H™tel Rwanda

Hollywood et lĠholocauste en Afrique Centrale

 

Par Keith Harmon Snow

 

Le 24 janvier 2006

Corrected 1 November 2007 (re: Rutaganda).

 

www.allthingspass.com  (texte original en anglais)

 

 

QuĠest ce qui sĠest passŽ au Rwanda en 1994? La version officielle indique quĠun gŽnocide bien calculŽ a eu lieu ˆ cause de lĠanimositŽ profonde entre la tribu majoritaire Hutu au pouvoir et la  tribu minoritaire Tutsi.

 

Selon cette version au moins 500,000 ou peut tre 1,2 millions de Tutsis – et quelques Hutus modŽrŽs – ont ŽtŽ sauvagement ŽliminŽs dans quelques mois; et la plupart a ŽtŽ tuŽe avec des machettes.

 

Les tueurs dans cette version nĠŽtaient autres que les Hutu aguŽrris issus des Forces ArmŽes Rwandaises (FAR), lĠarmŽe hutu, soutenus par la fameuse milice – Les Interahamwe, cĠest-ˆ-dire, Òceux qui tuent ensembleÓ – une milice trs inhumaine et de mauvaise augure.

 

 ÒPendant un lapse de temps de trois mois cruels, entre avril et juillet 1994Ó, Žcrit Samantha Power, une experte britannique en matire de gŽnocide ˆ lĠoccasion de la commŽmoration du dixime anniversaire du gŽnocide, Ò le Rwanda a fait lĠexpŽrience dĠun gŽnocide plus efficace que celui qui a ŽtŽ perpŽtrŽ par les Nazis pendant la Deuxime Guerre Mondiale. Les tueurs Žtaient composŽs de groupes variŽs: des extrŽmistes ivres chantant ÒLe pouvoir hutu, le rŽgime hutu, la puissance hutuÓ; puis les soldats en uniforme; ensuite les hommes miliciens virtuellement  dŽcidŽs de liquider tous les ÒTutsis InyenziÓ, cĠest-ˆ-dire les blattes; et finalement les villageois ordinaires qui nĠont pas contemplŽ ou calculŽ de tuer de leur propre grŽ mais qui se sont dŽcidŽs ˆ se joindre ˆ la frŽnŽsie.Ó [1]

 

ÒH™tel RwandaÓ, un film qui a ŽtŽ dŽcernŽ plusieurs prix, offre la version hollywoodienne et la toute dernire description du cataclysme. Le film est-il  prŽcis, exact, juste? Le film est traitŽ comme une histoire vraie. Le gŽnocide a-t-il eu lieu au Rwanda comme il est largement et universellement imaginŽ?  Avec des centaines de milliers de Hutus fuyant le Rwanda en 2005, par peur de rŽpression de la part du gouvernement tutsi actuellement au pouvoir et ses tribunaux des villages pour juger les coupables du gŽnocide, les Gaaa, dŽsormais opŽrationnels, une autre lecture sur les ŽvŽnements ne sĠavre-t-il pas nŽcessaire? [2]

 

Est-ce que Samantha Power, une journaliste qui a ŽtŽ dŽcernŽe le Prix  Pulitzer, dŽcrit le gŽnocide dĠune faon honnte et sans dŽtour? [3]

 

Les Piliers du Film H™tel Rwanda

 

Quand Human Rights Watch a dŽcidŽ de mener des enqutes sur le gŽnocide, cette organisation de dŽfense de droits de lĠhomme amŽricaine a envoyŽ Alison des Forges pour relater et puis Žcrire lĠhistoire et le produit du travail de ses longues enqutes revenait ˆ un grosse thse sur le gŽnocide au Rwanda intitulŽ  ``Leave None to Tell the Story`` (ƒpargne personne pour relater ou Žcrire lĠhistoire). LĠironie est amassŽe sur lĠironie, si nous considŽrons le fait que ceux qui ont survŽcu le gŽnocide (les rescapŽs) pour relater lĠhistoire sont compltement rŽduits au silence par les rŽlateurs ÒautorisŽsÓ telle quĠAlison des Forges

 

ÒAlison des Forges est une menteuse,Ó a estimŽ le journaliste camerounais Charles Onana, auteur du livre ÒLes Secrets du GŽnocide Rwandais; Enqutes sur les Mystres dĠun PrŽsidentÓ, ÒThe Secrets of the Rwandan Genocide, Investigations on the Mysteries of a PresidentÓ publiŽ en franais en 2001. Onana demeure inflexible: ÒElle est une menteuseÓ [11].

 

Le gŽnŽral du FPR et prŽsident du Rwanda, Paul Kagame a portŽ plainte contre Charles Onana pour diffamation dans un tribunal franais et il a perdu le procs. [12]

 

Jean-Marie Higiro, ancien directeur du Bureau des Services dĠInformation Rwandaise (ORINFOR), qui a ŽchappŽ aux tueries, avec sa famille au dŽbut du mois dĠavril 1994, a dŽclarŽ: ÒDes Forges avait Žcrit un livre qui est devenu la Bible du drame rwandais. Tout le monde sĠy rŽfre mme si certaines choses quĠelle a Žcrites peuvent tre considŽrŽes comme de lĠordre dĠune fiction. Je ne crois pas quĠelle est une menteuse de renommŽe internationale, mais je ne sais pas pourquoi elle nĠa menŽ des enqutes que sur les abus de droits de lĠhomme commis par les Hutus et non sur les abus de droits de lĠhomme commis par le FPR,Ó

 

Le film H™tel Rwanda est basŽ sur les piliers des reportages sŽlectifs des agences de droits de lĠhomme, mais il dŽcolle vraiment ˆ partir du cŽlbre livre/reportage de Philip Gourevitch, premier expert africain du New Yorker magazine, intuition: ÒWe Regret To Inform You That Tomorrow We Will Be Killed With Our FamiliesÓ (Nous regrettons de vous informer que demain nous serons tuŽs avec nos familles).

 

Victoria Brittain, reporter au quotidien britannique, The Guardian, mais qui contribue aussi au magazine rwandais ÒNationÓ sur le gŽnocide au Rwanda, a, dans un article, recommandŽ le livre de Gourevitch, en ces termes: ÒLe petit livre de Gourevitch doit tre obligatoirement li par les Chefs dĠƒtat et les ministres de la dŽfense ˆ travers toute lĠAfrique; ainsi que par tous les fonctionnaires de lĠONU impliquŽs dans des opŽrations du maintien de la paix et de lĠaide humanitaire, ˆ commencer le SecrŽtaire GŽnŽral de lĠONU vers le bas, et les supŽrieurs gŽnŽraux des congrŽgations missionnaires aux ƒtats-Unis, en France et en Belgique.Ó

 

La  FacultŽ Internationale des Droits universels de lĠhomme de lĠUniversitŽ amŽricaine a recommandŽ pendant plusieurs annŽes ˆ ses Žtudiants et chercheurs de lire et dĠŽtudier profondŽment le livre de Philip Gourevitch sur le gŽnocide au Rwanda, en prŽparation aux travaux judiciaires au TPIR. Le professeur Melissa Crow qui donne cours dans cette facultŽ, avant dĠoccuper ce poste, a commencŽ son travail en passant tout une annŽe avec Human Right Watch  (1994-1995); puis elle a travaillŽ ˆ Kigali, Rwanda, sous le gouvernement du FPR, au bureau du Procureur du TPIR; aprs quoi elle a ŽtŽ embauchŽe (employŽe) par Foley, Hoag et Elliot, une firme dĠavocats trs influente ˆ Washington et trs proche du Conseil dĠAmitiŽ AmŽricano-ougandaise qui entretient des liens Žtroits avec Chevron Texaco, Coca-Cola, la Fondation William Jefferson Clinton et la Fondation Pangea Universelle qui offrent des fonds pour la lutte contre le Sida (Pangea Global Foundation). Ces dernires sont trs actives au Rwanda.

 

Remarquablement, un juge amŽricain de lĠimmigration basŽ ˆ St. Paul, Minnesota, a, quant ˆ lui imposŽ ˆ tous les procureurs et avocats (dŽfendant ou traitant les dossiers sur les cas de requte dĠasile politique introduits par les rŽfugiŽs rwandais)  la lecture et lĠŽtude obligatoirement du livre de Gourevitch; ce qui constitue un prŽcŽdent dangereux et irresponsable. [13]

 

CĠest lĠInstitut amŽricain pour la Paix (United States Institute for Peace), un rejeton du DŽpartement dĠƒtat amŽricain (remarquez cette appellation tout ˆ fait Orwellienne), qui a mis des fonds  ˆ la disposition de Gourevitch pour la publication de son livre. [14]

 

Ce que nous ignorons au sujet de Philip Gourevitch cĠest le fait que son beau-frre Jamie Rubin, soit le bras droit de Madeleine Albright; et que cĠŽtait gr‰ce ˆ son influence, que Gourevitch a pu planter une perspective Žtroite et limitŽe sur le Rwanda au sein de lĠopinion nationale amŽricaine. [15]

 

Philip Gourevitch est un ami intime du PrŽsident Rwandais Paul Kagame. Je regrette de vous informer que Philip Gourevitch nĠest pas un journaliste impartial, indŽpendamment du fait que beaucoup de gens ont aimŽ son livre et ont ŽtŽ touchŽs par ce quĠil a Žcrit dans son livre, parce quĠil sĠest alignŽ avec un groupe de protagonistes dans le drame rwandais, les Tutsis notamment, et il a relatŽ son histoire dans un sens unique et il lĠa relatŽe dĠune mauvaise faon. [16]

 

Howard W. French du ÒTime MagazineÓ a fait la critique suivante au sujet du livre de Gourevitch:  ÒGourevitch commence son rŽcit en prŽsentant les Tutsis comme des victimes saintes et innocentes. (É) Je crois quĠil sĠagit ici purement dĠune malhonntetŽ intellectuelle. CĠest un Gourevitch, qui, chaque mois, sortait dans le New Yorker, une image bien dŽtaillŽe, bien Žcrite – et si vous ignorez les faits - bien remarquable au sujet du Rwanda, prŽsentant le Rwanda comme lĠIsra‘l de lĠAfrique Centrale et les Tutsis comme les Juifs de lĠAfrique Centrale. Ce sont des choses trs remarquables. Je ne suis pas sur le terrain en Afrique Centrale pour voir que la rŽalitŽ y est trs, trs diffŽrente.Ó [17]

 

Le thme du gŽnocide au Rwanda – quĠil soit vrai ou faux – a donnŽ naissance ˆ une industrie qui tourne autour dĠun modle, dĠune conspiration simplifiŽe. LĠapparition du film H™tel Rwanda marque le Òcoup de gr‰ceÓ dans un long processus ou les faits, les laides rŽalitŽs et les sales o les dŽtails de ce qui sĠest passŽ au Rwanda ont ŽtŽ distillŽs en un rŽcit qui se reproduit dans les mŽdias, dans les films, dans la littŽrature, dans des colloques et sŽminaires sur le gŽnocide, dans des ateliers sur la rŽconciliation; Et cela demeure aujourdĠhui le discours prŽdominant dans les cercles acadŽmiques. Le journaliste Quebecor Robin Philpot  lĠa qualifiŽ dĠun ÒrŽcit correct et particulierÓ. [18]

 

 

La falsification de la conscience amŽricaine (sic)

 

Le gŽnocide rwandais est devenu une mythologie: la mythologie du gŽnocide rwandais, ou mieux si vous le voulez, ÒLa Mythologie de lĠHolocauste TutsiÓ. Mais comme le professeur africain Amos Wilson lĠindique, cette mythologie vise tout simplement la ÒFalsification de la Conscience africaineÓ.  On ne peut pas comprendre le prŽsent si et seulement si on comprend dĠabord le passŽ.

 

Pour comprendre la gense et la croissance de la mythologie sur le gŽnocide rwandais, vous devez dĠabord prendre en considŽration le texte sur lequel le film H™tel Rwanda est basŽ.  En effet, il est basŽ sur le livre ÒH™tel Rwanda—The Official Companion Book (H™tel Rwanda, Le Vad Mecum ou Guide Officiel)Ó  qui dŽcrit le processus qui consiste ˆ engendrer le vrai rŽcit dĠun hŽro africain ˆ filmer.[19]  Ce livre efface tous les faits fondamentaux ˆ propos du r™le jouŽ par FPR et ses commanditaires dans la grande guerre qui continue de ravager la RŽgion des grands lacs africains, laquelle a causŽ la mort dĠˆ peu prs sept millions de personnes depuis lĠoffensive initiale du FPR, cĠest-ˆ-dire son invasion du Rwanda ˆ partir de lĠOuganda en 1990. [20]

 

Ë la place, le livre offre un bref horaire des ŽvŽnements qui accentue ou qui exagre les arguments qui serviraient mieux la prŽdominante mythologie H™tel Rwanda, et exclut les faits qui saperaient la mythologie en question. Toute la raison dĠtre de la guerre brutale et ensanglante pour le contr™le du Rwanda est donc obscurcie.

 

Octobre 1990: Les guŽrilleros issus du FPR envahissent le Rwanda ˆ partir de lĠOuganda; le FPR est essentiellement composŽ de Tutsi. Un cessez-le-feu est signŽ le 29 mars 1991.  Ë premire vue, cette dŽclaration emploie le mode dŽfinitif pour relater lĠaction du FPR: LE FPR A ENVAHIÉ Le FPR a envahi le Rwanda ˆ partir de lĠOuganda. Cependant, le contexte dans lequel le FPR a accŽdŽ au pouvoir est effacŽ. LĠinfiltration du Rwanda par le FPR a commencŽ aux environs de 1986 aprs lĠaccession de Yoweri Museveni au pouvoir en Ouganda avec le soutien de certaines puissances occidentales bien connues.  Paul Kagame, lĠactuel prŽsident Rwandais Žtait chargŽ du Directoire des Services (dĠintelligence) Militaires auprs de Museveni, et, a, par aprs dirigŽ le FPR. Mais lĠinvasion du FPR constituait une grosse violation de la charte internationale contre une nation souveraine – un aspect que lĠindustrie H™tel Rwanda ignore compltement ou balaye sciemment sous les tapis.

 

Jamais condamnŽ par Òla communautŽ internationaleÓ la ÒlutteÓ du FPR a ŽtŽ soutenue par des agents occidentaux trs puissants tout comme par des institutions internationales trs puissantes, y compris le FMI et la Banque Mondiale, qui ont entravŽ le gouvernement dĠHabyarimana au Rwanda avec des programmes dĠaustŽritŽ en parfait synchronisation avec lĠattaque du FPR. Voilˆ ce qui a rehaussŽ la violence alors dŽsormais institutionnalisŽe et inculquŽe dans les mentalitŽs ˆ travers le Rwanda. CombinŽ avec la chute des prix du cafŽ au marchŽ mondial, des milliers de cultivateurs Rwandais se sont trouvŽs dans lĠimpossibilitŽ de joindre les deux bouts au dŽbut des annŽes 1990. Une souffrance infrahumaine jamais vue au Rwanda pendant des dŽcennies commenait ˆ prŽvaler.

 

La majoritŽ du peuple rwandais, pris en otage par la propagande des factions rivales - le spectre des intŽrts politiques alignŽs soit pour ou contre le FPR, soit pour ou contre le gouvernement rwandais dirigŽ par le PrŽsident Juvenal Habyarimana – ont trouvŽ des boucs Žmissaires moyennant leurs positions dans la sociŽtŽ.

 

Les intŽrts Žconomiques ont prŽdominŽ dans un environnement ou une firme minoritŽ dĠŽlites contr™laient de plus en plus la vie et la mort de la majoritŽ.

 

Le soulvement, le spectre dĠune rŽbellion et de la violence institutionnalisŽe ont provoquŽ lĠhostilitŽ parmi les groupes ethniques; et les Žlites contr™lant les mŽdias, toutes les tendances confondues, ont commencŽ ˆ user de leurs plateformes pour semer la rivalitŽ ethnique comme le vernis dĠun agenda profondŽment cachŽ: la lutte des classes. Les Hutus ont ŽtŽ dŽshumanisŽs aussi frŽquemment que les Tutsis.

 

Jean-Marie Higiro Žcrit: ÒLes soi-disant journaux qualifiŽs de ÒPro OppositionÓ reprŽsentaient en fait les intŽrts des leaders du MRND [le gouvernement hutu], comme essentiellement mauvais et corrompus. Ils Žtaient des menteurs, des idiots, des animaux, des assassins sanguinaires et bellicistes. Quelques-uns de ces journaux ont publiŽ des caricatures dĠun PrŽsident Habyarimana couvert de sang. [21]

 

Le FPR et la Diaspora Tutsi Rwandaise avaient eux aussi leurs propres publications parmi lesquelles la plus connue cĠŽtait le Impuruza, publiŽ aux ƒtats-Unis (1984-1994). Les rŽfugiŽs tutsis se sont joints ˆ Roger Winter, le directeur du ComitŽ amŽricain pour les rŽfugiŽs pour trouver des fonds pouvant aider ˆ financer la production et la publication de Impuruza.

 

LĠŽditeur, Alexandre Kimenyi, est un citoyen rwandais dĠorigine et un professeur ˆ lĠUniversitŽ de lĠƒtat de Californie. Pareil ˆ la plus part des publications tutsies, Impuruza circulait clandestinement au Rwanda parmi lĠŽlite Hutu et Tutsi.

 

Dans la premire Ždition de Impuruza, Festo Habimana, prŽsident de lĠAssociation des Banyarwanda de la diaspora aux ƒtats-Unis, a Žcrit: ÒNous sommes une nation en exil, un peuple sans leadership, sans direction, sans conduite, Ôles juifs de lĠAfriqueĠ une nation sans Žtat.Ó

 

Habimana a sommŽ tous les rŽfugiŽs tutsis ˆ sĠunir. ÒMais notre succs dŽpendra entirement de nos propres efforts et de notre unitŽ, et non de la communautŽ internationale comme certains le peroiventÉ Aussi longtemps que nous sommes ŽparpillŽs, sans direction, sans leadership, Ôles affaires, le business comme dĠhabitudeĠ constituera toujours la politique des Hutus pour leur part. Nous sommes un peuple trs habile, capable et compŽtent qui jouit des bŽnŽdictions abondantes. QuĠattendons-nous? Un gŽnocide?Ó [22]

CĠest ainsi que lĠAssociation des Banyarwandas de la diaspora aux ƒtats-Unis, jouissant de lĠassistance et du soutien de Roger Winter, a organisŽ une ÒConfŽrence Internationale sur le Status des RŽfugiŽs Banyarwandas [Tutsis]Ó ˆ Washington DC en 1998. CĠest ici o une solution militaire au ÒProblme TutsiÓ a ŽtŽ trouvŽe. CĠest le ComitŽ amŽricain pour les rŽfugiŽs qui a apparemment organisŽ tout le transport et le logement des participants. [23]

 

Roger Winter est un intime de la USAID, et un alliŽ de longue date de Susan Rice, lĠancienne SecrŽtaire dĠƒtat adjointe pour les affaires africaines (1997-2001), Assistante SpŽciale du PrŽsident Bill Clinton (1995-1997), un agent du Conseil de SŽcuritŽ (1993-1997), et par consŽquent et un Òvrai poisson dans lĠeauÓ dans cette institution. Roger Winter est aussi un supporteur ferme du ÒCongressmanÓ (dŽputŽ) Donald Payne, un RŽpublicain. Winter a jouŽ le r™le de porte-parole du FPR et ses alliŽs et est apparu comme lĠinvitŽ de plusieurs grandes cha”nes de tŽlŽvision amŽricaines.  Entre autres le PBS et le CNN. Philip Gourevitch et Roger Winter ont entrepris des contacts au profit du FPR auprs des mŽdias amŽricains, particulirement le Washington Post, le New York Times et le Time magazine. Roger Winter et le ÒCongressmanÓ (dŽputŽ) Donald Payne continuent ˆ manipuler les affaires africaines: plus notablement leurs exagŽrations rŽcentes sur le gŽnocide au Darfour, au Soudan, pour lequel Donald Payne a sponsorisŽ le fameux ÒDarfur Genocide Accountability ActÓ – une loi qui oblige les ƒtats-Unis ˆ intervenir et mettre fin au gŽnocide au Darfour.

 

Deuximement: le langage de lĠHoraire dĠoctobre 1990 citŽ ci haut souligne le propos trs contradictoire selon lequel le FPR Žtait composŽ Òessentiellement des Tutsis.

Selon la mythologie du gŽnocide, le cataclysme au Rwanda Žtait lĠaboutissement des guerres tribales entre les Hutus et les Tutsis, dans une certaine mesure avec lĠimplication de la France.

 

Qui Žtaient les ŽlŽments non-tutsis dans un FPR ҈ prŽdominanceÓ tutsie? Quelles sont donc les implications?  ƒtaient-ils des Hutus? Comment les Hutus pouvaient-ils sĠaligner ou se battre aux c™tŽs des Tutsis si les Hutus Žtaient supposŽs vouloir ou Žtaient en train dĠexterminer TOUS les Tutsis sur base dĠun plan bien organisŽ et bien prŽmŽditŽ? Le terme ÒHutu modŽrŽÓ invite ˆ un conundrum similaire (un problme complexe et difficile ˆ comprendre). QuĠest ce quĠun ÒHutu modŽrŽÓ dans cadre juridique international sur le gŽnocide?

 

Jean-Marie Higiro le dit mieux: ÒLes professeurs dĠuniversitŽ et les journalistes divisent les Hutus en deux catŽgories: les modŽrŽs dĠune part et les extrŽmistes dĠautre part, suivant les mythes de Hollywood. Ils ne suggrent jamais quĠils y avaient des Hutus qui nĠont jamais appartenus ˆ lĠune ou lĠautre de ces deux catŽgories. Il y a en qui ont ŽtŽ terrifiŽs par les deux c™tŽs ˆ la fois et qui nĠavaient quĠˆ prendre fuite pour uniquement sauver leurs vies. Les professeurs dĠuniversitŽ et les journalistes ne font jamais la mme chose (ou la mme distinction) avec les Tutsis, et jamais bien sžr avec le FPR, cĠest-ˆ-dire, ils nĠont jamais fait une dissociation quelconque mme si le FPR Žtait un conglomŽrat des suprŽmatistes Tutsis, des rŽpublicains et des monarchistes. Ces suprŽmatistes sont hautement placŽs au sein du gouvernement actuel au Rwanda; notamment Tito Rutaremara, lĠun des idŽologues du FPR ainsi que le GŽnŽral Ibingira, le boucher de Kibeho.Ó

 

 La dŽfinition mme du gŽnocide serait mise en question sĠil arrivait quĠil y ait des motifs ou des intŽrts politiques, Žconomiques voire mme un conflit de classe – comme opposŽ ˆ un conflit ethnique tel quĠon voudrait nous le faire croire – lesquels intŽrts ou motifs qui, en fait Žtaient derrire des centaines des milliers de morts (soit 1,2 millions) dont la responsabilitŽ avait ŽtŽ sans doute attribuŽe aux Hutus gŽnocidaires. En fait, une examination profonde du ÒgŽnocideÓ au Rwanda soulve justement de telles questions qui dŽrangent.

 

DŽterminer ce qui constitue un gŽnocide nĠest pas une chose toute faite comme si Žvoquer le gŽnocide rwandais revient ˆ dire: Hutu contre Tutsi, ou bien les listes des Tutsis visŽs ˆ tre tuŽs ˆ lĠarme blanche par les Hutus, contre lĠabsence ou le manque de listes des Hutus visŽs ˆ tre tuŽs ˆ lĠarme blanche par les Tutsis, quelle que soit la terreur que le mot  Interahamwe maintenant inspire dans lĠ‰me de toute personne quand on lĠentend tre prononcŽ.

 

Aprs la fiche dĠoctobre 1990, lĠhoraire dans le guide omet toute rŽfŽrence au FPR jusquĠen fŽvrier comme si les supposŽs rebelles Tutsis ÒhŽro•quesÓ ne faisaient quĠattendre patiemment de lĠautre c™tŽ de la frontire rwando-ougandaise sans lever un seul doigt contre une seule personne. Et pourtant les massacres ont eu lieu au nord du Rwanda aprs lĠinvasion en octobre 1990 ainsi quĠaprs le cessez-le-feu de 1991; et ces massacres ont ŽtŽ commis par le FPR. Plusieurs milliers de rŽfugiŽs ont fui les rŽgions avoisinant la frontire rwando-ougandaise par peur des atrocitŽs rŽcurrentes commises par le FPR.

 

(En tant quĠauteur de cette critique, je me rappelle bien du sort des touristes traumatisŽs qui dŽbarquaient dĠune petite camionnette pick-up qui venait de traverser la frontire Rwandaise pour aller en Ouganda en 1991. JĠŽtais ˆ Kasinfi, au sud-ouest de lĠOuganda. Un homme rwandais dŽjˆ mort sĠŽtalait ˆ c™tŽ dĠune femme occidentale. Il a ŽtŽ atteint de balles tirŽes par un tireur embusquŽ du FPR au moment ou la camionnette empruntait la route vers lĠOuganda. JĠai vu la camionnette stoppŽe, fouillŽe par le FPR et le cadavre de lĠhomme mort pris par le mme FPR).

 

A partir de 1990, les cellules terroristes du FPR ont commencŽ ˆ infiltrer Kigali, la capitale, et dĠautres rŽgions du Rwanda. CĠest avec leur arrivŽe que les atrocitŽs se sont accentuŽs, mais ces atrocitŽs ont ŽtŽ cependant attribuŽes au gouvernement Habyarimana dĠune manire frŽquente; y compris les assassinats, les massacres et les disparitions (kidnappings). Au mois de mars 1993, le nombre des personnes intŽrieurement dŽplacŽes (PID) a atteint un million. Le FPR pratiquait la tactique de la terre bržlŽe. Le FPR ne voulait pas administrer un territoire quelconque ou traiter avec les populations locales. Le FPR a forcement fait dŽplacer les gens, a bombardŽ les camps des rŽfugiŽs, ces personnes intŽrieurement dŽplacŽes dans leur propre pays, faisant tomber des obus sur ces camps devenus des camps de la mort et a continuŽ sa marche vers Kigali. Le FPR a massacrŽ quelques captifs, les a enterrŽs dans des fosses communes ou les corps ont ŽtŽ incinŽrŽs, et le FPR sĠest servi des rescapŽs comme des porteurs pour transporter les munitions, creuser les tranchŽes ou prŽparer leurs repas.

 

Selon un Rwandais maintenant basŽ aux ƒtats-Unis, avant 1994, la plus part des Tutsis qui avait un boulot au Rwanda contribuait financirement ˆ la campagne politique et militaire du FPR. Les gens avaient peur de ne pas payer les taxes obligatoires prŽlevŽes par lĠimpitoyable institution militaire quĠŽtait le FPR.

 

Le Gouvernement Habyarimana a rŽpliquŽ ˆ la terreur par la terreur, mais la communautŽ internationale des organisations de droits de lĠhomme avait dŽjˆ pris parti dans cette guerre: le Gouvernement Hutu dĠHabyiarimana a ŽtŽ dŽjˆ accusŽ de ÒgŽnocideÓ contre les Tutsi au dŽbut de  lĠannŽe 1993. Les atrocitŽs commises par le FPR ont ŽtŽ par consŽquent soit ignorŽes ou balayŽes sous le tapis, soit une autre justification a ŽtŽ trouvŽe ˆ cet effet.

 

Jean-Marie Higiro a dŽclarŽ: ÒIl y avait beaucoup de massacres commis par le FPR au Rwanda entre 1990 et 1994, mais aucune enqute nĠa jamais ŽtŽ menŽe sur ces massacres. Ils Žtaient plut™t automatiquement attribuŽs au MRND, le parti dĠHabyarimana par la communautŽ internationale. Nous savons quand mme que le FPR a utilisŽ ce type de stratŽgie pour ternir lĠimage de son opposant.Ó [24]

 

Jean-Marie Higiro cite aussi Impuruza, une publication dĠobŽdience Tutsi, ŽditŽe par le professeur Alexandre Kimenyi, qui a accusŽ le Gouvernement Habyarimana de commettre un gŽnocide contre les Tutsi, des accusations qui ont ŽtŽ faites bien avant 1993.

 

FŽvrier 1993: Le FPR envahit encore le Rwanda. Les extrŽmistes Hutu se rŽfrent ˆ cette invasion comme une preuve palpable que les Tutsis voulaient bien les Žliminer, et ont par consŽquent commencŽ ˆ mobiliser les leurs et ˆ appeler ˆ des mesures dĠautodŽfense anticipŽes.

 

DĠabord, le FPR nĠa jamais quittŽ le Rwanda et nĠa jamais cessŽ de massacrer les gens. CĠest le journaliste Robin Philpot qui a posŽ les questions raisonnables que tout le monde Žvitait de soulever: Comment les citoyens amŽricains rŽagiraient-ils si des guŽrilleros canadiens – sous prŽtexte que leurs parents Žtaient soit nŽs aux ƒtats Unis, soit y vivaient une fois lˆ-bas – envahiraient les ƒtats-Unis ˆ partir de Toronto? Oserons-nous de qualifier les AmŽricains qui condamneraient une telle invasion dĠextrŽmistes? Ë supposer quĠune poignŽe de militants islamistes dŽterminŽs ˆ envahir les ƒtats-Unis soient sur le point de sĠemparer du ÒWorld Trade CentreÓ (Centre Internationale de Commerce), le gouvernement amŽricain appellerait-il ˆ des mesures de dŽfense anticipŽes? Comment qualifieront-nous les assaillants? DĠune ÒarmŽe rebelleÓ? ExtrŽmistes?  Terroristes?

 

Robin Philpot Žcrit: ÒEst-il normal que dans la qute pour la justice, une partie impliquŽe dans la guerre soit condamnŽe pour abus et violations de droits de lĠhomme, sans que la moralitŽ des agresseurs soit mise en question, cĠest-ˆ-dire la moralitŽ de ceux qui ont violŽ les principes de toutes les chartes de droits que lĠhumanitŽ ait jamais rŽdigŽes? Est-il juste de crier haut et fort au sujet des violations des droits de lĠhomme par un gouvernement et fermer les yeux au lancement dĠune guerre dĠagression?Ó [25]

A lĠinstar du film mme, le guide au film H™tel Rwanda offre une simplification grossire et dŽformŽe des ŽvŽnements qui ont eu lieu au Rwanda.

 

H™tel Pentagone

 

FormŽ par lĠArmŽe amŽricaine ˆ Fort Leavenworth, Kansas, aux ƒtats-Unis, lĠancien soldat du FPR et actuellement PrŽsident du Rwanda, Paul Kagame, est un visiteur frŽquent au Pentagone, et il nĠa pas ŽtŽ le seul officier rwandais entretenant des liens avec lĠarmŽe amŽricaine.

 

 Dans le cadre de lĠInternational Military Education Training Program (IMET), du Pentagone, une somme de $769,000 a ŽtŽ dŽpensŽe pour former 35 officiers rwandais ˆ lĠInstitut militaire amŽricain de 1980 ˆ 1992; et une somme de $120,000 a ŽtŽ rŽservŽe pour le Rwanda pour lĠexercice 1994 et 1995 ˆ la fois.

 

En outre, le Rwanda a jouit dĠune assistance militaire sans prŽcŽdente de la part des ƒtats-Unis jusquĠˆ 1994, pendant que le plus gros des armes et soutien logistique provenaient des autres ƒtats clients des ƒtats-Unis (France, Afrique du Sud, ƒgypte, Ouganda et Za•re). Le Pentagone a aussi formŽ une multitude de soldats Rwandais dans le cadre du ÒExtended-IMET (E-IMET) and Joint Command Exchange and Training (JCET) programsÓ, y compris un sujet bangladeshi, le Colonel Moen, chef dĠOpŽrations pour la MINUAR, la Mission des Nations Unies au Rwanda, qui Žtait lui aussi un autre graduŽ de la ÒU.S. Army Command and General Staff College, Leavenworth, Kansas (USA)Ó. [26]

 

A partir de 1993, le FPR continuait ˆ mettre son pied sanguinaire aux portes du Rwanda et la communautŽ internationale continuait ˆ serrer les vis autour du gouvernement Habyarimana

 

 Toujours vigilent et inflammatoire dans sa publicitŽ sur les abus des droits de lĠhomme par le Gouvernement – soit manufacturŽs, soit exagŽrŽs or rŽels – la communautŽ des organisations de droits de lĠhomme  continuait ˆ fermer ses yeux sur les atrocitŽs commises par FPR, ses infiltrations terroristes et ses saisis sanglants des terres.

 

Soutenu par de puissantes factions ˆ partir des ƒtats-Unis, de la Grande Bretagne et de la Belgique, le FPR a su bien manipuler et manoeuvrer pour se tailler un chemin, une entrŽe jusquĠau sige du pouvoir  ˆ Kigali mme, o – dans le cadre des Accords de Paix dĠArusha, signŽs en Tanzanie en 1993 – un bataillon des soldats du FPR Žtait basŽ dans un site stratŽgique aux confins du centre de ville. Le FPR a immŽdiatement fortifiŽ ses dŽfenses sous le regard complice du Lt. GŽnŽral canadien RomŽo Dallaire – actuellement considŽrŽ comme un hŽro – le Commandant issu des Forces canadiennes pour la Mission dĠAssistance de lĠONU au Rwanda (MINUAR).

 

Le Guide au Film H™tel Rwanda offre seulement un rŽsumŽ bien soignŽ, qui, comme la mythologie populaire lĠinculque, donne crŽdit au FPR pour avoir impŽrativement mit fin au gŽnocide contre les Tutsis.

 

Mi-juillet 1994: Les forces du FPR tutsies capturent Kigali et le gŽnocide prend fin. ÒUN MILLIONÓ de Rwandais ont ŽtŽ massacrŽs pendant une pŽriode de 100 jours.

 

Pendant quĠil est allŽguŽ que Òpresque UN MILLION de Rwandais ont ŽtŽ massacrŽs pendant ces 100 joursĠ, une revendication qui est certainement exagŽrŽ, il est aussi vrai que le FPR avait tuŽ, bombardŽ, massacrŽ, assassinŽ ou torturŽ plusieurs milliers de personnes, y compris les soldats hutus et tutsis, politiciens, dignitaires du gouvernement et des civiles innocents.

 

Le Lt. GŽnŽral RomŽo Dallaire, ancien commandant de la MINUAR, a dŽclarŽ: ÒTous les camps de lĠONU abritaient plusieurs milliers de Rwandais horrifiŽs. Comment pourrais-je dans la mesure du possible les garder tous en sŽcuritŽ?Ó

 

Cette admission de Dallaire, subsŽquente aux dŽclarations antŽrieures est trs perspicace, compte tenu plus spŽcialement de sa position pro Tutsi.ÒNous avons protŽgŽ ces citoyens contre une mort certaine aux mains des extrŽmistes ou du FPR...Ó Remarquez que dans cette citation, Dallaire confirme ouvertement le r™le du FPR dans les massacres, et son livre dŽcrit ˆ plusieurs reprises les Žchanges de tirs et de coups de feu entre le FPR et les factions gouvernementales face auxquels il a assistŽ. [27]

 

Il nĠy avait pas de coups de feu montrŽs dans le film H™tel Rwanda, ni aucune de ces guerres qui ont  secouŽ Kigali avant et aprs le 6 avril 2004: Il nĠy avait que des tueurs Hutu - par infŽrence ou par insinuation – trs cruels, sauvages et violeurs, et les cadavres des gens massacrŽs par les Hutus ˆ lĠaide des machettes, des haches et des houes.

 

Le FPR employait un contr™le ferme dĠinformation trs sophistiquŽ ainsi que des tactiques dĠopŽrations de guerre psychologiques pratiquŽes par lĠarmŽe amŽricaine: les reporters internationaux Žtaient encastrŽs; lĠaccs aux zones de batailles et ˆ la ligne de front restreint; les preuves des massacres commis par le FPR effacŽes; ou ces massacres Žtaient plut™t imputŽs aux extrŽmistes hutus, aux miliciens interahamwes ou aux troupes gouvernementales, les Forces armŽes rwandaises. Le journaliste britannique Nick Gordon dans son reportage, a fait Žtat des crematoriums lˆ o le FPR incinŽrait les cadavres.

 

Aprs le double assassinat prŽsidentiel du 6 avril 1994 dans lequel le PrŽsident Rwandais JuvŽnal Habyarimana et son Homologue Burundais Cyprien Ntwamira ont trouvŽ la mort dans un accident dĠavion qui a essuyŽ les tirs du FPR, la presse occidentale – y compris Joshua Hammer (Newsweek) et Raymond Bonner, James C. McKinley Jr.et Donatella Lorch (New York Times) – se sont distinguŽs par leur Žloge des forces rebelles du FPR, mettant en vedette le ÒprofessionnalismeÓ, la ÒdisciplineÓ et Òune ma”trise de soi remarquableÓ, exercŽs par les forces dĠinvasion du FPR. La presse occidentale a tournŽ le double assassinat prŽsidentiel en un Òaccident dĠavion mystŽrieuxÓ, ce qui constituait un Žtouffement de la vŽritŽ bonne seulement ˆ mettre ˆ la ferraille. [28]

 

Chris Black, un avocat au Tribunal PŽnal International pour le Rwanda (TPIR) basŽ ˆ Arusha, Tanzanie, Žcrit: ÒEn conjonction avec lĠamassement des troupes par le FPR et ses alliŽs – y compris lĠinfiltration de la capitale Kigali mme par plus de 10,000 soldats du FPR – les journalistes occidentaux  et les agents de services secrets occidentaux, qui se faisaient passŽs pour des Òagents des organisations de droits de lĠhommeÓ, ont lancŽ une campagne de propagande concertŽe contre le Gouvernement [dĠHabyarimana] et par consŽquent contre le peuple hutu, les accusant  des abus et des violations massives des droits de lĠhomme, sans quĠune seule preuve soit donnŽe.Ó [29]

 

DĠaprs le rapport de septembre 1994 de lĠenquteur du Haut Commissariat de lĠONU pour les RŽfugiŽs Robert Gersony, le FPR a massacrŽ plus de 30,000 personnes appartenant ˆ lĠethnie hutue pendant une pŽriode de deux mois! Gersony a donnŽ un compte rendu dŽtaillŽ des places, des dates, et de la nature du crime, ainsi que les mŽthodes utilisŽes pour tuer et faire dispara”tre les corps. Ce rapport  de lĠONU a ŽtŽ depuis lors classifiŽ et nĠa jamais ŽtŽ rendu public.

 

Ceux qui aiment aller au cinŽma ne peuvent que percevoir – si cela les intŽresse - quĠˆ travers H™tel Rwanda, ce sont les mŽthodes de contr™le de lĠopinion de la compagnie Metro Goldwyn Meyer (MGM), parent de la fameuse United Artists parent company. [30]

 

Si le film H™tel Rwanda nĠŽvoque jamais le vrai r™le jouŽ par les ƒtats-Unis au Rwanda, cĠest parce que, sans doute et sans surprise, lĠactuel directeur du ÒUnited TechnologiesÓ et le GŽnŽral amŽricain en retraite, Alexander Haig sigent au comitŽ  directeur du MGM.

 

La guerre est au coeur des affaires ou du business de ÒUnited TechnologiesÓ et Al Haig  pourrait dire: ÒcĠest moi qui assume la responsabilitŽ iciÓ. Al Haig  a servi comme SecrŽtaire dĠƒtat sous Ronald Reagan, lui-mme an ancien acteur de Hollywood.

 

Il y avait dĠautres producteurs du film H™tel Rwanda. Il sĠagit dĠune compagnie inconnue appelŽe Kigali Releasing Ltd., et une autre appelŽe Industrial Corporation of South Africa Ltd. Cette dernire est une actionnaire principale dans Iscor Ltd, son partenaire dans le secteur minier. Rappelons que Iscor Ltd est lĠune des compagnies citŽes dans le Rapport du Panel de lĠONU pour lĠExploitation IllŽgale des Ressources Naturelles et MinŽrales de la RŽpublique DŽmocratique du Congo de 2002. [30]

 

LĠintervention militaire amŽricaine au Rwanda impliquait entre autres, la formation pour m‰ter une rŽvolte, les ÒopŽrations de guerres psychologiquesÓ  et les tactiques des Forces SpŽciales (Special Operations Command oversees Navy Seals, Army Rangers and Delta Force), tous des unitŽs dĠŽlite dŽployŽs comme des opŽrateurs spŽciaux dans des opŽrations couvertes. [31]

 

H™tel Rwanda! Voici donc le titre du film. Mais lĠh™tel en question dans le film, nĠest pas le vrai H™tel des Milles Collines quĠon trouve au Rwanda aujourdĠhui. Les rebelles tutsis du FPR ne se sont pas emparŽs de Kigali en un seul coup, en une seule journŽe. Ils Žtaient dŽjˆ dans la capitale dĠun bout ˆ lĠautre. Ils avaient dŽjˆ infiltrŽ Kigali, la capitale, depuis belle lurette. Le FPR avait dŽjˆ prix pied ˆ Kigali ˆ travers sa constante supercherie et sa manipulation du Òprocessus de paixÓ; et avec le soutien de ses ma”tres occidentaux, plus spŽcialement les ƒtats-Unis.

 

Les ÒrebellesÓ du FPR Žtaient mieux formŽs, mieux ŽquipŽs, mieux organisŽs plus que tous les autres miliciens au Rwanda mis ensemble. Le FPR avait par consŽquent la capacitŽ de mettre fin aux massacres, comme lĠaffirme notablement plusieurs sources. Plusieurs sources ont indiquŽ que les troupes gouvernementales, les Forces armŽes rwandaises nĠavaient pas assez de ressources, de moyens et dĠŽquipement pour se battre contre le FPR tout comme contre les Interahamwe ˆ la fois.

 

Les professeurs Christian Davenport (de lĠUniversitŽ de Maryland) et Allan Stam (de lĠUniversitŽ de Dartmouth) ont, en 2004, publiŽ leur recherche qui confirme que les massacres ont commencŽ avec un petit groupe de miliciens hutu bien dŽterminŽs et bien dŽvouŽs, mais se sont vite cascadŽs pour toucher un cercle trs rŽpandu, qui Žtait constamment en Žtat dĠŽpanouissement, avec, et les communautŽs hutue et tutsie jouant tous les deux les r™les dĠagresseurs et de victimes ˆ la fois.

 

Leurs Žquipes de chercheurs ont aussi trouvŽ que 25,000 personnes ont ŽtŽ tuŽes (un bilan moins lourd), pas le bilan de 800,000 Tutsis tuŽs tel quĠavancŽ par le FPR. Ils ont aussi trouvŽ que pour chaque Tutsi tuŽ, un Žquivalent de deux Hutus ont ŽtŽ tuŽs en revanche. Cette recherche a dŽtachŽ une tempte de feu. Les mŽdias ont sautŽ sur eux pour avoir osŽ Ònier le gŽnocideÓ.

 

ÒNotre recherche suggre que la plus part des victimes, peut-tre la majoritŽ mme, Žtaient des Hutus – il nĠy avait pas assez de Tutsis au Rwanda ˆ ce moment lˆ pour expliquer un bilan de presque un million de Tutsis tuŽs. Il y a donc quelque chose qui cloche et qui vous pousse ˆ conclure que ce qui sĠest passŽ au Rwanda, cĠŽtait des massacres politiquement motivŽs et non pas vraiment un gŽnocide. Une large diversitŽ dĠindividus, Hutus et Tutsis confondus, ont recouru au massacre parce quĠils avaient des comptes politiques, Žconomiques, voire mme personnels ˆ rŽgler les uns contre les autres.Ó [32]

 

Jean-Marie Higiro, lĠancien directeur de ORINFOR  a dŽclarŽ: ÒQuand vous examinez de prs les motivations de la direction ou du leadership des Interahamwe , y compris les jeunes parmi eux, vous remarquerez quĠils Žtaient tous motivŽs par lĠargent. Quelques hommes dĠaffaires hutus donnaient ˆ la fois des prts ou des contributions financires au profit  des partis politiques fidles au gouvernement rwandais dĠHabyarimana et au FPR tutsi. Ces gens voulaient faire du business. Les gens Žtaient motivŽs sur base des intŽrts diffŽrents et variŽs.Ó

 

Toujours selon Jean-Marie Higiro, ÒPlusieurs hommes dĠaffaires hutu et tutsi ont prospŽrŽ sous le rŽgime Habyarimana. Ils ont obtenu des contrats lucratifs de la part du gouvernement ainsi que des prts de banque et soudain, sont devenus riches. Pendant cette pŽriode dĠincertitude, ils ont donnŽ des contributions financires au FPR Tutsi et au MRND Hutu ˆ la fois, ainsi quĠˆ dĠautres partis dĠopposition, toujours spŽculant sur lĠŽventuel gagnant. CĠest pourquoi, trs peu dĠhommes dĠaffaires hutus, ayant donnŽ des contributions financires au FPR, ont osŽ re-ouvrir leurs affaires immŽdiatement aprs la guerre. CĠest pourquoi quelques hommes dĠaffaires tutsis qui ont soutenu financirement le FPR, profitant de ce vide, on fait un excellent calcul. Aprs la guerre, ils ont fait des profits colossaux. [33]

 

Quelques faits ŽvoquŽs dans le film sont vrais. Les puissances occidentales ont trahi le peuple rwandais. Pourquoi nĠont-elles pas appliquŽ les principes de Òdroits de lĠhommeÓ et lĠÒhumanitarismeÓ dans tout leur vrai sens, lesquels principes quĠils ne cessent de prcher tout le temps?

 

 Les blancs ont ŽtŽ rapidement ŽvacuŽs, les noirs abandonnŽs, y compris la majoritŽ des Africains qui travaillaient pour des agences internationales.

 

Les Franais pro Hutus, ont armŽ les Hutus et ont rŽussi ˆ Žvacuer lĠŽlite hutue ˆ la premire occasion qui sĠest prŽsentŽe; mais les ƒtats-Unis, la Grande Bretagne et la Belgique quant ˆ eux, sont demeurŽs pro Tutsi et ont armŽ les Tutsis.

 

Il y avait un homme Rwandais du nom de Paul Rusesabagina. EspŽrons quĠil sera un jour employŽ ˆ lĠH™tel des Mille Collines. Mais contrairement ˆ ce qui est dit de lui dans le film, Paul Rusesabagina Žtait le manager de lĠH™tel des Diplomates. Les rebelles tutsis du FPR ont ŽtŽ accusŽs dĠavoir assassinŽ les deux prŽsidents du Rwanda et du Burundi, mais le film tient ˆ nous convaincre que les rebelles tutsis du FPR nĠavaient rien ˆ faire avec le double assassinat prŽsidentiel quand tout indique quĠils portent bel et bien la responsabilitŽ de ce  double assassinat, que ce sont eux qui lĠont perpŽtrŽ. Ce qui, Žvidemment et par consŽquent a provoquŽ la mort de plusieurs milliers de Rwandais.

 

H™tel Rwanda nĠest pas diffŽrent dĠun roman. En tant quĠun artefact culturel, il est produit par une riche industrie dĠamusement en Occident, et pour des riches consommateurs occidentaux, mais concentrŽ sur une culture distante et exotique par rapport ˆ celle des riches consommateurs occidentaux qui connaissent vaguement, trs peu ou presque rien des rŽalitŽs africaines.

 

H™tel Rwanda sert donc ˆ consolider les piliers idŽologiques de la dŽsinformation qui ont prŽcŽdŽ la mythologie du gŽnocide et sur lesquels le film H™tel Rwanda Žtait ŽrigŽ.

 

Selon plusieurs diffŽrentes sources bien informŽes, y compris quelques agents de lĠh™tel, le Rwanda nĠa pas ŽtŽ abandonnŽ par les puissances occidentales: la Belgique, la France, le Canada, la Grande Bretagne et les ƒtats-Unis ont tous ŽtŽ militairement impliquŽs dans le conflit de 1994. Compte tenu du fait que le gouvernement tutsi actuel au Rwanda jouit de bonnes, intimes et chaleureuses relations avec lĠƒtat dĠIsra‘l, il est fort vraisemblable que des agents militaires israŽliens Žtaient aussi impliquŽs. Ces derniers nĠŽtaient pas de simples spectateurs curieux face au gŽnocide, comme Samantha Power et le magazine Atlantic Monthly voudraient bien nous le faire croire, mais des acteurs jouant un r™le sinistre dans un impitoyable embrasement militaire international. Notez que Lockheed Martin [aerospace and defense] Corporation, figure parmi les principaux annonceurs (lisez donateurs) qui fait sa publicitŽ dans Atlantic Monthly. 

 

LĠh™tel nĠŽtait pas tout de suite en Žtat de sige, comme le film le suggre – un ŽlŽgant mariage a eu lieu lˆ-bas pendant la dernire bagarre ou bataille pour la conqute de Kigali, et cĠŽtait le mariage de la soeur de lĠhomme dĠaffaires Tutsi Kamana Claver, qui avait des contrats avec le gouvernement Hutu. Selon un client dĠh™tel, de puissants Hutus et Tutsis venaient et sortaient rŽgulirement.

 

Quand lĠeau a ŽtŽ coupŽe, forant les ÒrŽfugiŽsÓ de lĠH™tel Rwanda ˆ boire lĠeau de la piscine, elle nĠa pas ŽtŽ coupŽe par les Hutus gŽnocidaires, comme cĠŽtait insinuŽ dans le film. CĠŽtait plut™t lĠarmŽe tutsie du FPR qui a coupŽ lĠeau et lĠŽlectricitŽ ˆ la ville.

 

Le GŽnŽral Bizimungu appara”t dans toutes les premires scnes du film, avant le double assassinat prŽsidentiel. Et pourtant quand lĠavion a ŽtŽ abattu le 6 avril 1994, le GŽnŽral Bizimungu Žtait encore un simple Colonel, et se trouvait loin de Kigali.

 

Selon un client dĠh™tel, qui a voulu garder lĠanonymat par peur de reprŽsailles, Paul Rusesabagina, le hŽros du film, nĠavait aucune influence majeure sur les ŽvŽnements comme le dŽcrit le film.

 

Georges Rutaganda a tŽmoignŽ au sujet de Paul Rusesabagina en ces termes: ÒPaul Žtait un simple homme comme moi face aux Interahamwe. SĠil a rŽussi ˆ sauver quelques Tutsi chez lui, cĠest parce quĠil a ŽtŽ plus probablement aidŽ par quelques amis Interahamwe qui avaient une certaine influence. Paul Žtait aussi vulnŽrable que moi et ne pouvait jamais entreprendre une action quelconque contre la volontŽ des milices et beaucoup moins ˆ la volontŽ de lĠarmŽe.

 

Quand, dans le film, il est dŽcrit comme quelquĠun qui feinte dĠappeler le GŽnŽral Bizimungu au secours, il sĠagit dĠun mensonge, parce que lĠH™tel des Mille Collines se trouvait sous la juridiction du Colonel Renzaho. Bizimungu vivait aux lignes de front du nord du pays. Il nĠest venu ˆ Kigali que quatre jours plus tard aprs que lĠavion prŽsidentiel ait ŽtŽ abattu et je ne lĠai jamais vu ˆ lĠh™tel.Ó [34]

 

Dans un article intitulŽ ÒPaul Rusesabagina nĠest pas un HŽrosÓ, et publiŽ le 5 novembre 2005, dans le New Times, un quotidien contr™lŽ par lĠactuel gouvernement tutsi au Rwanda, Rutigita Macumu, a Žcrit: ÒCĠest une preuve accablant que Paul Rusesabagina sĠest particulirement donnŽ du mal pour amener des gens qui Žtaient alors pourchassŽs ˆ lĠabri de lĠH™tel Mille Collines pour les protŽger une fois ramenŽes ˆ lĠh™tel, pour leur procurer de la nourriture et de lĠeau quand ils Žtaient dŽmunis de tout et incapable dĠacheter quoi que ce soit; ou inventer des moyens en dehors du commun pour Žviter ou se dŽtourner des bandes de tueurs en dehors de lĠh™tel. Il est hautement Žvident quĠil a tout simplement fait son travail, quĠil a tout simplement accompli ses devoirs ou simplement suivi les ordres qui lui a ŽtŽ donnŽes par ses patrons de la Sabena de bien tenir lĠh™tel et sĠoccuper de tous les occupants.Ó [35]

 

Selon Georges Rutaganda, un vendeur de bire notoire et un ancien assassin des Tutsis dans le film H™tel Rwanda, Paul Rusesabagina nĠŽtait pas dŽsintŽressŽ. CĠŽtait un important activiste, membre dĠun parti politique national. Le 12 avril 1994, Rusesabagina a ŽtŽ transfŽrŽ ˆ lĠH™tel des Mille Collines ou il a assumŽ les fonctions de nouveau manager parce que lĠautre h™tel a ŽtŽ ŽvacuŽ par les troupes Žtrangres.

 

H™tel Rwanda dŽcrit Rusesabagina ˆ lĠH™tel des Mille Collines avant le double assassinat prŽsidentiel du 6avril 1994. Rutaganda affirme avoir visitŽ lĠh™tel et avoir vu des clients appartenant aux groupes ethniques hutu et tutsi ˆ la fois, y compris Rubangura Vedaste; Mutalikanwa FŽlicien; Dr Gasasira Jean Baptiste; Kamana Claver; Kajuga Wicklif; Rwigema Celestin; Kamilindi Thomas; et autres.

 

Rutaganda affirme quĠil y avait trs peu de soldats de la Mission des Nations Unies au Rwanda (MINUAR), et puis quĠils Žtaient des accessoires pour assurer la sŽcuritŽ: les gendarmes hutus des Forces armŽes rwandaises (FAR) opŽraient un barrage routier ˆ partir de lĠentrŽe principale de lĠh™tel.  Il affirme Žgalement que les ÒrŽfugiŽsÓ dans le convoi de lĠONU,  ayant ŽtŽ forcŽs de rebrousser chemin ˆ partir du barrage routierÓ, comportaient la crme de la crme de lĠŽlite de lĠethnie tutsie parmi eux.

 

ÒSi les Hutus qui opŽraient le barrage routier agissaient sous lĠimpulsion de la haine ethnique, ou sĠils avaient de mauvaises intentions, lĠarrivŽe des Tutsis dans ce barrage routier aurait reprŽsentŽ une occasion  pour les assassins hutus de tous les liquider, de dŽcapiter tout le monde qui aurait ŽtŽ reconnu comme appartenant au groupe ethnique tutsi. Les familles des anciens ministres, des docteurs, des avocats, des grands hommes dĠaffaires, des intellectuels Žtaient parmi eux.Ó

 

Si le ÒgŽnocideÓ Žtait si bien organisŽ et calculŽ, si les Hutus gŽnocidaires Žtaient tout le temps prt ˆ attaquer, Rutaganda a donc poussŽ un argument intŽressant: comment les Žlites tutsiesi ont-elles ŽtŽ ˆ la fois protŽgŽes et ŽvacuŽes par les troupes de la MINUAR et les gendarmes hutus ensemble,?

 

Bien sur, tous les Hutus sont des assassins, et personne ne peut croire ˆ un gŽnocidaire: Georges Rutaganda a ŽtŽ condamnŽ ˆ une prison ˆ vie par le TPIR. Les affirmations de George Rutaganda peuvent-elles tre corroborŽes?

 

LĠenquteur du TPIR Phyl Talor, a offert un portrait irrŽsistible du supposant diable lui-mme: ÒGeorges Rutaganda a coopŽrŽ avec lĠONU pour sauver  tous ces gens. Il nĠa pas incitŽ aux crimes de la haine. Il a appelŽ au calme et au respect ˆ lĠŽgard de la Croix Rouge.  Il nĠa jamais ŽtŽ accusŽ de viol et dĠesclavage sexuel tel quĠil est dŽcrit dans le film, et il nĠa jamais fait un commerce de machettes. En effet, Human Rights Watch a identifiŽ en janvier 1994 un homme dĠaffaires britannique qui a importŽ plusieurs milliers de machettes au Rwanda.Ó [36]

 

Le viol nĠa jamais figurŽ dans lĠagenda du TPIR jusquĠau jour ou Hillary Clinton  est arrivŽe ˆ Arusha et a promis un app‰t de $600,000 ˆ payer comptant aprs la premire condamnation pour viol.  CĠest ˆ partir de ce moment lˆ quĠils ont dŽcidŽ dĠŽpingler Jean-Paul Akayesu comme responsable du crime de viol. CĠest de lˆ que dŽrive cet Žpisode.

 

Le film offre un fictif Colonel de lĠONU du nom de (Nick Nolte), comme adjoint ou remplaant du Lt GŽnŽral Canadien RomŽo Dallaire, qui est absent dans le film. (Il appara”t que Dallaire a demandŽ trop dĠargent avant que son nom soit utilisŽ dans le film ou avant que lui-mme soit utilisŽ comme caractre du film).  RomŽo Dallaire, contrairement ˆ ce que lĠon prŽtend, a travaillŽ, non comme un commandant neutre de lĠONU, mais comme un agent pour lĠarmŽe dĠinvasion tutsie du FPR.

 

Dallaire, rapporte-t-on, sĠest adressŽ aux commandants militaires hutus pour les convaincre ˆ se plier ou sĠadapter ˆ lĠair du changement et embrasser le programme du FPR. Dallaire se trouvait rarement ˆ lĠh™tel selon les tŽmoins, mais (Nick Nolte) son adjoint ou son remplaant y Žtait toujours prŽsent. 

 

Dans son livre, Dallaire Žvoque comment il a passŽ par lĠH™tel des Mille Collines, mais dans son propre rŽcit des ŽvŽnements de chaque jour et ses va-et-vient ˆ travers la ville de Kigali, mŽticuleusement dŽtaillŽs, il raconte par exemple comment du 6 avril 1994 au 10 avril 1994, il a fait une escale ˆ lĠH™tel des Mille Collines rien quĠune seule fois.[37]

 

Selon Chris Black, un avocat conseil principal au TPIR depuis 2000, les documents de lĠONU portŽs comme tŽmoignage au TPIR en octobre 2005 prouvent clairement  le Lt. Gen. RomŽo Dallaire, commandant en chef de la MINUAR:

Žtait un agent du FPR;

que le crash de lĠavion qui a conduit au double assassinat prŽsidentiel a ŽtŽ exŽcutŽ avec son assistance;

quĠil a tout fait pour Žtouffer ou voiler la prŽparation ˆ lĠoffensive finale du FPR pour la prise de Kigali avec lĠassistance de lĠOuganda, des ƒtats-Unis et de la Grande Bretagne;

quĠil a ensuite menti ˆ Jacques-Roger Booh-Booh, son chef hiŽrarchique ˆ lĠONU au sujet de cette affaire.

 

Contrairement au caractre gentil, aimable et humanitaire du Colonel Oliver – tel que le prŽsente Nick Nolte dans le film – dans la vie rŽelle, le GŽnŽral Dalaire in real-life contrairement ˆ ce que lĠon prŽtend, a organisŽ la fermeture du piste dĠenvol de lĠouest de Kigali ˆ la demande du FPR; ce qui a facilitŽ aux troupes du FPR et dĠautres de suivre la trajectoire de lĠavion prŽsidentiel comme il venait de lĠest. Un contingent belge de lĠONU avait sous son contr™le  la superficie de lĠaŽroport, lĠendroit o les missiles ont ŽtŽ lancŽs ainsi quĠune unitŽ militaire belge. Les troupes de maintien de la paix (qui ont ŽtŽ tuŽes par la suite) Žtaient les seules personnes apprŽhendŽes par lĠarmŽe hutue (venant de lĠendroit dĠo provenaient les tirs aprs le crash de lĠavion, et formant un corridor autour de lĠendroit en question dans le but dĠessayer dĠapprŽhender les coupables fuyards).

 

 

ÒCĠest dans ce sens quĠil faut essayer de comprendre toutes les actions de Dallaire,Ó explique lĠavocat Chris Black.  ÒDallaire admet dans son livre quĠil Žtait trs proche de Paul Kagame et quĠil lĠadmirait beaucoup. Il a aidŽ Kagame en essayant de couvrir les prŽparations du FPR ˆ lĠoffensive finale pour la prise de Kigali en violation des Accords dĠArusha, pendant quĠau mme moment il contribuait ˆ la propagande anti-gouvernementale faite par le FPR.

 

Les Belges Žtaient aussi activement engagŽs du c™tŽ du FPR et ds que le crash de lĠavion a eu lieu, ils ont attaquŽ les Forces ArmŽes Rwandaises (FAR) ou lĠarmŽe gouvernementale ainsi que les positions des gendarmes, se rangeant clairement du c™tŽ du FPR. Nous avons des messages de radio interceptŽs Žmanant du FPR, Žvoquant lĠaide quĠils ont demandŽe de la part des troupes belges et autres. En dŽclarant que Dallaire Žtait un agent du FPR, ce que je suis en train de rŽellement dŽclarer cĠest le fait que Dallaire travaillait pour les AmŽricains sous les ordres dĠOttawaÓ [38]

 

Le Lt. GŽnŽral RomŽo Dallaire nĠŽtait pas un officier de maintien de la paix, il Žtait un stratŽgiste militaire actif –  un faiseur de guerre.

 

LĠƒconomie Politique du GŽnocide

 

Avant le cataclysme de 1994, le FPR a Žtabli sa base politique en Belgique. Dans le film H™tel Rwanda, quand les Òtroupes belges de maintien de la paixÓ ont ŽtŽ massacrŽes par les Hutus, les Casques Bleu sont ŽparpillŽs par terre devant Colonel Oliver (Nick Nolte), notre hŽros horrifiŽ – ce qui amne ˆ la fausse dŽduction selon laquelle les gŽnocidairesĠ ont bien calculŽ le massacre des Belges pour provoquer le retrait des troupes de lĠONU du Rwanda. Voici la pierre dĠangle, le pilier central de la thŽorie ou de lĠŽpopŽe du gŽnocide: avec les Òtroupes belges de maintien de la paixÓ ŽcartŽes, les Hutus sont passŽs ˆ une vitesse de croisire, mettant en marche leur machine gŽnocidaire pour annihiler tous les Tutsis. En rŽalitŽ, les Belges ont ŽtŽ immŽdiatement massacrŽs parce quĠils Žtaient des complices politiques de lĠarmŽe dĠinvasion du FPR, un groupe de terroristes impitoyables.

 

Des preuves substantielles inscrites dans les archives du TPIR au sujet des soi-disant procs  dŽnommŽs ÔMilitary IĠ et ÔMilitary IIĠ (tous les deux commencŽs en 2005) contredisent la prŽmisse fondamentale ŽvoquŽe ci-haut - et la thŽorie qui est au centre des poursuites judiciaires du TPIR – en dŽmontrant clairement que les officiers hutus  accusŽs par le TPIR de complicitŽ dans le massacre des Belges ont  en rŽalitŽ risquŽ leur vie en essayant de sauver les soldats belges.

 

La Commission de la Force de lĠONU – Žtablie par le Commandant en chef des Forces de lĠONU, le GŽnŽral RomŽo Dallaire immŽdiatement aprs lĠattaque contre les troupes belges – est arrivŽ ˆ la mme conclusion. Un tŽmoignage oculaire livrŽ par un observateur militaire de lĠONU, indique que 13 soldats belges ont ŽtŽ tuŽs et non pas 10 comme officiellement annoncŽ. ÒCe point est vraiment intŽressant en Belgique, o le gouvernement dŽclare avoir perdu 10 hommes [au lieu de 13]Ó, Žcrit Chris Black.

 

Alors, la question qui se pose est celle de savoir qui Žtaient ces trois soldats belges et quelle Žtait leur mission? H™tel Rwanda nĠose pas soulever de telles questions: Žvoquer de telles questions reviennent ˆ une hŽrŽsie. Mais les ƒtats-Unis le savent, le FPR le sait, tous les experts judiciaires, les avocats du TPIR le savent. Tout le monde sait bien que la thŽorie du gŽnocide sĠŽmietterait sous lĠaveu de la vŽritŽ.

 

Selon les avocats du TPIR, les documents de lĠONU prouvent que le Lt. GŽnŽral RomŽo Dallaire savait trs bien, du moins ˆ partir de dŽcembre 1993, et probablement bien avant cela, que le FPR, avec le soutien de lĠarmŽe ougandaise violait quotidiennement les Accords dĠArusha, en dŽployant des hommes au Rwanda, du matŽriel militaires et des armes lŽgres et lourdes. CĠest de cette faon que les ƒtats-Unis, les Belges et les Canadiens ont soutenu le FPR/FPA ˆ se prŽparer pour la solution finale au Rwanda, cĠest-ˆ-dire la victoire militaire totale sur les Hutus.[40]

 

ÒLe FPR sĠadonnait aux assassinats des fonctionnaires, des politiciens et des civiles, et essayait de rejeter la responsabilitŽ sur le gouvernement dĠHabyarimanaÓ, Žcrit Chris Black. ÒDallaire a soutenu cette campagne en Žtouffant les faits concernant ces crimes en se rangeant ouvertement du c™tŽ du FPR et en corroborant les dŽclarations propagandistes du FPR contre le gouvernement Hutu dĠHabyarimana.Ó [41]

 

Ce nĠŽtaient pas les troupes de lĠONU de la MINUAR qui ont gardŽ lĠh™tel mais les Gendarmes (la police militaire), dŽployŽs par le gouvernement Hutu. Face ˆ ce fait indiscutable, la mythologie du ÒgŽnocideÓ ne peut jamais tenir et pourrait sĠeffondrer comme de la neige sous le soleil.

 

Si lĠh™tel Žtait rempli de Tutsis visŽs par les gŽnocidaires, comment se fait-il quĠil a ŽtŽ protŽgŽ par les mmes architectes du supposable gŽnocide?  LĠh™tel nĠŽtait pas seulement rempli de Tutsis (qui y ont trouvŽ refuge pour Žchapper au gŽnocide): il Žtait rempli de puissants Hutus et Tutsis (les Tutsis Žtaient majoritaires ˆ lĠhotel) jouissant des rapports politiques et Žconomiques avec les puissantes factions ˆ lĠintŽrieur tout comme ˆ lĠextŽrieur du Rwanda.

 

Les questions sur la composition du FPR envahisseur ˆ prŽdominance tutsie provoquent des questions sur la composition ethnique des miliciens Interahamwe et les relations commerciales qui ont transcendŽ lĠethnicitŽ. De tels dŽtails sont ignorŽs par le rŽductionnisme occidental sur le Rwanda – parce quĠils contredisent les fictions officielles du DŽpartement dĠƒtat amŽricain et celles de la bourgeonnante industrie de lĠholocauste rwandais.

 

Les faits suivants sont rŽvŽlateurs des complexitŽs et des contradictions ethniques au Rwanda, inconsistantes avec le trs familier clivage Hutu-Tutsi:  Robert Kajuga, un Tutsi Žtait le PrŽsident  de la milice Interahamwe, pourtant rŽputŽe comme une milice des gŽnocidaires notoires Hutu; Kamana Claver Žtait un homme dĠaffaires Tutsi et un frŽquent rŽcipient des contrats accordŽs par le gouvernement Hutu;  Celestin Sebulikoko Žtait un homme dĠaffaire Tutsi et un supporteur avŽrŽ du MRND, le principal parti politique dĠobŽdience Hutu, aujourdĠhui portŽ disparu. Le FPR, croit-on,  lĠa fait dispara”tre et lĠon nĠa plus ses traces;  un Tutsi qui sĠappelait Mpangaza, et qui travaillait pour la firme gouvernementale TRANSINTRA, maniait une puissante mitrailleuse dans un barrage routier Žtabli par les Interahamwe au centre de ville ˆ Kigali en 1994, rapporte-on; cĠest un Interahamwe bien connu qui vit paisiblement au Rwanda aujourdĠhui; Juvenal Gatorano, Žtait un Tutsi agent fonctionnaire de la Douane sous le Ministre des Finances du Gouvernement Habyarimana. Son fils Žtait toujours vu dans des rassemblements des Interahamwe.

 

SĠil sĠavre que tous ces faits sont vrais, ils fourniraient des preuves irrŽsistibles que ce qui a eu lieu au Rwanda en 1994, nĠŽtait pas un gŽnocide coordonnŽ, mais une guerre civile, et une guerre par procuration orchestrŽe par lĠOccident, avec de profondes motivations politiques, Žconomiques et militaires derrire toutes les atrocitŽs qui ont ŽtŽ perpŽtrŽes.

 

Des actes de gŽnocide ont certainement eu lieu, tout comme des crimes contre lĠhumanitŽ ont ŽtŽ commis, mais Òles actes de gŽnocideÓ ne constituent pas le gŽnocide tel quĠil est dŽfini par la loi internationale sur le gŽnocide. Si le gŽnocide consiste ˆ dŽcimer toute une ethnie entire, pourquoi cela ne sĠappliquerait-il pas aux peuples nomades de Sarawak par exemple? Les Penans de Sarawak, par exemple, sont systŽmatiquement ŽliminŽs dans un processus raciste bien calculŽ qui consiste ˆ dŽcimer leurs forts, source de leur survie ˆ tel point quĠil nĠen reste que 100 Penans de Sarawak aujourdĠhui. Lˆ on nous dit quĠil ne sĠagit pas nŽcessairement dĠun ÒgŽnocideÓ.

 

Il y a un autre fait Žgalement troublant ˆ Žvoquer. CĠest le fait que les ƒtats-unis puissent avoir annihilŽ chaque dernier citoyen japonais en 1945, mais trs peu de gens aujourdĠhui qualifient lĠannihilation par les bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki comme ÒgŽnocidaireÓ dans sa nature  et son intention, ce qui Žtait certainement le cas.

 

La nature calculŽe du gŽnocide est soutenue comme la base sur laquelle le gŽnocide au Rwanda a reposŽ. Elle sĠest toujours dŽveloppŽe autour des soi-disant ÒlistesÓ ŽlaborŽes par les Hutus gŽnocidaires: les listes des Tutsis qui Žtaient ultŽrieurement ŽliminŽs, parce que dĠabord et en premier lieu, ils Žtaient des Tutsis; de telles listes ont ŽtŽ ŽlaborŽes prŽtendument par la machine gŽnocidaire hutue.

 

Phil Taylor, lĠenquteur de lĠONU observe que ÒnĠimporte quelle armŽe du monde Žlaborerait et dŽtiendrait les listes de leurs ennemis politiques. ‚a ce nĠest pas hors du commun. Le Gouvernement Rwandais avait vraisemblablement ses listes, tout comme le FPR avait les leurs. Ils se sont mis tous deux ˆ assassiner leurs ennemis. È

 

Phil Taylor dŽplore le fait que le ministre public au TPIR nĠait produit aucune liste – de nĠimporte quel type – comme preuves ultŽrieurement utilisŽes pouvant justifier des inculpations pour gŽnocide Rwandais.

 

A la suite de lĠattaque du 11 septembre contre les deux tours du ÒWorld Trade CentreÓ – Centre International de Commerce – les services secrets de lĠarmŽe amŽricaine nĠont-ils pas gŽnŽrŽ ou ŽlaborŽ une liste extensive des Òennemis de la nationÓ – la liste dans laquelle figurent des ennemis dont lĠethnicitŽ a ŽtŽ identifiŽe comme Žtant islamique? LĠexistence de telles listes constitue-t-elle une intention gŽnocidaire de la part de ces services lˆ contre des ennemis islamistes prŽsumŽs?

 

ÒIl y a un manque formidable des preuves documentŽes dĠun plan ŽlaborŽ par le gouvernement hutu pour commettre le gŽnocide. Il nĠy a pas dĠordres, pas de procs-verbaux des rŽunions tŽnues, pas de notes, pas de messages de fax, de radio, de tŽlŽgrammes interceptŽs, ni aucun autre type de documentation attestant quĠun tel plan existait. En effet, les preuves documentŽes indiquent justement le contraire.[42]

 

Les avocats amŽricains du Pentagone ont ŽtŽ littŽralement importŽs au TPIR ˆ commencer par un Contingent de la DŽfense GŽnŽral, dirigŽ par un juge amŽricain et au profit du FPR soutenu par les ƒtats-Unis. Mais aussi, le TPIR, depuis son existence, nĠa jamais poursuivi ou inculpŽ un seul soldat Tutsi du FPR ou un seul dirigeant tutsi du FPR. LĠancien Procureur GŽnŽral Clara Del Ponte a ŽtŽ immŽdiatement transfŽrŽe dĠArusha ˆ la Hayes, quand elle a osŽ vouloir poursuivre les tutsis en justice. [43]

 

Filip Reyntjens, un historien belge, expert sur le Rwanda et tŽmoin oculaire du gŽnocide en 1994, Žcrit: ÒLe TPIR risque de devenir un problme en soi au lieu dĠtre une solution. Je ne peux plus mĠimpliquer dans un tel processus.Ó [44]

 

Le Tribunal PŽnal International pour le Rwanda (TPIR), pareil au Tribunal de la Hayes en Hollande (son Žquivalent), ne fait que consolider la mythologie populaire sur le gŽnocide au Rwanda en jouant son r™le comme une institution judiciaire internationale, qui, par dŽfaut, doit  tre au-dessus de toutes reproches ou prŽjugŽs.

 

Chris Black Žcrit: ÒPendant que le TPIR dŽmonise le leadership hutu et justifie la dictature du FPR maintenant en place au Rwanda, il sert aussi comme un moyen de prŽsenter lĠhistoire des ŽvŽnements de 1994 au Rwanda, dĠune faon compltement fausse, dissimulant la vŽritŽ sur lĠassassinat de deux Chefs dĠƒtat et les massacres de plusieurs milliers des gens innocents par le FPR et ses alliŽs. [45]

 

Selon la version du film H™tel Rwanda, les ÒgŽnocidairesÓ hutus accusent le rebelles Tutsi du FPR dĠavoir abattu lĠavion qui transportaient les deux prŽsidents qui ont trouvŽ la mort par la suite; et parce que le film dŽmonise chaque Hutu, le spectateur est amenŽ ˆ tre convaincu que les Hutus mentent; que les accusations quĠils portent contre les rebelles tutsis du FPR sont fausses et visent ˆ dŽtourner lĠattention de lĠopinion internationale de leurs mauvais actes.

 

Cependant, il y a des preuves bien Žtablies qui corroborent bien que cĠŽtait une cellule terroriste du FPR basŽe ˆ Kigali qui abattu lĠavion prŽsidentiel, qui transportait aussi un GŽnŽral des forces armŽes rwandaises, une vŽritable cible pivotante du FPR.

 

LĠancien SecrŽtaire GŽnŽral de lĠONU, Boutros Boutros-Ghali a fait une rŽvŽlation au journaliste Robin Philpot selon laquelle la Central Intelligence Agency  (CIA) Žtait certainement impliquŽe.

 

Une Žquipe dĠavocats espagnols qui ont portŽ plainte contre Paul Kagame et ses cadres du FPR a conclu quĠ ÒAussi t™t que 1997, une Žquipe des enquteurs nommŽ par le TPIR - composŽ de Michael Hourigan, Alphonse Breau et James Lyons-  a  publiŽ ses rapports, qui Žtaient jusquĠˆ ce moment lˆ dŽtenus comme classifiŽs, mais qui rŽvlent que lĠattaque contre lĠavion prŽsidentiel a ŽtŽ  organisŽe par des stratŽgistes militaires tutsies du FPR de haut rang qui en Žtaient les cerveaux moteurs et non pas par les extrŽmistes hutus, comme on nous le faisait alors croire. Ces rŽvŽlations ont ŽtŽ corroborŽes en 2004, par le tŽmoignage remarquable dĠAbdul Ruzibiza, membre de lĠunitŽ dĠun Commando Tutsi du FPR  qui a abattu lĠavion prŽsidentiel.Ó [46]

 

ÒJe suis un tŽmoin oculaire de ce qui a eu lieu quand un SA-16 a ŽtŽ tirŽ parce que jĠy Žtais prŽsentÓ, Žcrit Ruzibiza dans son livre nouvellement publiŽ, intitulŽ: ÒRwanda: LĠhistoire SŽcrte (The Secret History of Rwanda). Ruzibiza allgue quĠaprs lĠattaque par missiles contre lĠavion, et une fois lĠavion abattu, les soldats du FPR qui Žtaient dĠavance mis en Žtat dĠalerte, ont ŽtŽ rassemblŽe pour immŽdiatement lancer des attaques qui se sont soldŽes par la chute de Kigali le 4 juillet 1994.Ó [47]

 

Il y a une autre dŽclaration dŽfinitive par Paul Mugabe, un ancien officier de lĠintelligence de lĠARP Former Intelligence Officer of the RPA, intitulŽe: DŽclaration sur lĠattaque de lĠavion qui transportait le PrŽsident Rwandais Juvenal Habyarimana et son homologue Burundais, le PrŽsident Cyprien Ntaryamira le 6 avril 1994.

Paul Mugabe allgue que deux semaines avant le crash de lĠavion prŽsidentiel, Paul Kagame, alors GŽnŽral Major a envoyŽ James Kabarebe, alors Lieutenant Colonel, dĠapporter les engins lance-missiles ou des projectiles SA-7 au dŽtachement de lĠAPR ˆ Kigali et de donner lĠordre final pour lĠattaque contre les Forces armŽes rwandaises et dĠabattre lĠavion.

 

Deux leaders du FPR, les Colonels Kanyarengwe Alexis et Lizinde Theoneste, qui auparavant faisaient membres du Gouvernement Habyarimana avaient donnŽ des informations et des instructions sur les lieux o les missiles devaient tre placŽs. (Le Col. Lizinde Theoneste, qui a par aprs dŽsertŽ le FPR, a ŽtŽ  ultŽrieurement assassinŽ en 1998 ˆ Nairobi, au Kenya, par les agents du FPR pour dissimuler dŽfinitivement le secret qui entoure lĠopŽration de lĠattaque par missiles et du crash de lĠavion prŽsidentiel. Deux semaines avant le double assassinat prŽsidentiel, douze systmes dĠartillerie ont ŽtŽ apportŽs de lĠOuganda et dŽlivrŽs au quartier gŽnŽral du FPR.

 

DĠautres dŽserteurs du FPR imputent Žgalement la responsabilitŽ de lĠattaque de lĠavion, le Falcon 50, qui transportait les deux prŽsidents Rwandais et Burundais  au FPR.

Lt. Aloys Ruyenzi, un ancien du FPR a dŽclarŽ que le plan de lĠassassinat a ŽtŽ concoctŽ au cours dĠune rŽunion du FPR au mois de mars 1994: ÒLe prŽsident de la rŽunion nĠŽtait autre que le GŽnŽral Major Paul Kagame. Les officiers suivants Žtaient prŽsents: Colonel Kayumba Nyamwasa; Colonel ThŽoneste Lizinde; Lt. Colonel James Kabarebe; Major Jacob Tumwine; et le Captaine Charles Karamba. JĠai entendu Paul Kagame demander au Colonel Lizinde de donner un compte rendu de ses enqutes et jĠai vu le Colonel Lizin remettre une carte des lieux sŽlectionnŽs pour lĠattaque de lĠavion ˆ Paul Kagame.Ó [48]

 

Le Lt. Aloys Ruyenzi accuse Žgalement le GŽnŽral Paul Kagame et (lĠactuel) GŽnŽral James Kabarebe dĠavoir surveillŽ les massacres des civiles Hutu et Tutsi en personnes, ˆ la fois dans les champs de bataille et dans les crematoriums, installŽs pour dissimiler les preuves.

 

Ruyenzi nĠest que lĠun des dŽserteurs et son rŽcit des faits est irrŽsistible. VŽritable tŽmoin oculaire, il dŽclare avoir personnellement vu des hŽlicoptres de combat bombarder les villages, ainsi que des massacres, des tortures et des exŽcutions sommaires perpŽtrŽes en plein jour. CĠŽtait a la politique du FPR. La plupart des abus de droits de lĠhomme perpŽtrŽs par le rŽgime Kagame ont ŽtŽ documentŽs par les organisations des droits de lĠhomme.

 

ÒLe GŽnŽral James Kabarebe Žtait le commandant de lĠarmŽe du ÒgŽnocide en inverse,Ó a dŽclarŽ Howard W. French, faisant rŽfŽrence ˆ la campagne militaire au cours de laquelle plusieurs milliers des rŽfugiŽs hutus ont ŽtŽ pourchassŽs, puis massacrŽs  par lĠAPR Tutsi et leurs alliŽs occidentaux au Congo. [49]

 

80% de ces rŽfugiŽs Rwandais Žtaient constituŽs des femmes et des enfants dont 50% avaient lĠage de moins de 15 ans. [50]

 

Ce rgne de la terreur gŽnocidaire qui consiste ˆ pourchasser  et massacrer les civiles non-combattants hutus, quĠils soient hommes, femmes et enfants, Žtait le fer de lance du Front patriotique rwandais (FRP) et des UPDF (signe anglais des Forces de dŽfense du peuple ougandais) (FDPOU), qui Žtaient les avant-gardes de lĠAlliance des forces dŽmocratiques pour la libŽration du Congo-Zaire (ADFL), dirigŽ par Laurent DŽsirŽ Kabila, soutenue par le gouvernement et les factions privŽes venues des ƒtats-Unis, de la Grande Bretagne, du Canada et de la Belgique.

 

CĠest un tŽmoin oculaire, qui, choquŽ par des tas et des tas de cr‰nes quĠon entassait, qui a localisŽ les fosses communes qui ont ŽtŽ nettoyŽes dĠavance avant lĠarrivŽe dĠune mission de lĠONU pour enquter sur les massacres de plusieurs milliers des civils hutus non armŽs par la coalition FPR/UPDF/AFDL. [51]

 

Le contrat-gŽnocide contre les Hutus va bon train jusquĠˆ ce jour.  Pendant que nous bouclons cette Ždition, il y a des forces qui sont alignŽes puis dŽployŽes pour exterminer les 40,000 Hutus qui restent encore au Congo: Ils sont tous taxŽs dĠtre des ÒgŽnocidairesÓ qui ont fui le Rwanda en 1994, mme si la plus part des survivants FDLR Žtaient trop jeunes en 1994 pour participer alors au gŽnocide. [52]

 

Les agents de la Sabena nĠŽtaient pas surpris et horrifiŽs dĠavoir reu des coups de tŽlŽphones de la part de certains managers dĠh™tels au Rwanda, comme dŽcrit dans le film: une semaine avant lĠinvasion dĠoctobre du Rwanda par le FPR, la Ligne AŽrienne Sabena a transfŽrŽ son Žquipage (pilotes, agents de bord) loin de lĠH™tel des Mille Collines et hors de danger au Burundi voisin pour y passer leurs nuits. Cette dŽcision nĠa pas ŽtŽ prise au hasard: cĠŽtait une action politique bien calculŽe visant ˆ assurer la vie sauve aux employŽs de la compagnie face ˆ une guerre imminente.

 

La Sabena a ŽtŽ bien informŽe. Une compagnie belge, nŽe aprs lĠre de lĠaviation post-LŽopoldienne au Congo, la Sabena Žtait par la suite, utilisŽe pour le transport des diamants, et probablement du Coltan (columbium-tantalite), hors de Kigali par les Žlites du FPR, dont Bruxelles servait encore de base.

 

ÒLa failliteÓ Žventuelle de la Sabena, croit-on, Žtait sciemment orchestrŽe pour dissimuler ses traces dans lĠexploitation illŽgale des ressources naturelles et minŽrales de la RŽpublique dŽmocratique du Congo et pour couvrir ou Žpargner ses gŽrants des possibles et Žventuelles poursuites judiciaires quelconques dans lĠavenir ˆ cause de leur participation au pillage des richesses du Congo.

 

Que dire de Maurice Tempelsman, cet insaisissable magnat amŽricain, devenu multimilliardaire ˆ cause de lĠexploitation des diamants de lĠAfrique et ses relations dĠaffaires avec Bill et Hillary Clinton et les diamants provenant de Kigali?   ÒIl nĠy a jamais eu un seul article publiŽ dans le New York Times sur ce sujet. Je ne pense pasÓ, a dŽclarŽ Howard W. French.

 

Howard W. French a confŽrŽ que Maurice Tempelsman a embauchŽ Lawrence Devlin, an ancien chef de station de la CIA ˆ Kinshasa pendant lĠŽpoque du Za•re Mobutu et continue dĠentretenir des liens Žtroits avec la CIA. Tempelsman sige aussi au conseil dĠadministration de la Harvard AIDS Institute (Institut dĠHarvard pour le Sida) et le African-American Institute - lĠInstitut Afro-AmŽricain (Donald Payne est Žgalement profondŽment impliquŽ, tout comme Gayle Smith, un ancien du Conseil National de SŽcuritŽ et conseiller de Bill Clinton sur les affaires africaines). Maurice Tempelsman Žtait lĠamant de Jacqueline Kennedy Onassis. Il a ŽtŽ Žgalement lĠamant de Madeleine Albright, dit-on. Maurice Tempelsman Žtait lĠun des 99 dignitaires qui a fait partie de la dŽlŽgation de Bill Clinton pendant son voyage qualifiŽ de ÒvictorieuxÓ en Afrique en 1998. Tempelsman demeure lĠun des nombreux  ÒintouchablesÓ derrire le bourbier en Afrique Centrale. [54]

 

Pourquoi lĠAmŽrique a-t-elle pesŽ de tout son poids pour bloquer toutes tentatives dĠenqute sur lĠattaque de lĠavion prŽsidentiel et le double assassinat prŽsidentiel qui a dŽclenchŽ le cataclysme le 6 avril 1994?

 

ÒCĠest un scandale trs mystŽrieuxÓ,Ó a estimŽ lĠŽcrivain Robin Philpot.

ÒQuatre rapports ont ŽtŽ produits sur le Rwanda: Le Rapport du Parlement franais, le Rapport du sŽnat belge, Le Rapport de LĠONU produit par Kofi Annan, et enfin le Rapport de lĠOrganisation de lĠUnitŽ africaine (OUA) devenu UA (Union africaine). Les quatre rapports se taisent, ne disent rien sur lĠattaque contre lĠavion du PrŽsident Rwandais. Cela dŽmontre le degrŽ de pouvoir dont disposent les services dĠintelligence qui peuvent museler ou rŽduire les gens au silence.Ó

 

Philpot poursuit: ÒLĠenqute de sept ans menŽe par le juge anti terroriste franais Jean-Louis Bruguire demeure la seule exception partielle. Cette enqute a impliquŽ lĠactuel PrŽsident Rwandais Paul Kagame et le FPR pour avoir planifiŽ, ordonnŽ et exŽcutŽ lĠassassinat du 6 avril 1994.Ó [55]

 

Chris Black, un avocat au TPIR a dŽclarŽ: ÒLe chef des services secrets du PrŽsident Mobutu, HonorŽ Ngwanda Nzambo, dans son livre publiŽ en France il y a ˆ peine quelques mois  et intitulŽÓ Les Crimes de lĠOccident en Afrique, 2005, Žvoque une rŽunion entre Habyarimana et Mobutu deux jours avant lĠassassinat dĠHabyarimana. Le PrŽsident hutu sĠest confiŽ ˆ son ami Mobutu, lui rŽvŽlant que lui Habyarimana a ŽtŽ mis en garde par Herman Cohen – alors SecrŽtaire dĠƒtat amŽricain aux affaires africaines – que son corps serait tra”nŽ dans la rue et son gouvernement  traduit en justice devant un tribunal international, sauf sĠil cŽdait tout le pouvoir au FPR.

 

Habyarimana  a reu les mmes menaces  de la part des Belges, et le GŽnŽral canadien RomŽo Dallaire a ŽtŽ impliquŽ dans ces menaces. Habyarimana  a ŽtŽ informŽ par ses agents qui ont infiltrŽ le camp du FPR ˆ Malindi que son avion serait abattu. Il nĠa pas connu la date exacte.Ó [56]

 

Le FPR sĠest opposŽ ˆ toute intervention militaire au Rwanda aprs le 6 avril 1994.

Le FPR connaissait parfaitement la situation militaire de lĠarmŽe gouvernementale (leur morale et les munitions dont ils disposaient) et ne voulait pas une intervention militaire quelconque qui essayerait ˆ lui arracher sa victoire. Les donateurs officiels du FPR ˆ Washington, ˆ Washington, ˆ Londres et ˆ Bruxelles ont dŽclarŽ ˆ qui voulait les Žcouter quĠune force internationale quelconque se buterait ˆ une rŽsistance militaire farouche de la part du FPR. Le FPR Žtait la seule force qui avait la capacitŽ de mettre fin aux massacres, mais il ne lĠa pas fait.

 

Chris Black, un avocat au TPIR vŽrifie que les documents de lĠONU placŽs dans les archives du TPIR Žtablissent que la Gendarmerie avait fait tout ce quĠelle pouvait avec le peu de ressources dont elle disposait pour restaurer le calme, mais elle nĠa pas pu le faire, et que les Forces ArmŽes Rwandaises ne pouvaient pas ˆ la fois, se battre contre le FPR et restaurer le calme parmi les civils.Ó

 

La dŽclaration suivante provient dĠun survivant, dont le nom nĠest pas citŽ, qui Žtait ˆ Kigali en avril 1994, o il a perdu sa famille entire ˆ la suite des massacres: quelques membres de sa famille Žtaient ˆ la fois hutus et tutsis, et il a commencŽ par dŽclarer quĠil ne soutenait pas les idŽologies qui sĠalignent elles-mmes sur des bases ethniques. LĠinterview a eu lieu ˆ Bukavu, en RDC en aožt 2005:

 

ÒPlusieurs Hutus ont perdu beaucoup de membres de leur famille dans la partie du Rwanda frontalire avec lĠOuganda aprs lĠinvasion de lĠAPR en 1990. CĠest ici o la haine que les Hutus portaient contre les Tutsis a pris ses racines. Les Tutsis continuaient ˆ commettre des crimes pour fragiliser le Gouvernement Habyarimana pourtant forcŽ de nŽgocier avec le FPR. Chaque famille tutsie avait envoyŽ un ou deux garons pour sĠenr™ler  ˆ lĠarmŽe du FPR en Ouganda. Nous connaissions ces garons – ils avaient lĠhabitude de dire, ÔOK, au revoir, nous allons en OugandaĠÓ.

 

ÒLes Hutus voyaient tout cela. Chaque jour les Tutsis [RPF] Žtaient entrain de provoquer et de remonter la barre de la haine de plus en plus haut ˆ leur dŽtriment. Mme les Hutus savaient que tous les Tutsis devaient prendre part aux rŽunions ˆ la fin de chaque mois pour cotiser des fonds pour le compte du FPR. JĠŽcoutais Habyarimana dire chaque jour ˆ la radio: ÔNe tuez pas les Tutsis. Si vous le faites, cĠest vous qui allez tout perdreĠ. Mme pendant que les accords de paix dĠArusha Žtaient en vigueur [1993], le FPR commenaient dŽjˆ ˆ assassiner les intellectuels et les leaders hutus au Rwanda.Ó

 

ÒIls [FPR] mettaient les bombes dans les places publiques [ce qui revient au terrorisme], aux marchŽs et aux gares routires, et aux bo”tes de nuit – jĠai presque ŽchappŽ ˆ la mort quand la bo”te de nuit que jĠai frŽquentŽe pendant une soirŽe a ŽtŽ attaquŽe. Les Tutsis [RPF] savaient bien ce quĠils faisaient mais les Hutus ne savaient pas ce qui se passait. Le FPR a attendu jusquĠˆ ce que le fruit soit rŽellement mžr – quand les Hutus avaient ds lors cultivŽ une haine profonde contre les Tutsis. CĠest alors quĠils sont passŽs ˆ lĠaction – en assassinant le PrŽsident Habyarimana.Ó

 

ÒIls ont assassinŽ Habyarimana parce quĠils savaient quĠil Žtait le seul qui pouvait stopper les Hutus ˆ tuer les Tutsis. CĠest pourquoi, je dis et je le rŽpte chaque jour: le gŽnocide nĠa pas ŽtŽ planifiŽ par les Hutus, il a ŽtŽ planifiŽ par les Tutsis: il a ŽtŽ planifiŽ par le FPR. Mme aprs lĠassassinat de mon Žpouse par les Interahamwe, mme aprs toutes les choses horribles qui me sont arrivŽes, je crois que les Tutsis ont crŽŽ le gŽnocide. Et pour moi, cĠŽtait une guerre entre frres: les Hutus avaient une armŽe et les Tustsis avaient une armŽe, et la guerre a eu lieu ˆ tous les niveaux.Ó [57]

 

Au coeur des tŽnbres impitoyables sans coeur et sans Žtat dĠ‰me

 

La source pour le Guide (vad mecum) ÒHotel Rwanda Companion BookÓ , notamment le chapitre sur lĠhoraire du gŽnocide est bel et bien tirŽ du ÒWorld Factbook 2004Ó  (Livre des faits du Monde 2004), produit chaque annŽe par la CIA (le chapitre prŽcŽdent est rempli de mensonges et appara”t sans attributions). [58]

 

Il nĠest donc pas surprenant que le r™le jouŽ par les ƒtats-Unis dĠAmŽrique et dĠautres puissances Žtrangres occidentales ainsi que par les transnationales ait ŽtŽ dissimulŽ.

 

La pire des omissions tourne autour de la RŽpublique dŽmocratique du Congo: la destruction courante et le dŽpeuplement du Congo reoivent remarquablement une couverture trs minime, trs limitŽe dans la presse occidentale par contraste au Darfour, une rŽgion du Soudan voisin, malgrŽ lĠŽvidence manifeste du degrŽ et de la nature des pires atrocitŽs commises contre les populations civiles innocentes au Congo, qui dŽpassent de loin toute imagination, et qui ont ŽtŽ commises pendant une longue durŽe, causant des souffrances humaines insupportables et injustifiables.

 

Aprs avoir consolidŽ le pouvoir au Rwanda en 1994, et ˆ la suite des crimes odieux et massifs contre lĠhumanitŽ quĠil a commis lˆ-bas, le FPR a bombardŽ et dŽmontŽ les camps des rŽfugiŽs ˆ lĠest du Congo (alors Za•re) pendant lĠŽtŽ de 1996, perpŽtrant dĠautres pires crimes odieux et massifs contre lĠhumanitŽ ainsi que de pires violations massives de la loi ou de la charte internationale et de la Convention de Genve.

 

Le nouveau gouvernement FPR nĠa jamais vacillŽ dans sa croisade efficace qui consiste ˆ rŽveiller lĠattention de la communautŽ internationale sur le gŽnocide courant contre les Tutsis – les Juifs de lĠAfrique comme lĠa bien titrŽ, lĠEconomist, une publication de Londres – qui ont ŽtŽ abandonnŽs par les ƒtats-Unis et lĠEuropeÓ pour soit disant subir le sort qui leur Žtait rŽservŽ: le gŽnocide.

 

Remarquablement, de telles larmes de crocodile constituent un affront ˆ lĠŽgard du peuple Juif et en particulier ˆ lĠŽgard des victimes et des rescapŽs de lĠHolocauste de la Deuxime Guerre Mondiale.

 

Le FPR a utilisŽ le prŽtexte du ÒgŽnocideÓ courant contre les Tutsis comme fond de commerce ˆ plusieurs reprises et pour justifier les pires et hostiles violations de la loi ou de la charte internationale et les droits de lĠhomme. Le FPR continue dĠexŽcuter, ce qui est clairement reconnu aujourdĠhui comme un plan prŽmŽditŽ, avec le soutien logistique complet et la formation aux tactiques militaires de guerre psychologiques dont le FPR jouit de la part du Pentagone et ses compagnies militaires privŽes Žtrangres; entre autres Halliburton, Ronco et ÒMilitary Professional Resources IncorporatedÓ  - cĠest ainsi que la victoire du FPR dans son invasion du Rwanda a ŽtŽ suivie par une autre invasion du territoire souverain du Congo (lĠancien Zaire), le grand voisin du Rwanda de lĠOuest. [59]

 

Puisant dans son alliance militaire prŽcŽdente, sa formation et ses bases arrires en Ouganda, le FPR sĠest alliŽ avec Museveni et lĠUPDF pour marcher sur le Congo et renverser le PrŽsident Mobutu Sese Seko, lĠami intime dĠHabyarimana et conquŽrir le trs vaste Congo, riche en ressources naturelles et minŽrales.

 

ÒLa communautŽ internationale a refusŽ de faire pression sur le Rwanda pour crŽer les conditions de sŽcuritŽ,Ó a Žcrit le professeur rwandais David Newbury en 1996. [60]

 Des groupes marginalisŽs comme le ÒRally for the Return of Refugees and Democracy in RwandaÓ – Rallie pour le Retour des RŽfugiŽs et de la DŽmocratie au RwandaÓ ont ˆ plusieurs fois fait Žcho de cette vŽritŽ manifeste.

 

Ò La prŽvalence courante de lĠimpunitŽ a encouragŽ les leaders du FPR/APR ˆ perpŽtrer des crimes contre lĠhumanitŽ, des crimes de guerre et des actes de gŽnocide au Rwanda et au Congo sans crainte de poursuites judiciaires. Le FPR/APR a consolidŽ son pouvoir  ainsi que la position de certains ŽlŽments criminels riches (les richesses mal acquises) au sein du rŽgime dictatorial dirigŽ par le FPR.Ó  [61]

 

Telle est la donne aujourdĠhui. Paul Kagame et James Kabarebe et le gouvernement FPR dominŽ par les Tutsis au Rwanda continuent de dŽstabiliser la RŽgion des grands lacs africains, avec des infiltrations de leurs cellules terroristes  ˆ travers tout le Congo envoisinant, comme ils lĠont fait justement au Rwanda (1985 – 1994). Ces ÒsaintetŽs victimes du gŽnocideÓ sont soit apaisŽs ou courtisŽs, et ils jouissent de lĠimpunitŽ totale ainsi que de tous les bŽnŽfices dŽrivant de leur appartenance ˆ un club dĠŽlites.

 

De la mme faon, lĠalerte de presse de Human Rights Watch du 1 juillet 2005, par exemple, visant en occurrence le gouvernement congolais, constituait une dŽfense voilŽe des intŽrts rwando-amŽricaines au Congo: elle a ŽtŽ Žcrite par Alison Des Forges, ˆ partir de Kigali. [62]

 

Le film H™tel Rwanda et son livre guide rŽsument nettement toute la mythologie entire du gŽnocide au Rwanda et lĠhŽro•sme inventŽ de lĠactuel prŽsident Rwandais Paul Kagame et son Front Patriotique Rwandais (FPR). Les vrais faits profonds, avec peu ou pas dĠattention, qui ont ŽtŽ portŽs, sont les suivants:

{1} lĠinvasion illŽgale du Rwanda par le FPR ˆ partir de lĠOuganda en 1990;

{2} son record des crimes de guerre perpŽtrŽs de 1990 – 1994;

{3} Le double assassinat par le FPR des deux PrŽsident hutu  et burundais le 6 avril 1994;

{4} Le contre gŽnocide massif du FPR des centaines de milliers des rŽfugiŽs hutus ˆ lĠintŽrieur du Congo (Za•re), des rŽfugiŽs retournant au Rwanda ˆ partir du Congo, et des Hutus ˆ lĠintŽrieur du Rwanda mme;

{5} Les invasions rŽpŽtŽes du FPR, ses pillages courants et la dŽvastation du Congo, avec lĠimplication et la sanction des autoritŽs du FPR ˆ un plus haut niveau qui vont bon train aujourdĠhui;

{6} Et enfin la complicitŽ des institutions occidentales, des individus et des multinationales, tirant tous des bŽnŽfices et profits politiques et Žconomiques accrus au dŽtriment et au dŽpourvu de lĠAfrique et de son peuple.

 

QuĠest ce qui a motivŽ Paul Rusesabagina? Il est intŽressant de noter que Rusesabagina a largement reu des Žloges et a ŽtŽ financirement rŽcompensŽ pour avoir relatŽ son histoire, et pour sa prise de position, son alignement avec les ƒtats-Unis dĠAmŽrique et les officiers militaires au service des agendas politiques et militaires variŽs. En 2000, le Prix ÒImmortal ChaplainĠs prizeÓ (Le Prix Aumonier Immortel) lui a ŽtŽ dŽcernŽ (il a reu le prix avec une poignŽe de main de la part de Bob Dole, le sŽnateur amŽricain du Parti RŽpublicain). [63]

 

ÒEn ce qui concerne Paul Rusesabagina,Ó Žcrit Rutigita Macumu dans le quotidien Rwandais The New Times, Òson nom est entrŽ dans les annales de lĠhistoire comme un homme qui a vendu lĠ‰me du GŽnocide Rwandais pour amasser des mŽdailles, entre autres, le Prix ÒEnduring SpiritÓ (Esprit Ferme et Patient) lui a ŽtŽ dŽcernŽ par Amnistie Internationale, le ÒPrize for Humnaity (Prix pour lĠHumanitŽ), lui a a ŽtŽ dŽcernŽ par ÒImmortal Chaplain FoundationÓ, le ÒHuman Rights AwardÓ (Prix pour les Droits de lĠHomme) lui a ŽtŽ dŽcernŽ par  le ÒTigar CenterÓ, le ÒFreedom AwardÓ (Priz LibertŽ) lui  a ŽtŽ dŽcernŽ par le ÒNational Civil Rights MuseumÓ, et maintenant le prestigieux ÒPresidential Model of Freedom AwardÓ (Modle PrŽsidentiel du Prix LibertŽ) de la part dĠun prŽsident en exercice, nous avons citŽ le PrŽsident Geroge W. Bush.Ó [64]

 

En 2004, Paul Rusesabagina a fait un voyage au Darfour, au Soudan, jouissant dĠune escorte militaire du Pentagone et en compagnie de son homonyme lĠacteur Don Cheadle pour attirer lĠattention de lĠopinion internationale sur le trs populaire et officiellement reconnu ÒgŽnocideÓ qui se perptre lˆ-bas. [65]

 

Les Forces de dŽfense rwandaises ont ŽtŽ dŽployŽes au Darfour, o, ˆ c™tŽ des troupes de lĠUnion africaine et quelques militaires amŽricains.  Ils ont servi comme des guerriers par procuration des ƒtats-Unis dĠAmŽrique: ces mmes troupes rwandaises sont responsables de pires actes de gŽnocide et dĠinimaginables crimes contre lĠhumanitŽ perpŽtrŽs au Rwanda et au Congo.[66]

 

H™tel Rwanda  reprŽsente tout simplement la dernire production ou mise en scne dans une campagne de guerre psychologique prolongŽe. CĠest une oeuvre dangereuse dĠagitation et de propagande parce quĠelle fait verser les larmes des yeux des na•fs en Occident et touche les coeurs ouverts et gŽnŽreux des spectateurs occidentaux.

CĠest une oeuvre qui trompe, et quand les spectateurs quittent le cinŽma avec des particules du ma•s gazeux (pop-corn) et du chocolat enfoncŽs entre leurs dents, ils croient que dŽsormais gr‰ce au film H™tel Rwanda, ils savent quelque chose sur ce qui sĠest passŽ au Rwanda. Et bien,  H™tel Rwanda ne dispose dĠaucune chambre de vŽritŽ.

Ne nous rendons pas ridicules! Nous tous en tant que spectateurs, nous nous fŽlicitons du fait que des films tels que H™tel Rwanda nous Žduquent. Loin de lˆ! A la place dĠtre ŽduquŽs, nous sommes en train dĠtre endoctrinŽs, et les effets insidieux de cet endoctrinement demeurent inapprŽciables, crŽent en nous un fausse perception des rŽalitŽs en Afrique. H™tel Rwanda exemplifie un rŽductionnisme simpliste, insouciant qui est universellement manifeste dans toutes les reprŽsentations de lĠAfrique par lĠOccident.

CĠest Phil Taylor, un ancien enquteur du Tribunal PŽnal International pour le Rwanda (TPIR) qui le dit avec courage: ÒQuiconque a suivi de prs les ŽvŽnements de la crise de 1994 au Rwanda, le film trs bien vendu,  H™tel Rwanda reprŽsente tout simplement des dŽclarations propagandistes interrompues par des Žpisodes dĠactions.Ó [67]

 

Le racisme et la sŽgrŽgation au centre du cataclysme rwandais de 1994 o il y avait des conditions trs diffŽrentes et des aboutissements trs diffŽrents quant ˆ jouir dĠune vie sauve selon lequel on nĠest blanc ou noir, continuent de gangrener la sociŽtŽ rwandaise jusquĠˆ  aujourdĠhui.

 

Le reportage sur le ÒgŽnocide rwandaisÓ par sa nature mme, tourne autour dĠun systme de sŽgrŽgation institutionnalisŽe. Des blancs trs puissants occupant des positions de garde-barrire en Occident tiennent virtuellement le monopole de lĠinformation.

 Ë  leurs c™tŽs, vous trouvez des voix sŽlectionnŽes des noirs dont le r™le consiste ˆ valider le discours prŽdominant, composŽ par ces mmes blancs trs puissants.

Les experts en questions sont connus: Alison des Forges; RomŽo Dallaire; Philip Gourevitch; Victoria Brittain; Samantha Power; Mahmood Mamdani; and tant dĠautres.

 

ÒIls croient ˆ tout ce que Alison des Forges dit parce quĠil est blanc, et ils ne me croient pas parce que je suis noir et je ne parle pas trs bien lĠanglaisÓ, a dŽclarŽ Jean-Marie Higiro, ajoutant quĠÒelle est lĠexperte, mme si elle ne jouait que le simple r™le dĠobservatrice et moi le r™le capital de participant.Ó

 

Nous ne pouvons pas conna”tre intimement toutes les Žpreuves ou toutes les souffrances endurŽes par Paul Rusesabagina; ou le traumatisme de RomŽo Dallaire, ou toutes les peines, afflictions et chagrins endurŽs par Jean-Marie Higiro, ou la souffrance de tous les autres rescapŽs du cataclysme rwandais, et nous devons nous mettre ˆ leur place et scruter nos propres ‰mes. Nous tous, nous expŽrimentons cette lutte du bien contre le mal au fond de nos ‰mes.

 

En effet, il y a une certaine arrogance derrire ces Žcrits parce que moi je nĠŽtais pas non plus un participant du cataclysme au Rwanda. Mais si je me permets, sans hŽsitation aucune, de dŽfier Òla soit disant vraie histoire, le soi-disant rŽcit le plus correct, le soit disant rŽcit propreÓ, cĠest parce que je suis accablŽ par lĠobscŽnitŽ de lĠinjustice manifeste et les machinations de ÒlĠEmpireÓ derrire cette injustice obscne.

 

Si la vŽritŽ a toujours ŽtŽ la premire victime de la guerre, alors, nous qui avons la chance dĠtre des observateurs devons sans cesse travailler pour la ressusciter, pour la faire revivre. En Afrique Centrale, la vŽritŽ se mle avec les ‰mes des morts, dŽlaissŽe au milieu des cris non ŽcoutŽs  de quelques 7 millions de personnes – la plus part dĠeux innocents – dont la vie sur cette terre sĠest arrtŽe dans une horrible conclusion, dŽnuŽe de tout sens.

 

 

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NOTES:

 

[1] Samantha Power, ÒRemember the Blood Frenzy of Rwanda,Ó Los Angeles Times, 4 avril 2004.

 

[2] En opŽration au Rwanda depuis mars 2005. Voir, Edras Ndikumana, ÒRwandaĠs Hutus Flee Genocide Courts,Ó 19 April 2005; et ÒRwandan President asks Fleeing Residents to Return,Ó Reuters, June 3, 2005.

 

[3] Samantha Power, A Problem from Hell: America in the Age of Genocide, HarperCollins, 2002.

 

[4] Entrevue privŽe: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.

 

[5] Howard W. French, Ò Zaire Forest Hutu Refugees Near the End of the Road,Ó New York Times, March 13, 1997; voir aussi Howard W. French, Africa: A Continent for the Taking: The Tragedy and Hope of Africa.

 

[6] Entrevue privŽe. Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.

 

[7] Lt. General RomŽo A. Dallaire, Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003.

 

[8] RenŽe Lemarchand, noted in his authoritative text Rwanda and Burundi (Pall Mall Press, 1970) that Òthe term Inyenzi is currently used within and outside Rwanda to refer to small-scale Tutsi-led guerrilla units trained and organized outside Rwanda and varying in size from about six to ten men.Ó

 

[9] Mouvement rŽpublicain national pour la dŽmocratie et le dŽveloppement (National Republican Movement for Democracy and Development) (MRND).

 

[10] The Iceberg of the Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against Those Responsible for the Concealed Crimes Against Humanity, International Forum for Truth and Justice in the Great Lakes Region of Africa, www.veritasrwanaforum.org.

 

[11] Conversation privŽe: Charles Onana, Paris, France, fŽvrier 2004.

 

[12] Les Secrets Du GŽnocide Rwandais, Enqute Sur les Mystres DĠun PrŽsident [The Secrets of the Rwandan Genocide, Investigations on the Mysteries of a President], was the subject of President KagameĠs initial law suit that was heard in the 17th chamber of the French High court against Cameroonian Journalist Charles Onana., 2001.

 

[13]Voir: http://www.immortalchaplains.org/Prize/Ceremony2000/Rusesabagina/rusesabagina.htm.

 

[14] Voir: http://www.usip.org/peacewatch/1998/1298/profile.html.

 

[15]  James Rubin:  Wayne Madsen, Genocide and Covert Operations in Africa, 1993-1999, Mellen Press, 1999.

 

[16] Voir: Pierre-Damien Mvuyekure, "Philip Gourevitch's Platonic and Conradian Eyes on the Genocide in Rwanda,Ó in Ishmael ReedĠs Konch.

 

[17] Entrevue privŽe: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.

 

[18] Robin Philpot, Rwanda: ‚a ne sĠest pas passŽ comme a ˆ Kigali (ThatĠs Not How It Happened in Kigali), published in English on-line by the Taylor Report, http://www.taylor-report.com/Rwanda_1994.

 [19] Terry George, Ed., Hotel Rwanda – The Official Companion Book, Newmarket Press, 2005.

 

[20] The Iceberg of the Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against Those Responsible for the Concealed Crimes Against Humanity, International Forum for Truth and Justice in the Great Lakes Region of Africa, www.veritasrwanaforum.org.

 

[21] A paper scheduled for publication, Spring 2006, by Jean-Marie Vianney Higiro.

 

[22] Some of them are: Alliance edited by Alliance National Unity (RANU), an organization that later changed its name into Rwandan Patriotic Front (RPF); Congo Nil, edited in Belgium by Francois Rutanga; Impuruza, edited by Alexander Kimenyi in the United States; Inkotanyi, edited by the RPF; Intego, edited by Jose Kagabo in France; Munyarwanda, edited by the Association of Concerned Banyarwanda in Canada; Avant Garde; Le Patriote; Huguka; and Umulinzi.

 

[23] Le terme Banyarwanda se rŽfre ˆ lĠethnie tutsie, et a ŽtŽ le plus souvent utilisŽ pour dŽcrire les rŽfugiŽs tutsis du Congo (Za•re).

 

[24] Mouvement rŽpublicain national pour la dŽmocratie et le dŽveloppement ou National (MRND).

 

[25] Robin Philpot, ‚a ne sĠest pas passŽ comme a ˆ Kigali, http://www.taylor-report.com/Rwanda_1994.

 

 [26] Voir US Department of Defense, Foreign Military Sales, Foreign Military Construction Sales, and Military Assistance Facts, (US Doc D1.2, F76, 996) 1997; voir aussi: Lt. Gen. RomŽo A. Dallaire, Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003: p. 273.

 

[27] Lt. Gen. RomŽo A. Dallaire, Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, Arrow Books, 2003: pp. 263-265.

 

[28] Voir, e.g.: {a} ÒDonatella Lorch: "Rwanda Rebels: Army of Exiles Fights for a Home," New York Times, 09 June 1994:10; and "Rwanda Rebels' Victory Attributed To Discipline," New York Times, 19 July 1994: 6; {b} Raymond Bonner: "How Minority Tutsi Won the War," New York Times, 06 September 1994:6; and "Rwandan Refugees Flood Zaire as Rebel Forces Gain," New York Times, 15 July 1994:1; {c} Joshua Hammer, "Rwanda: Situation Is Desperate," Newsweek, 20 June 1994:44-46; "Darkness Visible," The New Republic, 09 May 1994:9; and "Why Not Rwanda," The New Republic, 16 May 1994:7; {d} Editorial, "Double Tragedy in Africa," New York Times, 10 April1994.

 

[29] Chris Black, ÒView From Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders Research Associates,  www.sandersresearch.com.

 

[30] ÒPerception managementÓ est le terme contemporain pour propagande.

 

[31] Africa Research Bulletin, August 1997.

 

[32] Voir: the Geno Dynamics Project, www.genodynamics.com.

 

[33] Conversation privŽe, Jean-Marie Vianney Higiro, August 2005.

 

[34] Conversation personnelle, anonyme pour des raisons de sŽcuritŽ, juillet 2005.

 

[35] Rutigita Macumu, ÒPaul Rusesabagina: Not a Hero!Ó The New Times (Kigali), 15 November 2005,

 

[36] Frank Smythe, Arming Rwanda, Human Rights Watch, January 1994.

 

[37] Lt. General RomŽo Dallaire, Shake Hands With The Devil, Arrow Books, 2003: pp. 268.

 

[38] Conversation privŽe: Chris Black, Barrister, International Criminal Tribunal on Rwanda, October 2005.

 

[39] Chris Black, ÒPersecution Not Prosecution,Ó October 2004, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com .

 

[40] Chris Black, ÒView From Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com .

 

[41] Chris Black, ÒView From Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com.

 

[42] Chris Black, ÒView From Rwanda: The Dallaire Genocide Fax: A Fabrication,Ó 01 December 2005, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com .

 

[43] Voir Ralph G. Kershaw, ÒCriminal Tribunal for Rwanda: International Justice According to Washington,Ó Covert Action Quarterly, No. 74, Fall 2002.

 

[44] Voir: Rory Carroll, ÒGenocide Tribunals ÔIgnoring Tutsi Crimes,ĠÓ Guardian, January 13, 2005.

 

[45] Chris Black, ÒPersecution Not Prosecution,Ó October 2004, Sanders Research Associates, www.sandersresearch.com.

 

[46] The Iceberg of the Conflict in Africa of the Great Lakes Region: Lawsuit Against those responsible for the Concealed Crimes Against Humanity, The International Forum for Truth and Justice in the Great Lakes Region of Africa, www.veritasrwanaforum.org.

 

[47] ÒKagame Ordered Shooting Down of Habyarimana's Plane – Ruzibiza,Ó Hirondelle News Agency (Lausanne), 14 November 2005.

 

[48] Second Lt Aloys Ruyenzi, Major General Paul Kagame Behind the Shooting Down of Late President HabyarimanaĠs Plane: An Eye Witness Testimony, Norway, July 5, 2004.

 

[49] Entrevue privŽe: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.

 

[50] David Newbury, ÒConvergent Catastrophes in Central Africa,Ó November 1996, < www.udayton.edu/~rwanda/articles/newbury96.html >.

 

[51] Entrevue privŽe: name withheld to protect the witness, Democratic Republic of Congo, aožt 2005.

 

[52] Front for the Democratic Liberation of Rwanda (FDLR) forces in eastern Congo number 40,000. See also: keith harmon snow, ÒOPERATION IRON FIST: UN Launches Largest Ground Troop Operation in DR Congo Peacekeeping; In South Kivu Hills Rwandan Rebels Cornered,Ó July 17, 2005,  http://www.allthingspass.com .

 

[53] Entrevue privŽe: Howard W. French, Northampton MA, USA, 30 mars, 2005.

 

[54] Voir: Wayne Madsen, Genocide and Covert Operations in Africa, 1993-1999, Mellon Press, 1999.

 

[55] Robin Philpot, ÒSecond Thoughts on the Hotel Rwanda: Boutros-Ghali: a CIA Role in the 1994 Assassination of Rwanda's President Habyarimana?,Ó Counterpunch, 26/27 Feb. 2005, http://www.counterpunch.org/philpot02262005.html .

 

[56] Conversation privŽe: Chris Black, Barrister, International Criminal Tribunal on Rwanda (ICTR), October 2005; Herman Cohen is a former US Secretary of State for African affairs who served under the elder George Bush.

 

[57] Entrevue privŽe, name withheld, Bukavu, Democratic Republic of Congo, 11 juillet 2005.

 

[58] Pour plus dĠinformations voir  www.cia.gov/factbook/goes/sw.html.

 

[59] On Ronco Company shipping weapons into Rwanda: see testimony by Kathi Austin, Hearing of the House International Relations Committee, July 16, 1997.

 

[60] David Newbury, ÒConvergent Catastrophes in Central Africa,Ó November 1996, www.udayton.edu/~rwanda/articles/newbury96.html.

 

[61] RDR Calls for the Prosecution of Crimes Against Humanity and Other Violations of the International Law Committed by the Rwandan [RPF/RDF] Army, Rally for the Return of Refugees and Democracy in Rwanda, Press Release, 9/2001, September 2001.

 

[62] Alison Des Forges, ÒD.R. Congo: Civilians Killed as Army Factions Clash,Ó Human Rights Watch, Press Release, July 1, 2005.

 

[63] Voir:www.immortalchaplains.org/Prize/Ceremony2000/Rusesabagina/rusesabagina.htm

 

[64] Rutigita Macumu, ÒPaul Rusesabagina: Not a Hero!Ó The New Times, (Rwanda State Newspaper) November 15, 2005; http://www.allafrica.com, November 16, 2005.

 

[65] Voir: Phil Taylor, ÒCarving Sudan: Hollywood's Helping Hand,Ó The Taylor Report, www.taylor-report.com,17 February 2005.

 

[66] ÒRwanda Defense ForcesÓ was the name eventually adopted to rename the formerly named army (Rwanda Patriotic Army) of the Rwanda Patriotic Front.

 

[67] Phil Taylor, ÒHotel Rwanda: No Room for the Truth,Ó Taylor-Report, January 17, 2005,  http://www.taylor-report.com/articles/index.php?id=11.

Traduit de lĠanglais par Antoine Roger Lokongo, rŽvisŽ par mondialisation.ca.