et par consquent a provoqu la mort
de plusieurs milliers de Rwandais.
Htel
Rwanda nĠest pas diffrent dĠun roman. En tant quĠun artefact culturel, il est
produit par une riche industrie dĠamusement en Occident, et pour des riches
consommateurs occidentaux, mais concentr sur une culture distante et exotique
par rapport celle des riches consommateurs occidentaux qui connaissent
vaguement, trs peu ou presque rien des ralits africaines.
Htel
Rwanda sert donc consolider les piliers idologiques de la dsinformation qui
ont prcd la mythologie du gnocide et sur lesquels le film Htel Rwanda
tait rig.
Selon
plusieurs diffrentes sources bien informes, y compris quelques agents de
lĠhtel, le Rwanda nĠa pas t abandonn par les puissances occidentales: la
Belgique, la France, le Canada, la Grande Bretagne et les tats-Unis ont tous
t militairement impliqus dans le conflit de 1994. Compte tenu du fait que le
gouvernement tutsi actuel au Rwanda jouit de bonnes, intimes et chaleureuses
relations avec lĠtat dĠIsral, il est fort vraisemblable que des agents
militaires israliens taient aussi impliqus. Ces derniers nĠtaient pas de
simples spectateurs curieux face au gnocide, comme Samantha Power et le
magazine Atlantic Monthly voudraient bien nous le faire croire, mais des
acteurs jouant un rle sinistre dans un impitoyable embrasement militaire
international. Notez que Lockheed Martin [aerospace and defense] Corporation,
figure parmi les principaux annonceurs (lisez donateurs) qui fait sa publicit
dans Atlantic Monthly.
LĠhtel
nĠtait pas tout de suite en tat de sige, comme le film le suggre – un
lgant mariage a eu lieu l-bas pendant la dernire bagarre ou bataille pour
la conqute de Kigali, et cĠtait le mariage de la soeur de lĠhomme dĠaffaires
Tutsi Kamana Claver, qui avait des contrats avec le gouvernement Hutu. Selon un
client dĠhtel, de puissants Hutus et Tutsis venaient et sortaient
rgulirement.
Quand
lĠeau a t coupe, forant les ÒrfugisÓ de lĠHtel Rwanda boire lĠeau de
la piscine, elle nĠa pas t coupe par les Hutus gnocidaires, comme cĠtait
insinu dans le film. CĠtait plutt lĠarme tutsie du FPR qui a coup lĠeau et
lĠlectricit la ville.
Le
Gnral Bizimungu apparat dans toutes les premires scnes du film, avant le
double assassinat prsidentiel. Et pourtant quand lĠavion a t abattu le 6
avril 1994, le Gnral Bizimungu tait encore un simple Colonel, et se trouvait
loin de Kigali.
Selon
un client dĠhtel, qui a voulu garder lĠanonymat par peur de reprsailles, Paul
Rusesabagina, le hros du film, nĠavait aucune influence majeure sur les
vnements comme le dcrit le film.
Georges
Rutaganda a tmoign au sujet de Paul Rusesabagina en ces termes: ÒPaul tait
un simple homme comme moi face aux Interahamwe. SĠil a russi sauver quelques
Tutsi chez lui, cĠest parce quĠil a t plus probablement aid par quelques
amis Interahamwe qui avaient une certaine influence. Paul tait aussi
vulnrable que moi et ne pouvait jamais entreprendre une action quelconque
contre la volont des milices et beaucoup moins la volont de lĠarme.
Quand,
dans le film, il est dcrit comme quelquĠun qui feinte dĠappeler le Gnral
Bizimungu au secours, il sĠagit dĠun mensonge, parce que lĠHtel des Mille
Collines se trouvait sous la juridiction du Colonel Renzaho. Bizimungu vivait
aux lignes de front du nord du pays. Il nĠest venu Kigali que quatre jours
plus tard aprs que lĠavion prsidentiel ait t abattu et je ne lĠai jamais vu
lĠhtel.Ó [34]
Dans
un article intitul ÒPaul Rusesabagina nĠest pas un HrosÓ, et publi le 5
novembre 2005, dans le New Times, un quotidien contrl par lĠactuel
gouvernement tutsi au Rwanda, Rutigita Macumu, a crit: ÒCĠest une preuve
accablant que Paul Rusesabagina sĠest particulirement donn du mal pour amener
des gens qui taient alors pourchasss lĠabri de lĠHtel Mille Collines pour
les protger une fois ramenes lĠhtel, pour leur procurer de la nourriture
et de lĠeau quand ils taient dmunis de tout et incapable dĠacheter quoi que
ce soit; ou inventer des moyens en dehors du commun pour viter ou se dtourner
des bandes de tueurs en dehors de lĠhtel. Il est hautement vident quĠil a
tout simplement fait son travail, quĠil a tout simplement accompli ses devoirs
ou simplement suivi les ordres qui lui a t donnes par ses patrons de la
Sabena de bien tenir lĠhtel et sĠoccuper de tous les occupants.Ó [35]
Selon
Georges Rutaganda, un vendeur de bire notoire et un ancien assassin des Tutsis
dans le film Htel Rwanda, Paul Rusesabagina nĠtait pas dsintress. CĠtait
un important activiste, membre dĠun parti politique national. Le 12 avril 1994, Rusesabagina a
t transfr lĠHtel des Mille Collines ou il a assum les fonctions de
nouveau manager parce que lĠautre htel a t vacu par les troupes
trangres.
Htel
Rwanda dcrit Rusesabagina lĠHtel des Mille Collines avant le double
assassinat prsidentiel du 6avril 1994. Rutaganda affirme avoir visit lĠhtel
et avoir vu des clients appartenant aux groupes ethniques hutu et tutsi la
fois, y compris Rubangura Vedaste; Mutalikanwa Flicien; Dr Gasasira Jean
Baptiste; Kamana Claver; Kajuga Wicklif; Rwigema Celestin; Kamilindi Thomas; et
autres.
Rutaganda
affirme quĠil y avait trs peu de soldats de la Mission des Nations Unies au
Rwanda (MINUAR), et puis quĠils taient des accessoires pour assurer la
scurit: les gendarmes hutus des Forces armes rwandaises (FAR) opraient un
barrage routier partir de lĠentre principale de lĠhtel. Il affirme galement que les ÒrfugisÓ
dans le convoi de lĠONU, ayant t
forcs de rebrousser chemin partir du barrage routierÓ, comportaient la crme
de la crme de lĠlite de lĠethnie tutsie parmi eux.
ÒSi
les Hutus qui opraient le barrage routier agissaient sous lĠimpulsion de la
haine ethnique, ou sĠils avaient de mauvaises intentions, lĠarrive des Tutsis
dans ce barrage routier aurait reprsent une occasion pour les assassins hutus de tous les
liquider, de dcapiter tout le monde qui aurait t reconnu comme appartenant
au groupe ethnique tutsi. Les familles des anciens ministres, des docteurs, des
avocats, des grands hommes dĠaffaires, des intellectuels taient parmi eux.Ó
Si
le ÒgnocideÓ tait si bien organis et calcul, si les Hutus gnocidaires
taient tout le temps prt attaquer, Rutaganda a donc pouss un argument
intressant: comment les lites tutsiesi ont-elles t la fois protges et
vacues par les troupes de la MINUAR et les gendarmes hutus ensemble,?
Bien
sur, tous les Hutus sont des assassins, et personne ne peut croire un
gnocidaire: Georges Rutaganda a t condamn une prison vie par le TPIR.
Les affirmations de George Rutaganda peuvent-elles tre corrobores?
LĠenquteur
du TPIR Phyl Talor, a offert un portrait irrsistible du supposant diable
lui-mme: ÒGeorges Rutaganda a coopr avec lĠONU pour sauver tous ces gens. Il nĠa pas incit aux
crimes de la haine. Il a appel au calme et au respect lĠgard de la Croix
Rouge. Il nĠa jamais t accus de
viol et dĠesclavage sexuel tel quĠil est dcrit dans le film, et il nĠa jamais
fait un commerce de machettes. En effet, Human Rights Watch a identifi en
janvier 1994 un homme dĠaffaires britannique qui a import plusieurs milliers
de machettes au Rwanda.Ó [36]
Le
viol nĠa jamais figur dans lĠagenda du TPIR jusquĠau jour ou Hillary
Clinton est arrive Arusha et a
promis un appt de $600,000 payer comptant aprs la premire condamnation
pour viol. CĠest partir de ce
moment l quĠils ont dcid dĠpingler Jean-Paul Akayesu comme responsable du
crime de viol. CĠest de l que drive cet pisode.
Le
film offre un fictif Colonel de lĠONU du nom de (Nick Nolte), comme adjoint ou
remplaant du Lt Gnral Canadien Romo Dallaire, qui est absent dans le film.
(Il apparat que Dallaire a demand trop dĠargent avant que son nom soit
utilis dans le film ou avant que lui-mme soit utilis comme caractre du
film). Romo Dallaire,
contrairement ce que lĠon prtend, a travaill, non comme un commandant
neutre de lĠONU, mais comme un agent pour lĠarme dĠinvasion tutsie du FPR.
Dallaire,
rapporte-t-on, sĠest adress aux commandants militaires hutus pour les
convaincre se plier ou sĠadapter lĠair du changement et embrasser le
programme du FPR. Dallaire se trouvait rarement lĠhtel selon les tmoins,
mais (Nick Nolte) son adjoint ou son remplaant y tait toujours prsent.
Dans
son livre, Dallaire voque comment il a pass par lĠHtel des Mille Collines,
mais dans son propre rcit des vnements de chaque jour et ses va-et-vient
travers la ville de Kigali, mticuleusement dtaills, il raconte par exemple
comment du 6 avril 1994 au 10 avril 1994, il a fait une escale lĠHtel des
Mille Collines rien quĠune seule fois.[37]
Selon
Chris Black, un avocat conseil principal au TPIR depuis 2000, les documents de
lĠONU ports comme tmoignage au TPIR en octobre 2005 prouvent clairement le Lt. Gen. Romo Dallaire, commandant
en chef de la MINUAR:
tait
un agent du FPR;
que
le crash de lĠavion qui a conduit au double assassinat prsidentiel a t
excut avec son assistance;
quĠil
a tout fait pour touffer ou voiler la prparation lĠoffensive finale du FPR
pour la prise de Kigali avec lĠassistance de lĠOuganda, des tats-Unis et de la
Grande Bretagne;
quĠil
a ensuite menti Jacques-Roger Booh-Booh, son chef hirarchique lĠONU au
sujet de cette affaire.
Contrairement
au caractre gentil, aimable et humanitaire du Colonel Oliver – tel que
le prsente Nick Nolte dans le film – dans la vie relle, le Gnral
Dalaire in real-life contrairement ce que lĠon prtend, a organis la
fermeture du piste dĠenvol de lĠouest de Kigali la demande du FPR; ce qui a
facilit aux troupes du FPR et dĠautres de suivre la trajectoire de lĠavion
prsidentiel comme il venait de lĠest. Un contingent belge de lĠONU avait sous
son contrle la superficie de
lĠaroport, lĠendroit o les missiles ont t lancs ainsi quĠune unit
militaire belge. Les troupes de maintien de la paix (qui ont t tues par la suite)
taient les seules personnes apprhendes par lĠarme hutue (venant de
lĠendroit dĠo provenaient les tirs aprs le crash de lĠavion, et formant un
corridor autour de lĠendroit en question dans le but dĠessayer dĠapprhender
les coupables fuyards).
ÒCĠest
dans ce sens quĠil faut essayer de comprendre toutes les actions de Dallaire,Ó
explique lĠavocat Chris Black.
ÒDallaire admet dans son livre quĠil tait trs proche de Paul Kagame et
quĠil lĠadmirait beaucoup. Il a aid Kagame en essayant de couvrir les
prparations du FPR lĠoffensive finale pour la prise de Kigali en violation
des Accords dĠArusha, pendant quĠau mme moment il contribuait la propagande
anti-gouvernementale faite par le FPR.
Les
Belges taient aussi activement engags du ct du FPR et ds que le crash de
lĠavion a eu lieu, ils ont attaqu les Forces Armes Rwandaises (FAR) ou
lĠarme gouvernementale ainsi que les positions des gendarmes, se rangeant
clairement du ct du FPR. Nous avons des messages de radio intercepts manant
du FPR, voquant lĠaide quĠils ont demande de la part des troupes belges et
autres. En dclarant que Dallaire tait un agent du FPR, ce que je suis en
train de rellement dclarer cĠest le fait que Dallaire travaillait pour les
Amricains sous les ordres dĠOttawaÓ [38]
Le
Lt. Gnral Romo Dallaire nĠtait pas un officier de maintien de la paix, il
tait un stratgiste militaire actif – un faiseur de guerre.
Avant
le cataclysme de 1994, le FPR a tabli sa base politique en Belgique. Dans le
film Htel Rwanda, quand les Òtroupes belges de maintien de la paixÓ ont t
massacres par les Hutus, les Casques Bleu sont parpills par terre devant
Colonel Oliver (Nick Nolte), notre hros horrifi – ce qui amne la
fausse dduction selon laquelle les gnocidairesĠ ont bien calcul le massacre
des Belges pour provoquer le retrait des troupes de lĠONU du Rwanda. Voici la
pierre dĠangle, le pilier central de la thorie ou de lĠpope du gnocide:
avec les Òtroupes belges de maintien de la paixÓ cartes, les Hutus sont
passs une vitesse de croisire, mettant en marche leur machine gnocidaire
pour annihiler tous les Tutsis. En ralit, les Belges ont t immdiatement
massacrs parce quĠils taient des complices politiques de lĠarme dĠinvasion
du FPR, un groupe de terroristes impitoyables.
Des
preuves substantielles inscrites dans les archives du TPIR au sujet des
soi-disant procs dnomms
ÔMilitary IĠ et ÔMilitary IIĠ (tous les deux commencs en 2005) contredisent la
prmisse fondamentale voque ci-haut - et la thorie qui est au centre des
poursuites judiciaires du TPIR – en dmontrant clairement que les
officiers hutus accuss par le
TPIR de complicit dans le massacre des Belges ont en ralit risqu leur vie en essayant de sauver les soldats
belges.
La
Commission de la Force de lĠONU – tablie par le Commandant en chef des
Forces de lĠONU, le Gnral Romo Dallaire immdiatement aprs lĠattaque contre
les troupes belges – est arriv la mme conclusion. Un tmoignage
oculaire livr par un observateur militaire de lĠONU, indique que 13 soldats
belges ont t tus et non pas 10 comme officiellement annonc. ÒCe point est
vraiment intressant en Belgique, o le gouvernement dclare avoir perdu 10
hommes [au lieu de 13]Ó, crit Chris Black.
Alors,
la question qui se pose est celle de savoir qui taient ces trois soldats
belges et quelle tait leur mission? Htel Rwanda nĠose pas soulever de telles
questions: voquer de telles questions reviennent une hrsie. Mais les
tats-Unis le savent, le FPR le sait, tous les experts judiciaires, les avocats
du TPIR le savent. Tout le monde sait bien que la thorie du gnocide
sĠmietterait sous lĠaveu de la vrit.
Selon
les avocats du TPIR, les documents de lĠONU prouvent que le Lt. Gnral Romo
Dallaire savait trs bien, du moins partir de dcembre 1993, et probablement
bien avant cela, que le FPR, avec le soutien de lĠarme ougandaise violait
quotidiennement les Accords dĠArusha, en dployant des hommes au Rwanda, du
matriel militaires et des armes lgres et lourdes. CĠest de cette faon que
les tats-Unis, les Belges et les Canadiens ont soutenu le FPR/FPA se
prparer pour la solution finale au Rwanda, cĠest--dire la victoire militaire
totale sur les Hutus.[40]
ÒLe
FPR sĠadonnait aux assassinats des fonctionnaires, des politiciens et des
civiles, et essayait de rejeter la responsabilit sur le gouvernement
dĠHabyarimanaÓ, crit Chris Black. ÒDallaire a soutenu cette campagne en
touffant les faits concernant ces crimes en se rangeant ouvertement du ct du
FPR et en corroborant les dclarations propagandistes du FPR contre le
gouvernement Hutu dĠHabyarimana.Ó [41]
Ce
nĠtaient pas les troupes de lĠONU de la MINUAR qui ont gard lĠhtel mais les
Gendarmes (la police militaire), dploys par le gouvernement Hutu. Face ce
fait indiscutable, la mythologie du ÒgnocideÓ ne peut jamais tenir et pourrait
sĠeffondrer comme de la neige sous le soleil.
Si
lĠhtel tait rempli de Tutsis viss par les gnocidaires, comment se fait-il
quĠil a t protg par les mmes architectes du supposable gnocide? LĠhtel nĠtait pas seulement rempli de
Tutsis (qui y ont trouv refuge pour chapper au gnocide): il tait rempli de
puissants Hutus et Tutsis (les Tutsis taient majoritaires lĠhotel) jouissant
des rapports politiques et conomiques avec les puissantes factions
lĠintrieur tout comme lĠextrieur du Rwanda.
Les
questions sur la composition du FPR envahisseur prdominance tutsie
provoquent des questions sur la composition ethnique des miliciens Interahamwe
et les relations commerciales qui ont transcend lĠethnicit. De tels dtails
sont ignors par le rductionnisme occidental sur le Rwanda – parce
quĠils contredisent les fictions officielles du Dpartement dĠtat amricain et
celles de la bourgeonnante industrie de lĠholocauste rwandais.
Les
faits suivants sont rvlateurs des complexits et des contradictions ethniques
au Rwanda, inconsistantes avec le trs familier clivage Hutu-Tutsi: Robert Kajuga, un Tutsi tait le
Prsident de la milice Interahamwe,
pourtant rpute comme une milice des gnocidaires notoires Hutu; Kamana Claver
tait un homme dĠaffaires Tutsi et un frquent rcipient des contrats accords
par le gouvernement Hutu; Celestin
Sebulikoko tait un homme dĠaffaire Tutsi et un supporteur avr du MRND, le
principal parti politique dĠobdience Hutu, aujourdĠhui port disparu. Le FPR,
croit-on, lĠa fait disparatre et
lĠon nĠa plus ses traces; un Tutsi
qui sĠappelait Mpangaza, et qui travaillait pour la firme gouvernementale
TRANSINTRA, maniait une puissante mitrailleuse dans un barrage routier tabli
par les Interahamwe au centre de ville Kigali en 1994, rapporte-on; cĠest un
Interahamwe bien connu qui vit paisiblement au Rwanda aujourdĠhui; Juvenal
Gatorano, tait un Tutsi agent fonctionnaire de la Douane sous le Ministre des
Finances du Gouvernement Habyarimana. Son fils tait toujours vu dans des
rassemblements des Interahamwe.
SĠil
sĠavre que tous ces faits sont vrais, ils fourniraient des preuves
irrsistibles que ce qui a eu lieu au Rwanda en 1994, nĠtait pas un gnocide
coordonn, mais une guerre civile, et une guerre par procuration orchestre par
lĠOccident, avec de profondes motivations politiques, conomiques et militaires
derrire toutes les atrocits qui ont t perptres.
Des
actes de gnocide ont certainement eu lieu, tout comme des crimes contre
lĠhumanit ont t commis, mais Òles actes de gnocideÓ ne constituent pas le
gnocide tel quĠil est dfini par la loi internationale sur le gnocide. Si le
gnocide consiste dcimer toute une ethnie entire, pourquoi cela ne
sĠappliquerait-il pas aux peuples nomades de Sarawak par exemple? Les Penans de
Sarawak, par exemple, sont systmatiquement limins dans un processus raciste
bien calcul qui consiste dcimer leurs forts, source de leur survie tel
point quĠil nĠen reste que 100 Penans de Sarawak aujourdĠhui. L on nous dit
quĠil ne sĠagit pas ncessairement dĠun ÒgnocideÓ.
Il
y a un autre fait galement troublant voquer. CĠest le fait que les tats-unis
puissent avoir annihil chaque dernier citoyen japonais en 1945, mais trs peu
de gens aujourdĠhui qualifient lĠannihilation par les bombes atomiques de
Hiroshima et de Nagasaki comme ÒgnocidaireÓ dans sa nature et son intention, ce qui tait certainement
le cas.
La
nature calcule du gnocide est soutenue comme la base sur laquelle le gnocide
au Rwanda a repos. Elle sĠest toujours dveloppe autour des soi-disant
ÒlistesÓ labores par les Hutus gnocidaires: les listes des Tutsis qui
taient ultrieurement limins, parce que dĠabord et en premier lieu, ils
taient des Tutsis; de telles listes ont t labores prtendument par la
machine gnocidaire hutue.
Phil
Taylor, lĠenquteur de lĠONU observe que ÒnĠimporte quelle arme du monde
laborerait et dtiendrait les listes de leurs ennemis politiques. a ce nĠest
pas hors du commun. Le Gouvernement Rwandais avait vraisemblablement ses
listes, tout comme le FPR avait les leurs. Ils se sont mis tous deux
assassiner leurs ennemis. È
Phil
Taylor dplore le fait que le ministre public au TPIR nĠait produit aucune
liste – de nĠimporte quel type – comme preuves ultrieurement
utilises pouvant justifier des inculpations pour gnocide Rwandais.
A
la suite de lĠattaque du 11 septembre contre les deux tours du ÒWorld Trade
CentreÓ – Centre International de Commerce – les services secrets
de lĠarme amricaine nĠont-ils pas gnr ou labor une liste extensive des
Òennemis de la nationÓ – la liste dans laquelle figurent des ennemis dont
lĠethnicit a t identifie comme tant islamique? LĠexistence de telles
listes constitue-t-elle une intention gnocidaire de la part de ces services l
contre des ennemis islamistes prsums?
ÒIl
y a un manque formidable des preuves documentes dĠun plan labor par le
gouvernement hutu pour commettre le gnocide. Il nĠy a pas dĠordres, pas de
procs-verbaux des runions tnues, pas de notes, pas de messages de fax, de
radio, de tlgrammes intercepts, ni aucun autre type de documentation
attestant quĠun tel plan existait. En effet, les preuves documentes indiquent
justement le contraire.[42]
Les
avocats amricains du Pentagone ont t littralement imports au TPIR
commencer par un Contingent de la Dfense Gnral, dirig par un juge amricain
et au profit du FPR soutenu par les tats-Unis. Mais aussi, le TPIR, depuis son
existence, nĠa jamais poursuivi ou inculp un seul soldat Tutsi du FPR ou un
seul dirigeant tutsi du FPR. LĠancien Procureur Gnral Clara Del Ponte a t
immdiatement transfre dĠArusha la Hayes, quand elle a os vouloir
poursuivre les tutsis en justice. [43]
Filip
Reyntjens, un historien belge, expert sur le Rwanda et tmoin oculaire du
gnocide en 1994, crit: ÒLe TPIR risque de devenir un problme en soi au lieu
dĠtre une solution. Je ne peux plus mĠimpliquer dans un tel processus.Ó [44]
Le
Tribunal Pnal International pour le Rwanda (TPIR), pareil au Tribunal de la
Hayes en Hollande (son quivalent), ne fait que consolider la mythologie
populaire sur le gnocide au Rwanda en jouant son rle comme une institution
judiciaire internationale, qui, par dfaut, doit tre au-dessus de toutes reproches ou prjugs.
Chris
Black crit: ÒPendant que le TPIR dmonise le leadership hutu et justifie la
dictature du FPR maintenant en place au Rwanda, il sert aussi comme un moyen de
prsenter lĠhistoire des vnements de 1994 au Rwanda, dĠune faon compltement
fausse, dissimulant la vrit sur lĠassassinat de deux Chefs dĠtat et les
massacres de plusieurs milliers des gens innocents par le FPR et ses allis.
[45]
Selon
la version du film Htel Rwanda, les ÒgnocidairesÓ hutus accusent le rebelles
Tutsi du FPR dĠavoir abattu lĠavion qui transportaient les deux prsidents qui
ont trouv la mort par la suite; et parce que le film dmonise chaque Hutu, le
spectateur est amen tre convaincu que les Hutus mentent; que les
accusations quĠils portent contre les rebelles tutsis du FPR sont fausses et
visent dtourner lĠattention de lĠopinion internationale de leurs mauvais
actes.
Cependant,
il y a des preuves bien tablies qui corroborent bien que cĠtait une cellule
terroriste du FPR base Kigali qui abattu lĠavion prsidentiel, qui
transportait aussi un Gnral des forces armes rwandaises, une vritable cible
pivotante du FPR.
LĠancien
Secrtaire Gnral de lĠONU, Boutros Boutros-Ghali a fait une rvlation au
journaliste Robin Philpot selon laquelle la Central Intelligence Agency (CIA) tait certainement implique.
Une
quipe dĠavocats espagnols qui ont port plainte contre Paul Kagame et ses
cadres du FPR a conclu quĠ ÒAussi tt que 1997, une quipe des enquteurs nomm
par le TPIR - compos de Michael Hourigan, Alphonse Breau et James Lyons- a
publi ses rapports, qui taient jusquĠ ce moment l dtenus comme
classifis, mais qui rvlent que lĠattaque contre lĠavion prsidentiel a
t organise par des stratgistes
militaires tutsies du FPR de haut rang qui en taient les cerveaux moteurs et
non pas par les extrmistes hutus, comme on nous le faisait alors croire. Ces
rvlations ont t corrobores en 2004, par le tmoignage remarquable dĠAbdul
Ruzibiza, membre de lĠunit dĠun Commando Tutsi du FPR qui a abattu lĠavion prsidentiel.Ó
[46]
ÒJe
suis un tmoin oculaire de ce qui a eu lieu quand un SA-16 a t tir parce que
jĠy tais prsentÓ, crit Ruzibiza dans son livre nouvellement publi,
intitul: ÒRwanda: LĠhistoire Scrte (The Secret History of Rwanda). Ruzibiza
allgue quĠaprs lĠattaque par missiles contre lĠavion, et une fois lĠavion
abattu, les soldats du FPR qui taient dĠavance mis en tat dĠalerte, ont t
rassemble pour immdiatement lancer des attaques qui se sont soldes par la
chute de Kigali le 4 juillet 1994.Ó [47]
Il
y a une autre dclaration dfinitive par Paul Mugabe, un ancien officier de
lĠintelligence de lĠARP Former Intelligence Officer of the RPA, intitule: Dclaration
sur lĠattaque de lĠavion qui transportait le Prsident Rwandais Juvenal
Habyarimana et son homologue Burundais, le Prsident Cyprien Ntaryamira le 6
avril 1994.
Paul
Mugabe allgue que deux semaines avant le crash de lĠavion prsidentiel, Paul
Kagame, alors Gnral Major a envoy James Kabarebe, alors Lieutenant Colonel,
dĠapporter les engins lance-missiles ou des projectiles SA-7 au dtachement de
lĠAPR Kigali et de donner lĠordre final pour lĠattaque contre les Forces
armes rwandaises et dĠabattre lĠavion.
Deux
leaders du FPR, les Colonels Kanyarengwe Alexis et Lizinde Theoneste, qui
auparavant faisaient membres du Gouvernement Habyarimana avaient donn des
informations et des instructions sur les lieux o les missiles devaient tre
placs. (Le Col. Lizinde Theoneste, qui a par aprs dsert le FPR, a t ultrieurement assassin en 1998
Nairobi, au Kenya, par les agents du FPR pour dissimuler dfinitivement le
secret qui entoure lĠopration de lĠattaque par missiles et du crash de lĠavion
prsidentiel. Deux semaines avant le double assassinat prsidentiel, douze
systmes dĠartillerie ont t apports de lĠOuganda et dlivrs au quartier
gnral du FPR.
DĠautres
dserteurs du FPR imputent galement la responsabilit de lĠattaque de lĠavion,
le Falcon 50, qui transportait les deux prsidents Rwandais et Burundais au FPR.
Lt.
Aloys Ruyenzi, un ancien du FPR a dclar que le plan de lĠassassinat a t
concoct au cours dĠune runion du FPR au mois de mars 1994: ÒLe prsident de
la runion nĠtait autre que le Gnral Major Paul Kagame. Les officiers
suivants taient prsents: Colonel Kayumba Nyamwasa; Colonel Thoneste Lizinde;
Lt. Colonel James Kabarebe; Major Jacob Tumwine; et le Captaine Charles
Karamba. JĠai entendu Paul Kagame demander au Colonel Lizinde de donner un
compte rendu de ses enqutes et jĠai vu le Colonel Lizin remettre une carte des
lieux slectionns pour lĠattaque de lĠavion Paul Kagame.Ó [48]
Le
Lt. Aloys Ruyenzi accuse galement le Gnral Paul Kagame et (lĠactuel) Gnral
James Kabarebe dĠavoir surveill les massacres des civiles Hutu et Tutsi en
personnes, la fois dans les champs de bataille et dans les crematoriums,
installs pour dissimiler les preuves.
Ruyenzi
nĠest que lĠun des dserteurs et son rcit des faits est irrsistible.
Vritable tmoin oculaire, il dclare avoir personnellement vu des hlicoptres
de combat bombarder les villages, ainsi que des massacres, des tortures et des
excutions sommaires perptres en plein jour. CĠtait a la politique du FPR.
La plupart des abus de droits de lĠhomme perptrs par le rgime Kagame ont t
documents par les organisations des droits de lĠhomme.
ÒLe
Gnral James Kabarebe tait le commandant de lĠarme du Ògnocide en inverse,Ó
a dclar Howard W. French, faisant rfrence la campagne militaire au cours
de laquelle plusieurs milliers des rfugis hutus ont t pourchasss, puis
massacrs par lĠAPR Tutsi et leurs
allis occidentaux au Congo. [49]
80%
de ces rfugis Rwandais taient constitus des femmes et des enfants dont 50%
avaient lĠage de moins de 15 ans. [50]
Ce
rgne de la terreur gnocidaire qui consiste pourchasser et massacrer les civiles
non-combattants hutus, quĠils soient hommes, femmes et enfants, tait le fer de
lance du Front patriotique rwandais (FRP) et des UPDF (signe anglais des Forces
de dfense du peuple ougandais) (FDPOU), qui taient les avant-gardes de
lĠAlliance des forces dmocratiques pour la libration du Congo-Zaire (ADFL),
dirig par Laurent Dsir Kabila, soutenue par le gouvernement et les factions
prives venues des tats-Unis, de la Grande Bretagne, du Canada et de la
Belgique.
CĠest
un tmoin oculaire, qui, choqu par des tas et des tas de crnes quĠon entassait,
qui a localis les fosses communes qui ont t nettoyes dĠavance avant
lĠarrive dĠune mission de lĠONU pour enquter sur les massacres de plusieurs
milliers des civils hutus non arms par la coalition FPR/UPDF/AFDL. [51]
Le
contrat-gnocide contre les Hutus va bon train jusquĠ ce jour. Pendant que nous bouclons cette
dition, il y a des forces qui sont alignes puis dployes pour exterminer les
40,000 Hutus qui restent encore au Congo: Ils sont tous taxs dĠtre des
ÒgnocidairesÓ qui ont fui le Rwanda en 1994, mme si la plus part des
survivants FDLR taient trop jeunes en 1994 pour participer alors au gnocide.
[52]
Les
agents de la Sabena nĠtaient pas surpris et horrifis dĠavoir reu des coups
de tlphones de la part de certains managers dĠhtels au Rwanda, comme dcrit
dans le film: une semaine avant lĠinvasion dĠoctobre du Rwanda par le FPR, la
Ligne Arienne Sabena a transfr son quipage (pilotes, agents de bord) loin
de lĠHtel des Mille Collines et hors de danger au Burundi voisin pour y passer
leurs nuits. Cette dcision nĠa pas t prise au hasard: cĠtait une action
politique bien calcule visant assurer la vie sauve aux employs de la
compagnie face une guerre imminente.
La
Sabena a t bien informe. Une compagnie belge, ne aprs lĠre de lĠaviation
post-Lopoldienne au Congo, la Sabena tait par la suite, utilise pour le
transport des diamants, et probablement du Coltan (columbium-tantalite), hors
de Kigali par les lites du FPR, dont Bruxelles servait encore de base.
ÒLa
failliteÓ ventuelle de la Sabena, croit-on, tait sciemment orchestre pour
dissimuler ses traces dans lĠexploitation illgale des ressources naturelles et
minrales de la Rpublique dmocratique du Congo et pour couvrir ou pargner
ses grants des possibles et ventuelles poursuites judiciaires quelconques
dans lĠavenir cause de leur participation au pillage des richesses du Congo.
Que
dire de Maurice Tempelsman, cet insaisissable magnat amricain, devenu
multimilliardaire cause de lĠexploitation des diamants de lĠAfrique et ses
relations dĠaffaires avec Bill et Hillary Clinton et les diamants provenant de
Kigali? ÒIl nĠy a jamais eu
un seul article publi dans le New York Times sur ce sujet. Je ne pense pasÓ, a
dclar Howard W. French.
Howard
W. French a confr que Maurice Tempelsman a embauch Lawrence Devlin, an
ancien chef de station de la CIA Kinshasa pendant lĠpoque du Zare Mobutu et
continue dĠentretenir des liens troits avec la CIA. Tempelsman sige aussi au
conseil dĠadministration de la Harvard AIDS Institute (Institut dĠHarvard pour
le Sida) et le African-American Institute - lĠInstitut Afro-Amricain (Donald
Payne est galement profondment impliqu, tout comme Gayle Smith, un ancien du
Conseil National de Scurit et conseiller de Bill Clinton sur les affaires
africaines). Maurice Tempelsman tait lĠamant de Jacqueline Kennedy Onassis. Il
a t galement lĠamant de Madeleine Albright, dit-on. Maurice Tempelsman tait
lĠun des 99 dignitaires qui a fait partie de la dlgation de Bill Clinton
pendant son voyage qualifi de ÒvictorieuxÓ en Afrique en 1998. Tempelsman
demeure lĠun des nombreux
ÒintouchablesÓ derrire le bourbier en Afrique Centrale. [54]
Pourquoi
lĠAmrique a-t-elle pes de tout son poids pour bloquer toutes tentatives
dĠenqute sur lĠattaque de lĠavion prsidentiel et le double assassinat
prsidentiel qui a dclench le cataclysme le 6 avril 1994?
ÒCĠest
un scandale trs mystrieuxÓ,Ó a estim lĠcrivain Robin Philpot.
ÒQuatre
rapports ont t produits sur le Rwanda: Le Rapport du Parlement franais, le
Rapport du snat belge, Le Rapport de LĠONU produit par Kofi Annan, et enfin le
Rapport de lĠOrganisation de lĠUnit africaine (OUA) devenu UA (Union
africaine). Les quatre rapports se taisent, ne disent rien sur lĠattaque contre
lĠavion du Prsident Rwandais. Cela dmontre le degr de pouvoir dont disposent
les services dĠintelligence qui peuvent museler ou rduire les gens au
silence.Ó
Philpot
poursuit: ÒLĠenqute de sept ans mene par le juge anti terroriste franais
Jean-Louis Bruguire demeure la seule exception partielle. Cette enqute a
impliqu lĠactuel Prsident Rwandais Paul Kagame et le FPR pour avoir planifi,
ordonn et excut lĠassassinat du 6 avril 1994.Ó [55]
Chris
Black, un avocat au TPIR a dclar: ÒLe chef des services secrets du Prsident
Mobutu, Honor Ngwanda Nzambo, dans son livre publi en France il y a peine
quelques mois et intitulÓ Les
Crimes de lĠOccident en Afrique, 2005, voque une runion entre Habyarimana et
Mobutu deux jours avant lĠassassinat dĠHabyarimana. Le Prsident hutu sĠest
confi son ami Mobutu, lui rvlant que lui Habyarimana a t mis en garde
par Herman Cohen – alors Secrtaire dĠtat amricain aux affaires
africaines – que son corps serait tran dans la rue et son
gouvernement traduit en justice
devant un tribunal international, sauf sĠil cdait tout le pouvoir au FPR.
Habyarimana a reu les mmes menaces de la part des Belges, et le Gnral
canadien Romo Dallaire a t impliqu dans ces menaces. Habyarimana a t inform par ses agents qui ont
infiltr le camp du FPR Malindi que son avion serait abattu. Il nĠa pas connu
la date exacte.Ó [56]
Le
FPR sĠest oppos toute intervention militaire au Rwanda aprs le 6 avril
1994.
Le
FPR connaissait parfaitement la situation militaire de lĠarme gouvernementale
(leur morale et les munitions dont ils disposaient) et ne voulait pas une
intervention militaire quelconque qui essayerait lui arracher sa victoire.
Les donateurs officiels du FPR Washington, Washington, Londres et
Bruxelles ont dclar qui voulait les couter quĠune force internationale
quelconque se buterait une rsistance militaire farouche de la part du FPR.
Le FPR tait la seule force qui avait la capacit de mettre fin aux massacres,
mais il ne lĠa pas fait.
Chris
Black, un avocat au TPIR vrifie que les documents de lĠONU placs dans les
archives du TPIR tablissent que la Gendarmerie avait fait tout ce quĠelle
pouvait avec le peu de ressources dont elle disposait pour restaurer le calme,
mais elle nĠa pas pu le faire, et que les Forces Armes Rwandaises ne pouvaient
pas la fois, se battre contre le FPR et restaurer le calme parmi les civils.Ó
La
dclaration suivante provient dĠun survivant, dont le nom nĠest pas cit, qui
tait Kigali en avril 1994, o il a perdu sa famille entire la suite des
massacres: quelques membres de sa famille taient la fois hutus et tutsis, et
il a commenc par dclarer quĠil ne soutenait pas les idologies qui sĠalignent
elles-mmes sur des bases ethniques. LĠinterview a eu lieu Bukavu, en RDC en
aot 2005:
ÒPlusieurs
Hutus ont perdu beaucoup de membres de leur famille dans la partie du Rwanda
frontalire avec lĠOuganda aprs lĠinvasion de lĠAPR en 1990. CĠest ici o la
haine que les Hutus portaient contre les Tutsis a pris ses racines. Les Tutsis
continuaient commettre des crimes pour fragiliser le Gouvernement Habyarimana
pourtant forc de ngocier avec le FPR. Chaque famille tutsie avait envoy un
ou deux garons pour sĠenrler
lĠarme du FPR en Ouganda. Nous connaissions ces garons – ils avaient
lĠhabitude de dire, ÔOK, au revoir, nous allons en OugandaĠÓ.
ÒLes
Hutus voyaient tout cela. Chaque jour les Tutsis [RPF] taient entrain de
provoquer et de remonter la barre de la haine de plus en plus haut leur
dtriment. Mme les Hutus savaient que tous les Tutsis devaient prendre part
aux runions la fin de chaque mois pour cotiser des fonds pour le compte du
FPR. JĠcoutais Habyarimana dire chaque jour la radio: ÔNe tuez pas les
Tutsis. Si vous le faites, cĠest vous qui allez tout perdreĠ. Mme pendant que
les accords de paix dĠArusha taient en vigueur [1993], le FPR commenaient
dj assassiner les intellectuels et les leaders hutus au Rwanda.Ó
ÒIls
[FPR] mettaient les bombes dans les places publiques [ce qui revient au
terrorisme], aux marchs et aux gares routires, et aux botes de nuit –
jĠai presque chapp la mort quand la bote de nuit que jĠai frquente
pendant une soire a t attaque. Les Tutsis [RPF] savaient bien ce quĠils
faisaient mais les Hutus ne savaient pas ce qui se passait. Le FPR a attendu
jusquĠ ce que le fruit soit rellement mr – quand les Hutus avaient ds
lors cultiv une haine profonde contre les Tutsis. CĠest alors quĠils sont
passs lĠaction – en assassinant le Prsident Habyarimana.Ó
ÒIls
ont assassin Habyarimana parce quĠils savaient quĠil tait le seul qui pouvait
stopper les Hutus tuer les Tutsis. CĠest pourquoi, je dis et je le rpte
chaque jour: le gnocide nĠa pas t planifi par les Hutus, il a t planifi
par les Tutsis: il a t planifi par le FPR. Mme aprs lĠassassinat de mon
pouse par les Interahamwe, mme aprs toutes les choses horribles qui me sont
arrives, je crois que les Tutsis ont cr le gnocide. Et pour moi, cĠtait
une guerre entre frres: les Hutus avaient une arme et les Tustsis avaient une
arme, et la guerre a eu lieu tous les niveaux.Ó [57]
La
source pour le Guide (vad mecum) ÒHotel Rwanda Companion BookÓ , notamment le
chapitre sur lĠhoraire du gnocide est bel et bien tir du ÒWorld Factbook
2004Ó (Livre des faits du Monde
2004), produit chaque anne par la CIA (le chapitre prcdent est rempli de
mensonges et apparat sans attributions). [58]
Il
nĠest donc pas surprenant que le rle jou par les tats-Unis dĠAmrique et
dĠautres puissances trangres occidentales ainsi que par les transnationales
ait t dissimul.
La
pire des omissions tourne autour de la Rpublique dmocratique du Congo: la
destruction courante et le dpeuplement du Congo reoivent remarquablement une
couverture trs minime, trs limite dans la presse occidentale par contraste
au Darfour, une rgion du Soudan voisin, malgr lĠvidence manifeste du degr
et de la nature des pires atrocits commises contre les populations civiles
innocentes au Congo, qui dpassent de loin toute imagination, et qui ont t
commises pendant une longue dure, causant des souffrances humaines
insupportables et injustifiables.
Aprs
avoir consolid le pouvoir au Rwanda en 1994, et la suite des crimes odieux
et massifs contre lĠhumanit quĠil a commis l-bas, le FPR a bombard et
dmont les camps des rfugis lĠest du Congo (alors Zare) pendant lĠt de
1996, perptrant dĠautres pires crimes odieux et massifs contre lĠhumanit
ainsi que de pires violations massives de la loi ou de la charte internationale
et de la Convention de Genve.
Le
nouveau gouvernement FPR nĠa jamais vacill dans sa croisade efficace qui consiste
rveiller lĠattention de la communaut internationale sur le gnocide courant
contre les Tutsis – les Juifs de lĠAfrique comme lĠa bien titr,
lĠEconomist, une publication de Londres – qui ont t abandonns par les
tats-Unis et lĠEuropeÓ pour soit disant subir le sort qui leur tait rserv:
le gnocide.
Remarquablement,
de telles larmes de crocodile constituent un affront lĠgard du peuple Juif
et en particulier lĠgard des victimes et des rescaps de lĠHolocauste de la
Deuxime Guerre Mondiale.
Le
FPR a utilis le prtexte du ÒgnocideÓ courant contre les Tutsis comme fond de
commerce plusieurs reprises et pour justifier les pires et hostiles
violations de la loi ou de la charte internationale et les droits de lĠhomme.
Le FPR continue dĠexcuter, ce qui est clairement reconnu aujourdĠhui comme un
plan prmdit, avec le soutien logistique complet et la formation aux
tactiques militaires de guerre psychologiques dont le FPR jouit de la part du
Pentagone et ses compagnies militaires prives trangres; entre autres
Halliburton, Ronco et ÒMilitary Professional Resources IncorporatedÓ - cĠest ainsi que la victoire du FPR
dans son invasion du Rwanda a t suivie par une autre invasion du territoire
souverain du Congo (lĠancien Zaire), le grand voisin du Rwanda de lĠOuest. [59]
Puisant
dans son alliance militaire prcdente, sa formation et ses bases arrires en
Ouganda, le FPR sĠest alli avec Museveni et lĠUPDF pour marcher sur le Congo
et renverser le Prsident Mobutu Sese Seko, lĠami intime dĠHabyarimana et
conqurir le trs vaste Congo, riche en ressources naturelles et minrales.
ÒLa
communaut internationale a refus de faire pression sur le Rwanda pour crer
les conditions de scurit,Ó a crit le professeur rwandais David Newbury en
1996. [60]
Des groupes marginaliss comme le ÒRally
for the Return of Refugees and Democracy in RwandaÓ – Rallie pour le
Retour des Rfugis et de la Dmocratie au RwandaÓ ont plusieurs fois fait
cho de cette vrit manifeste.
Ò
La prvalence courante de lĠimpunit a encourag les leaders du FPR/APR
perptrer des crimes contre lĠhumanit, des crimes de guerre et des actes de
gnocide au Rwanda et au Congo sans crainte de poursuites judiciaires. Le
FPR/APR a consolid son pouvoir
ainsi que la position de certains lments criminels riches (les
richesses mal acquises) au sein du rgime dictatorial dirig par le FPR.Ó [61]
Telle
est la donne aujourdĠhui. Paul Kagame et James Kabarebe et le gouvernement FPR
domin par les Tutsis au Rwanda continuent de dstabiliser la Rgion des grands
lacs africains, avec des infiltrations de leurs cellules terroristes travers tout le Congo envoisinant,
comme ils lĠont fait justement au Rwanda (1985 – 1994). Ces Òsaintets
victimes du gnocideÓ sont soit apaiss ou courtiss, et ils jouissent de
lĠimpunit totale ainsi que de tous les bnfices drivant de leur appartenance
un club dĠlites.
De
la mme faon, lĠalerte de presse de Human Rights Watch du 1 juillet 2005, par
exemple, visant en occurrence le gouvernement congolais, constituait une
dfense voile des intrts rwando-amricaines au Congo: elle a t crite par
Alison Des Forges, partir de Kigali. [62]
Le
film Htel Rwanda et son livre guide rsument nettement toute la mythologie
entire du gnocide au Rwanda et lĠhrosme invent de lĠactuel prsident
Rwandais Paul Kagame et son Front Patriotique Rwandais (FPR). Les vrais faits
profonds, avec peu ou pas dĠattention, qui ont t ports, sont les suivants:
{1}
lĠinvasion illgale du Rwanda par le FPR partir de lĠOuganda en 1990;
{2}
son record des crimes de guerre perptrs de 1990 – 1994;
{3}
Le double assassinat par le FPR des deux Prsident hutu et burundais le 6 avril 1994;
{4}
Le contre gnocide massif du FPR des centaines de milliers des rfugis hutus
lĠintrieur du Congo (Zare), des rfugis retournant au Rwanda partir du
Congo, et des Hutus lĠintrieur du Rwanda mme;
{5}
Les invasions rptes du FPR, ses pillages courants et la dvastation du
Congo, avec lĠimplication et la sanction des autorits du FPR un plus haut
niveau qui vont bon train aujourdĠhui;
{6}
Et enfin la complicit des institutions occidentales, des individus et des
multinationales, tirant tous des bnfices et profits politiques et conomiques
accrus au dtriment et au dpourvu de lĠAfrique et de son peuple.
QuĠest
ce qui a motiv Paul Rusesabagina? Il est intressant de noter que Rusesabagina
a largement reu des loges et a t financirement rcompens pour avoir
relat son histoire, et pour sa prise de position, son alignement avec les
tats-Unis dĠAmrique et les officiers militaires au service des agendas
politiques et militaires varis. En 2000, le Prix ÒImmortal ChaplainĠs prizeÓ
(Le Prix Aumonier Immortel) lui a t dcern (il a reu le prix avec une
poigne de main de la part de Bob Dole, le snateur amricain du Parti
Rpublicain). [63]
ÒEn
ce qui concerne Paul Rusesabagina,Ó crit Rutigita Macumu dans le quotidien
Rwandais The New Times, Òson nom est entr dans les annales de lĠhistoire comme
un homme qui a vendu lĠme du Gnocide Rwandais pour amasser des mdailles,
entre autres, le Prix ÒEnduring SpiritÓ (Esprit Ferme et Patient) lui a t
dcern par Amnistie Internationale, le ÒPrize for Humnaity (Prix pour
lĠHumanit), lui a a t dcern par ÒImmortal Chaplain FoundationÓ, le ÒHuman
Rights AwardÓ (Prix pour les Droits de lĠHomme) lui a t dcern par le ÒTigar CenterÓ, le ÒFreedom AwardÓ
(Priz Libert) lui a t dcern
par le ÒNational Civil Rights MuseumÓ, et maintenant le prestigieux ÒPresidential
Model of Freedom AwardÓ (Modle Prsidentiel du Prix Libert) de la part dĠun
prsident en exercice, nous avons cit le Prsident Geroge W. Bush.Ó [64]
En
2004, Paul Rusesabagina a fait un voyage au Darfour, au Soudan, jouissant dĠune
escorte militaire du Pentagone et en compagnie de son homonyme lĠacteur Don
Cheadle pour attirer lĠattention de lĠopinion internationale sur le trs
populaire et officiellement reconnu ÒgnocideÓ qui se perptre l-bas. [65]
Les
Forces de dfense rwandaises ont t dployes au Darfour, o, ct des
troupes de lĠUnion africaine et quelques militaires amricains. Ils ont servi comme des guerriers par
procuration des tats-Unis dĠAmrique: ces mmes troupes rwandaises sont
responsables de pires actes de gnocide et dĠinimaginables crimes contre
lĠhumanit perptrs au Rwanda et au Congo.[66]
Htel
Rwanda reprsente tout simplement
la dernire production ou mise en scne dans une campagne de guerre
psychologique prolonge. CĠest une oeuvre dangereuse dĠagitation et de
propagande parce quĠelle fait verser les larmes des yeux des nafs en Occident
et touche les coeurs ouverts et gnreux des spectateurs occidentaux.
CĠest
une oeuvre qui trompe, et quand les spectateurs quittent le cinma avec des
particules du mas gazeux (pop-corn) et du chocolat enfoncs entre leurs dents,
ils croient que dsormais grce au film Htel Rwanda, ils savent quelque chose
sur ce qui sĠest pass au Rwanda. Et bien, Htel Rwanda ne dispose dĠaucune chambre de vrit.
Ne
nous rendons pas ridicules! Nous tous en tant que spectateurs, nous nous
flicitons du fait que des films tels que Htel Rwanda nous duquent. Loin de
l! A la place dĠtre duqus, nous sommes en train dĠtre endoctrins, et les
effets insidieux de cet endoctrinement demeurent inapprciables, crent en nous
un fausse perception des ralits en Afrique. Htel Rwanda exemplifie un
rductionnisme simpliste, insouciant qui est universellement manifeste dans
toutes les reprsentations de lĠAfrique par lĠOccident.
CĠest
Phil Taylor, un ancien enquteur du Tribunal Pnal International pour le Rwanda
(TPIR) qui le dit avec courage: ÒQuiconque a suivi de prs les vnements de la
crise de 1994 au Rwanda, le film trs bien vendu, Htel Rwanda reprsente tout simplement des dclarations
propagandistes interrompues par des pisodes dĠactions.Ó [67]
Le
racisme et la sgrgation au centre du cataclysme rwandais de 1994 o il y
avait des conditions trs diffrentes et des aboutissements trs diffrents
quant jouir dĠune vie sauve selon lequel on nĠest blanc ou noir, continuent
de gangrener la socit rwandaise jusquĠ
aujourdĠhui.
Le
reportage sur le Ògnocide rwandaisÓ par sa nature mme, tourne autour dĠun
systme de sgrgation institutionnalise. Des blancs trs puissants occupant
des positions de garde-barrire en Occident tiennent virtuellement le monopole
de lĠinformation.
Ë
leurs cts, vous trouvez des voix slectionnes des noirs dont le rle
consiste valider le discours prdominant, compos par ces mmes blancs trs
puissants.
Les
experts en questions sont connus: Alison des Forges; Romo Dallaire; Philip
Gourevitch; Victoria Brittain; Samantha Power; Mahmood Mamdani; and tant
dĠautres.
ÒIls
croient tout ce que Alison des Forges dit parce quĠil est blanc, et ils ne me
croient pas parce que je suis noir et je ne parle pas trs bien lĠanglaisÓ, a
dclar Jean-Marie Higiro, ajoutant quĠÒelle est lĠexperte, mme si elle ne
jouait que le simple rle dĠobservatrice et moi le rle capital de
participant.Ó
Nous
ne pouvons pas connatre intimement toutes les preuves ou toutes les
souffrances endures par Paul Rusesabagina; ou le traumatisme de Romo
Dallaire, ou toutes les peines, afflictions et chagrins endurs par Jean-Marie
Higiro, ou la souffrance de tous les autres rescaps du cataclysme rwandais, et
nous devons nous mettre leur place et scruter nos propres mes. Nous tous,
nous exprimentons cette lutte du bien contre le mal au fond de nos mes.
En
effet, il y a une certaine arrogance derrire ces crits parce que moi je
nĠtais pas non plus un participant du cataclysme au Rwanda. Mais si je me
permets, sans hsitation aucune, de dfier Òla soit disant vraie histoire, le
soi-disant rcit le plus correct, le soit disant rcit propreÓ, cĠest parce que
je suis accabl par lĠobscnit de lĠinjustice manifeste et les machinations de
ÒlĠEmpireÓ derrire cette injustice obscne.
Si
la vrit a toujours t la premire victime de la guerre, alors, nous qui
avons la chance dĠtre des observateurs devons sans cesse travailler pour la
ressusciter, pour la faire revivre. En Afrique Centrale, la vrit se mle avec
les mes des morts, dlaisse au milieu des cris non couts de quelques 7 millions de personnes
– la plus part dĠeux innocents – dont la vie sur cette terre sĠest
arrte dans une horrible conclusion, dnue de tout sens.
____________________________________
NOTES:
[1] Samantha Power, ÒRemember the
Blood Frenzy of Rwanda,Ó Los Angeles Times, 4 avril 2004.
[2]
En opration au Rwanda depuis mars 2005. Voir,
Edras Ndikumana, ÒRwandaĠs Hutus Flee Genocide Courts,Ó 19 April 2005; et
ÒRwandan President asks Fleeing Residents to Return,Ó Reuters, June 3, 2005.
[3] Samantha Power, A Problem
from Hell: America in the Age of Genocide,
HarperCollins, 2002.
[4]
Entrevue prive: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.
[5] Howard W. French, Ò Zaire
Forest Hutu Refugees Near the End of the Road,Ó New York Times, March 13, 1997; voir aussi Howard W. French, Africa: A
Continent for the Taking: The Tragedy and Hope of Africa.
[6]
Entrevue prive. Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.
[7] Lt. General Romo A. Dallaire,
Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003.
[8] Rene Lemarchand, noted in his
authoritative text Rwanda and Burundi (Pall Mall Press, 1970) that Òthe term
Inyenzi is currently used within and outside Rwanda to refer to small-scale
Tutsi-led guerrilla units trained and organized outside Rwanda and varying in
size from about six to ten men.Ó
[9]
Mouvement rpublicain national pour la dmocratie et le dveloppement (National
Republican Movement for Democracy and Development) (MRND).
[10] The Iceberg of the
Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against Those Responsible
for the Concealed Crimes Against Humanity, International Forum for Truth and
Justice in the Great Lakes Region of Africa,
www.veritasrwanaforum.org.
[11]
Conversation prive: Charles Onana, Paris, France, fvrier 2004.
[12] Les Secrets Du Gnocide
Rwandais, Enqute Sur les Mystres DĠun Prsident [The Secrets of the Rwandan Genocide, Investigations on
the Mysteries of a President], was the subject of President KagameĠs initial
law suit that was heard in the 17th chamber of the French High court against
Cameroonian Journalist Charles Onana., 2001.
[13]Voir:
http://www.immortalchaplains.org/Prize/Ceremony2000/Rusesabagina/rusesabagina.htm.
[14]
Voir: http://www.usip.org/peacewatch/1998/1298/profile.html.
[15] James Rubin:
Wayne Madsen, Genocide and Covert Operations in Africa, 1993-1999, Mellen Press, 1999.
[16] Voir: Pierre-Damien
Mvuyekure, "Philip Gourevitch's Platonic and Conradian Eyes on the
Genocide in Rwanda,Ó in Ishmael ReedĠs Konch.
[17]
Entrevue prive: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.
[18] Robin Philpot, Rwanda: a
ne sĠest pas pass comme a Kigali
(ThatĠs Not How It Happened in Kigali), published in English on-line by the
Taylor Report, http://www.taylor-report.com/Rwanda_1994.
[19] Terry George, Ed., Hotel Rwanda – The Official
Companion Book, Newmarket Press, 2005.
[20] The Iceberg of the
Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against Those Responsible
for the Concealed Crimes Against Humanity, International Forum for Truth and Justice
in the Great Lakes Region of Africa,
www.veritasrwanaforum.org.
[21] A paper scheduled for
publication, Spring 2006, by Jean-Marie
Vianney Higiro.
[22] Some of them are: Alliance
edited by Alliance National Unity (RANU), an organization that later changed
its name into Rwandan Patriotic Front (RPF); Congo Nil, edited in Belgium by
Francois Rutanga; Impuruza, edited by Alexander Kimenyi in the United States;
Inkotanyi, edited by the RPF; Intego, edited by Jose Kagabo in France;
Munyarwanda, edited by the Association of Concerned Banyarwanda in Canada;
Avant Garde; Le Patriote; Huguka; and Umulinzi.
[23]
Le terme Banyarwanda se rfre lĠethnie tutsie, et a t le plus souvent
utilis pour dcrire les rfugis tutsis du Congo (Zare).
[24]
Mouvement rpublicain national pour la dmocratie et le dveloppement ou
National (MRND).
[25]
Robin Philpot, a ne sĠest pas pass comme a Kigali,
http://www.taylor-report.com/Rwanda_1994.
[26] Voir US Department of Defense, Foreign Military
Sales, Foreign Military Construction Sales, and Military Assistance Facts, (US Doc D1.2, F76, 996) 1997; voir aussi: Lt. Gen. Romo
A. Dallaire, Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003: p. 273.
[27] Lt. Gen. Romo A. Dallaire, Shake
Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003: pp. 263-265.
[28] Voir, e.g.: {a} ÒDonatella
Lorch: "Rwanda Rebels: Army of Exiles Fights for a Home," New York
Times, 09 June 1994:10; and "Rwanda Rebels' Victory Attributed To
Discipline," New York Times, 19 July 1994: 6; {b} Raymond Bonner:
"How Minority Tutsi Won the War," New York Times, 06 September
1994:6; and "Rwandan Refugees Flood Zaire as Rebel Forces Gain," New
York Times, 15 July 1994:1; {c} Joshua Hammer, "Rwanda: Situation Is
Desperate," Newsweek, 20 June 1994:44-46; "Darkness Visible,"
The New Republic, 09 May 1994:9; and "Why Not Rwanda," The New
Republic, 16 May 1994:7; {d} Editorial, "Double Tragedy in Africa,"
New York Times, 10 April1994.
[29] Chris Black, ÒView From
Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com.
[30]
ÒPerception managementÓ est le terme contemporain pour propagande.
[31] Africa Research Bulletin, August 1997.
[32] Voir: the Geno Dynamics
Project, www.genodynamics.com.
[33]
Conversation prive, Jean-Marie Vianney Higiro, August 2005.
[34]
Conversation personnelle, anonyme pour des raisons de scurit, juillet 2005.
[35] Rutigita Macumu, ÒPaul Rusesabagina:
Not a Hero!Ó The New Times (Kigali), 15
November 2005,
[36] Frank Smythe, Arming Rwanda, Human
Rights Watch, January 1994.
[37] Lt. General Romo Dallaire,
Shake Hands With The Devil, Arrow Books, 2003: pp. 268.
[38] Conversation prive: Chris
Black, Barrister, International Criminal Tribunal on Rwanda, October 2005.
[39] Chris Black, ÒPersecution Not
Prosecution,Ó October 2004, Sanders Research Associates,
www.sandersresearch.com .
[40] Chris Black, ÒView From
Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders
Research Associates, www.sandersresearch.com .
[41] Chris Black, ÒView From
Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders
Research Associates, www.sandersresearch.com.
[42] Chris Black, ÒView From
Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders
Research Associates, www.sandersresearch.com .
[43] Voir Ralph G. Kershaw,
ÒCriminal Tribunal for Rwanda: International Justice According to Washington,Ó
Covert Action Quarterly, No. 74, Fall 2002.
[44] Voir: Rory Carroll, ÒGenocide
Tribunals ÔIgnoring Tutsi Crimes,ĠÓ Guardian, January 13, 2005.
[45] Chris Black, ÒPersecution Not
Prosecution,Ó October 2004, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com.
[46] The Iceberg of the
Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against those responsible
for the Concealed Crimes Against Humanity, The International Forum for Truth
and Justice in the Great Lakes Region of Africa, www.veritasrwanaforum.org.
[47] ÒKagame Ordered Shooting Down
of Habyarimana's Plane – Ruzibiza,Ó Hirondelle News Agency (Lausanne), 14
November 2005.
[48] Second Lt Aloys Ruyenzi,
Major General Paul Kagame Behind the Shooting Down of Late President
HabyarimanaĠs Plane: An Eye Witness Testimony, Norway, July 5, 2004.
[49]
Entrevue prive: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.
[50] David Newbury, ÒConvergent
Catastrophes in Central Africa,Ó November 1996, <
www.udayton.edu/~rwanda/articles/newbury96.html >.
[51] Entrevue prive: name
withheld to protect the witness, Democratic Republic of Congo, aot 2005.
[52] Front for the Democratic
Liberation of Rwanda (FDLR) forces in eastern Congo number 40,000. See also:
keith harmon snow, ÒOPERATION IRON FIST: UN Launches Largest Ground Troop
Operation in DR Congo Peacekeeping; In South Kivu Hills Rwandan Rebels
Cornered,Ó July 17, 2005,
http://www.allthingspass.com .
[53]
Entrevue prive: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.
[54] Voir: Wayne Madsen, Genocide
and Covert Operations in Africa,
1993-1999, Mellon Press, 1999.
[55] Robin Philpot, ÒSecond
Thoughts on the Hotel Rwanda: Boutros-Ghali: a CIA Role in the 1994
Assassination of Rwanda's President Habyarimana?,Ó Counterpunch, 26/27 Feb.
2005, http://www.counterpunch.org/philpot02262005.html .
[56] Conversation prive: Chris
Black, Barrister, International Criminal Tribunal on Rwanda (ICTR), October
2005; Herman Cohen is a former US Secretary of State for African affairs who
served under the elder George Bush.
[57] Entrevue prive, name
withheld, Bukavu, Democratic Republic of
Congo, 11 juillet 2005.
[58]
Pour plus dĠinformations voir
www.cia.gov/factbook/goes/sw.html.
[59] On Ronco Company shipping
weapons into Rwanda: see testimony by Kathi Austin, Hearing of the House
International Relations Committee, July
16, 1997.
[60] David Newbury, ÒConvergent
Catastrophes in Central Africa,Ó November 1996,
www.udayton.edu/~rwanda/articles/newbury96.html.
[61] RDR Calls for the
Prosecution of Crimes Against Humanity and Other Violations of the
International Law Committed by the Rwandan [RPF/RDF] Army, Rally for the Return
of Refugees and Democracy in Rwanda, Press Release, 9/2001, September 2001.
[62] Alison Des Forges, ÒD.R.
Congo: Civilians Killed as Army Factions Clash,Ó Human Rights Watch, Press
Release, July 1, 2005.
[63]
Voir:www.immortalchaplains.org/Prize/Ceremony2000/Rusesabagina/rusesabagina.htm
[64] Rutigita Macumu, ÒPaul
Rusesabagina: Not a Hero!Ó The New Times, (Rwanda State Newspaper) November 15,
2005; http://www.allafrica.com, November 16, 2005.
[65] Voir: Phil Taylor, ÒCarving
Sudan: Hollywood's Helping Hand,Ó The Taylor Report, www.taylor-report.com,17
February 2005.
[66] ÒRwanda Defense ForcesÓ
was the name eventually adopted to rename the formerly named army (Rwanda
Patriotic Army) of the Rwanda Patriotic Front.
[67] Phil Taylor, ÒHotel Rwanda:
No Room for the Truth,Ó Taylor-Report, January 17, 2005, http://www.taylor-report.com/articles/index.php?id=11.
Traduit
de lĠanglais par Antoine Roger Lokongo, rvis par mondialisation.ca.